エピソード

  • Mayotte: un mois après le cyclone Chido, des conditions de vie toujours très précaires
    2025/01/14

    Il y a un mois, le cyclone Chido dévastait Mayotte et faisait au moins 39 morts et plus de 5 000 blessés, selon le dernier bilan. D'abord coupé du monde, l'archipel panse maintenant ses plaies. Le gouvernement assure que 70% des foyers ont retrouvé l'électricité, mais dans les faits, les conditions de vie restent très difficiles. Entre débrouille et frustration, Raphaël Delvolvé a recueilli quelques impressions de Mahorais rencontrés sur place.

    Depuis Chido, deux sons raisonnent plus que les autres à Mayotte : celui de la taule et celui des tronçonneuses. Les opérations de déblayage continuent dans l'archipel, où aucun endroit ne semble épargné. « Cette fois-ci, ça a vraiment frappé l'île en plein fouet. Vous voyez les dégâts », relève Aramadi Salim, un chauffeur. Il conduit des camions le matin et l'après-midi un taxi à Mamoudzou, la préfecture.

    Dans ces décors de végétation détruite et de routes jonchées de débris et de déchet, Aramadi Salim voit une très légère amélioration : « Ça commence à changer. On a fait une semaine dans le noir et sans eau. On se débrouillait par-ci et par là pour trouver de l'eau. Depuis que l'électricité est revenue, ça va. » Il a repris son travail avec beaucoup de contraintes : « Rien que pour avoir le carburant, il faut faire la queue comme pas possible. »

    Ce semblant de retour à la normale n'existe qu'à Mamoudzou. Au nord de l'archipel, touché par l'œil du cyclone, les choses sont bien plus compliquées. « Le bateau, c'est mon outil de travail. Si je n'ai pas de bateau, je ne peux pas travailler », confie un pêcheur, devant une baie ou la plupart des bateaux sont retournés. Cet homme venu de la ville d'Hamjago se sent abandonné : « On est un petit peu exclu de la zone Mamoudzou, même au niveau des informations. »

    À lire aussiCyclone Chido à Mayotte: «Le bilan officiel se stabilise peu à peu»

    L'immigration clandestine pèse dans la reconstruction

    L'information est sans doute ce qu'il y a de plus précieux après l'eau et la nourriture à Mayotte. Les contacts avec les autorités et les assurances demeurent par endroit impossible. Et les doutes se renforcent. « Pourquoi ils cachent la vérité ? La moitié de la population d'Hamjago n'a pas l'électricité », s'agace Faoulati, mère de famille. Dans sa tenue traditionnelle, elle laisse exploser sa colère : « C'est inhumain. Les aides qui sont arrivées, on ne les voit pas ici, au nord. Tout est concentré sur les bidonvilles qui regroupent des personnes rentrées illégalement sur le territoire. Et nous, on compte pour rien. »

    Les bidonvilles, appelés ici bangas, sont le symbole d'un autre problème de Mayotte : l'immigration clandestine venue en grande partie des Comores. Le sentiment de surpeuplement des quelques 374 km² du territoire et de saturation des services publics s'est renforcé après le cyclone dans les zones les plus reculées.

    Mari Atibou, qui habite le sud de Mayotte, lâche : « C'est un grand problème qu'il y a Mayotte en ce moment. Quand on regarde, tous les bangas sont déjà montés. C'est le moment de régler tout ça. » Lors de sa venue il y a deux semaines, le Premier ministre François Bayrou a promis outre de s'attaquer à la question migratoire, mais aussi de reconstruire Mayotte en deux ans.

    À lire aussiMoins d'un mois après le cyclone Chido, Mayotte affronte la tempête tropicale Dikeledi

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • Comment les forêts du massif de La Colle Noire se sont régénérées, après un incendie dévastateur
    2025/01/12
    En 2005, un feu d'origine humaine dévastait la quasi-totalité du massif de La Colle Noire, près de Toulon, dans le sud de la France. Cette forêt méditerranéenne littorale avec des arbres cinquantenaires, voire centenaires, a été calcinée en quelques heures. Comment les gardes du Conservatoire du littoral ont-ils travaillé pour réhabiliter cette forêt après le passage des flammes ? Un garde du littoral du massif en compagnie de rangers des quatre coins du monde sont venus échanger sur les défis liés au changement climatique dans les espaces forestiers. Près de 20 ans après l'incendie, la forêt de la Colle Noire ressemble plutôt à un maquis. Quelques pins ont atteint plusieurs mètres, mais il y a surtout des arbustes. « En Méditerranée, on a les aromatiques. Ici, regardez le romarin que vous connaissez très bien en cuisine. Là, la lavande sauvage, vous pouvez sentir » : Franck Bertrand, garde du littoral, mène le groupe de rangers internationaux sur le sentier qui serpente au-dessus de la mer Méditerranée.« Ici, il y a 19 ans, il n'y avait plus rien ici. Il n'y avait plus une mouche qui volait, plus une herbe. Il n'y avait que des troncs calcinés », se souvient-il. Pour réhabiliter la forêt après le feu, les gardes du massif n'ont fait qu'une seule chose : ils ont fabriqué des « fascines .« Le plus gros danger après un feu ici, c'est la perte de la matière, de la terre. Donc, on a réalisé des fascines. C'est la coupe des arbres morts et calcinés qu'on met en travers des pentes pour retenir l'eau lors des fortes pluies et garder cette terre qui va favoriser la régénération des graines et de la forêt », développe le garde français.À lire aussiLe changement climatique en cause dans les incendies sur le pourtour méditerranéenLes avantages de la régénération naturelleEt puis, ils ont laissé faire la nature. Laisser la végétation se régénérer toute seule est plus efficace que de replanter. « On a le chêne liège, le champion de l'adaptation. Son écorce va brûler en premier. Et une fois le feu passé, les bourgeons qui sont en dormance à l'intérieur vont redémarrer », explique Franck Bertrand.Car les arbres qui repoussent naturellement sont plus résistants, notamment à la sécheresse : « Ces arbres, qui ont connu d'années en années ces incendies, ils savent se défendre. Ils s'adaptent vraiment au milieu. Alors qu'un arbre qui a grandi en pépinière, qui a subi un arrosage quotidien une fois dans le milieu naturel, a très, très peu de chances de survivre. Voire aucune. »Le feu fait partie du fonctionnement naturel de nombreuses forêts. Mais à cause du changement climatique, de l'urbanisation et des imprudences humaines, la fréquence de ces incendies est bousculée. En Méditerranée, on est passé d'un incendie tous les 600 ans à un tous les 50 ans.À lire aussiCanada: des feux de forêt précoces ravivent le cauchemar de l'été 2023Incendies préventifs et protection de la biodiversitéFace au garde français, Benson Kanyembo, ranger du parc national de South Luangwa en Zambie, acquiesce. Son problème à lui, ce sont les braconniers : « Nous planifions des incendies préventifs pour éviter les grands feux de fin de saison dans le parc. Mais parfois les braconniers mettent le feu avant nous. Ils font ça pour dissimuler leurs activités illégales. » Pour Lisa Jennings, garde forestière dans les montagnes Blue Ridge de l'Est des États-Unis, c'est l'inverse. Pour protéger les gens qui ont installé leurs maisons dans les bois, elle ne peut plus laisser sa forêt brûler comme il le faudrait :« Nous avons beaucoup d'espèces qui dépendent du feu pour pousser. Les pommes de pin, par exemple, ne libèrent leurs graines que lorsque certaines hautes températures sont atteintes grâce au feu. Nous avons aussi une couche dense d'arbustes au pied des arbres. Et sans feu, elle empêche les herbes et les fleurs sauvages de pousser. »À lire aussiAprès l'incendie, que devient la forêt?À lire aussiIncendies de Los Angeles: cinq feux restent toujours actifs malgré la chute du vent
    続きを読む 一部表示
    3 分
  • Les boissons sans alcool se diversifient et se sophistiquent
    2025/01/09
    Chaque mois de janvier, c'est le retour du Dry January : il s'agit de s'offrir une pause dans sa consommation d'alcool pendant une trentaine de jours. Au fil des ans, le défi se révèle moins difficile à tenir, car les boissons sans alcool tendent à devenir une catégorie à part entière, avec des substituts au vin, à la bière et aux spiritueux qui se distinguent des boissons sans alcool traditionnelles, que sont les jus de fruits, nectars, sirops et autres sodas. Vins ou spiritueux désalcoolisés, infusions ou macérations de plantes médicinales, boissons fermentées, désormais, les alternatives aux boissons alcoolisées sont très variées. Les consommateurs recherchent des boissons plus saines et naturelles, sans exclure la notion de plaisir, et cette demande est donc soutenue par une offre grandissante.Le Paon qui boit, une cave située 61, rue de Meaux, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris, est la première cave entièrement sans alcool de France avec pas moins de 600 références. Pour l'anecdote, le paon a une relation particulière à la boisson, car chaque année, son plumage, conséquent, tombe. Alors, pour qu'il repousse, il lui faut s'abreuver sans cesse, et d'un breuvage de qualité.En ce Dry January, la cave parisienne propose des dégustations de ses produits. Thomas, un client, tient son verre par le pied et fait tournoyer le vin, le hume puis le boit.« On retrouve des sensations assez confuses parce qu'en fait, il y a de l'astringence et en même temps, vachement de légèreté, analyse-t-il. Donc, on ne sait pas très bien sur quoi on jongle... Toujours pas prêt, mais en tout cas, je pense qu'on est clairement sur la bonne voie. » Ce vin rouge Merlot, proposé à la dégustation par Andréa Douillard, a une particularité : « Ce sont des vins qui sont désalcoolisés, explique-t-elle. Nous, chez Moderato, nous utilisons la méthode de distillation sous vide, c'est-à-dire qu'en fait, on va faire chauffer les vins à basse température dans des cuves en inox sous vide entre 30 et 35 degrés, ce qui va permettre de créer une évaporation de l'alcool et finir sur des produits sans alcool. » Cette fois, c'est un pétillant blanc sans alcool qui est versé dans les verres. « C'est bien, surprenant, il est bien sec, c'est très intéressant, détaille Philippe, amateur de champagne. Moi, j'ai arrêté de boire il y a quatre ans. J'adore toujours, quand il y a un dîner festif, goûter chaque vin et là, de trouver quelque chose de complètement différent, original, ce n'est pas palliatif, c'est différent, avec un autre objectif. »« Des nouvelles boissons qui ne vont plus chercher à copier l'alcool »À la tête de la cave Le Paon qui boit, il y a un homme, passionné et raffiné. Augustin Laborde explique ce qui fait l'originalité de l'offre : « Vous avez d'un côté toutes les copies d'alcool sans alcool - donc évidemment les bières, les apéritifs, les vins, etc - qui cherchent à reproduire le plus possible l'alcool sans l'alcool, liste-t-il. Et puis surtout, à côté, c'est ce marché-là, cette demande-là que nous, on soutient beaucoup et qu'on trouve très intéressante : des nouvelles boissons qui ne vont plus chercher à copier l'alcool. On va sortir un peu de notre référentiel alcoolisé et ça va éviter de toujours comparer et donc potentiellement d'être déçu. Et ces boissons-là n'ont rien à envier à des boissons vraiment très complexes et sont servies maintenant dans des étoilés, dans de très belles tables. »Et elle est là la bonne idée, ne pas copier, mais proposer autre chose, une alternative à l'alcool. D'ailleurs, les abstinents ne sont pas les premiers clients. « Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la très très grande majorité de notre clientèle, à peu près les deux tiers, sont des personnes qui continuent à boire de l'alcool, mais qui vont chercher des alternatives de temps en temps, indique Augustin Laborde, ce sont ceux que nous, on va appeler en mauvais français des flexi drinkers. Donc, voilà, des personnes qui continuent à boire de l'alcool, mais qui vont chercher des alternatives et qui, lorsqu'elles cherchent des alternatives justement, ne veulent pas être à l'eau, à l'eau plate ou autre, donc veulent quelque chose de complexe, pour adultes, raffiné, etc. »En ce jour de dégustation, Le Paon qui boit ne désemplit pas. Si les consommateurs recherchent le plaisir de boire dans la sobriété, ils revendiquent aussi les bienfaits des boissons sans alcool sur la santé.À écouter dans Priorité santéDéfi de janvier : un mois sans alcool
    続きを読む 一部表示
    3 分
  • En Seine-Saint-Denis, les villes de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine ont fusionné
    2025/01/08

    Comme des dizaines d'autres communes en 2024, Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine, deux villes du département de la Seine-Saint-Denis, dans le nord de Paris, s'unissent. Ce mariage est atypique, car en général, la fusion concerne beaucoup plus des petites villes. Depuis le 1ᵉʳ janvier, c'est la naissance de la commune nouvelle de Saint-Denis avec à sa tête le maire socialiste Mathieu Hanotin et Michel Fourcade comme premier adjoint. Avec un peu moins de 150 000 habitants, c'est la deuxième ville d'Île-de-France après Paris.

    Pour les habitants des deux villes françaises, il est encore trop tôt pour avoir un avis sur cette fusion entre Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine. Cette idée de s'unir, elle a germé il y a deux ans dans la tête du maire de Pierrefitte-sur-Seine, Michel Fourcade. Baisse des impôts fonciers, cantine scolaire gratuite, la nouvelle collectivité recevra une dotation réservée aux communes fusionnées, soit plus de 6 millions d'euros.

    « Pierrefitte est le premier bénéficiaire dans l'immédiateté », selon Michel Fourcade, et il ajoute : « C'est l'ensemble de la commune nouvelle qui sera gagnante dans les mois et les années à venir puisque l'objectif, effectivement, en étant 150 000 habitants, c'est de peser plus au niveau de la région, au niveau du département, au niveau de la métropole et face à l'État pour pouvoir développer des activités. »

    Pour Slimane Tirera, figure du monde politique et associatif, cette fusion, c'est du gagnant/gagnant. « Être la deuxième plus grande ville d'Île-de-France après Paris, c'est incroyable. Et c'est en Seine-Saint-Denis que ça se passe et je trouve que c'est à la fois politique et symbolique. »

    Une fusion qui est aussi stratégique : « Avoir plus de subventions, plus de moyens pour les entrepreneurs, plus de culture, plus de sport, plus de sécurité. Et là, se dire que les habitants de Saint-Denis et de Pierrefitte pourront avoir les mêmes moyens que des villes de plus de 150 000 habitants, s'enthousiasme Slimane Tirera. C'est quelque chose d'important pour les habitants de changer de regard sur ce territoire, et d'avoir une belle reconnaissance pour ces habitants qui ont été longtemps stigmatisés dans les médias, dans les réseaux sociaux et par des hommes et des femmes politiques. »

    Une fusion qui ne fait pas l'unanimité

    Pour les opposants, ce projet est avant tout une manœuvre politique. « En fait, aucune des mesures annoncées ne dépend que de la fusion. Tout était réalisable sans fusion », affirme Romain Potel du collectif Stop fusion. « Le seul intérêt était politicien, soutient-il. Vous avez un maire, celui de Pierrefitte, qui de toute façon est arrivé au terme de son troisième mandat, qui était le mandat de trop et qui n'avait pas de successeur sérieux au sein de sa majorité. D'autre part, vous avez à Saint-Denis [Mathieu] Hanotin qui est en difficulté pour sa réélection. Donc, c'est uniquement un calcul politicien. Il faut être très clair, il n'y a aucun intérêt pour les deux villes. »

    Pour l'instant, les Dyonisiens et les Pierrefittois ne changent pas d'adresse ou de nom et ce sont eux qui auront le dernier mot lors des prochaines élections municipales en mars 2026.

    À lire aussiLa populaire Seine-Saint-Denis a-t-elle gagné l'or olympique ?

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • Dans un café parisien, l'artiste syrienne Nadia Albukai interroge l'exil et le retour
    2025/01/07

    Un mois après la chute de Bachar el-Assad, la communauté syrienne en France fait face à la question du retour. Cette interrogation est au cœur de l'exposition Ici au loin au 011 Café à Paris. L'artiste, Nadia Albukai, 22 ans, s'inspire de vues aériennes de la Syrie pour conserver un lien avec son pays natal.

    Dans un tout petit local, aux murs blancs et avec une étagère qui porte quelques livres en arabe, le café solidaire 011, comme l'année du début des printemps arabes, expose des artistes venus du Moyen-Orient. Jusqu'au 19 janvier, la Syrienne Nadia Albukai, réfugiée en France, y expose ses œuvres.

    Nadia Albukai grave sur du cuivre les paysages de son enfance vus du ciel. « La gravure, ça permet de créer plusieurs degrés de gris que je fais soit à la main en creusant fort, soit avec le perchlorure de fer, explique l'artiste. Ça me permet de faire des textures différentes, de faire du relief. »

    Intellectualiser son exil

    Cette étudiante en arts plastique à l’université parisienne de la Sorbonne a quitté la Syrie à l’âge de 13 ans, en 2015. L’art lui permet de garder un lien avec son pays d’origine. « Je me spécialise sur la province de Damas, dans la Ghouta occidentale, il y a eu beaucoup de bombardements et ça a été assiégé pendant très très longtemps, rappelle-t-elle. C'est un territoire inaccessible et je ne pouvais voyager là-bas que par les vues aériennes qui étaient disponibles sur Google Earth. Étant sortie très jeune de Syrie — la révolution a commencé quand j'avais neuf ans — je n'ai pas eu le temps de beaucoup voyager en Syrie. Je ne connaissais pas beaucoup mon pays. »

    Par son art, Nadia Albukai explore son exil : « Je pense que ça a créé un lien assez fort parce que j'ai appris à connaître le territoire un peu mieux que ce que j'avais dans mes souvenirs d'enfant. Tout est parti de mon expérience, de mon vécu en exil et le fait que je ne pouvais pas aller en Syrie à cause de raisons politiques. Mais voilà, ça m'a permis d'intellectualiser mon exil. »

    De par son statut de réfugiée, l'impossibilité de retourner en Syrie

    Aujourd'hui, un mois après la chute du régime de Bachar el-Assad, ses perspectives ont changé. « Moi, je pensais ne plus jamais pouvoir revenir en Syrie, confie-t-elle. C'est un très grand changement, vraiment historique. C'est encore très récent. Les gens ont vraiment besoin de guérir de toutes ces années d'oppression. »

    Et si elle espère bientôt retourner en Syrie, elle explique que sa vie est désormais en France. « J'ai de plus en plus envie d'y retourner pour visiter, mais j'ai toute ma vie en France quand même, je ne pourrais pas m'installer en Syrie maintenant. Mais je ne peux toujours pas [aller en Syrie] parce que j'ai le statut de réfugiée et il n'y a pas encore eu de mesures prises par rapport à ça, regrette l'artiste. Beaucoup de Syriens ont peur de revenir en Syrie et de ne plus pouvoir retourner en France à cause de leur titre de séjour. »

    Pour avoir l’esprit plus tranquille, Nadia Albukai espère obtenir la nationalité française.

    À lire aussiEn Europe, un réfugié peut-il vraiment perdre son statut si la situation dans son pays évolue?

    続きを読む 一部表示
    2 分
  • Peut-on rire des religions? L'humoriste Haroun relève le défi
    2025/01/06

    Comment rire des religions ? La question se pose-t-elle encore dix ans après l’attentat du journal satirique Charlie Hebdo qui a fait 12 victimes ? Haroun est l’un des rares humoristes à écrire des sketchs sur le sujet. Cela fait une dizaine d'années qu'il joue ses spectacles sur scène. Mais le quadragénaire ne rit pas des religions n'importe comment.

    Retrouvez toute l'information et les décryptages Charlie Hebdo 10 ans après l'attentat

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • L'hiver de Mario, un SDF roumain à Paris
    2025/01/05

    Pour certains, les festivités de fin d'année ont été réduites au strict minimum. C’est le cas de nombreux sans-domicile fixe que nous croisons parfois dans la rue sans leur prêter attention. Derrière chacun d'entre eux, il y a une histoire, un parcours de vie souvent semé d’embuches. Rencontre avec ce jeune homme d'une trentaine d'années. Il avait une profession et un logement dans un foyer pour jeunes travailleurs et qui s’est retrouvé à dormir dans la rue. Il est atteint d'une grave maladie très invalidante.

    À lire aussiLes sans-abris de Solférino demandent au gouvernement un logement décent

    À lire aussiUne maraude de jour pour garder le contact avec les SDF de Livry-Gargan

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • En 2024, le procès des viols de Mazan et le courage de Gisèle Pelicot ont ému la France
    2025/01/02
    Dernier épisode de la série sur les moments qui ont marqué l'actualité française en 2024. Le verdict d'un procès historique, celui des viols de Mazan, a été rendu il y a quelques jours : 20 années de prison à l'encontre de Dominique Pélicot, accusé d'avoir drogué, violé et fait violer sa femme, Gisèle Pelicot, par plus d’une cinquantaine d'hommes qu'il recrutait sur internet. Cinquante hommes dont les peines s’étalent de 3 à 15 ans de prison. Un procès qui fera date en France, tandis que la personnalité de Gisèle Pelicot lui a donné un retentissement international quand elle a refusé dès le départ le huis-clos. Qu'est-ce que le procès pourrait changer sur les attentes, nombreuses, des associations féministes ? Retour au tribunal d'Avignon. Nous sommes le 19 décembre 2024, quelques minutes après l'énoncé du verdict. « J'ai voulu, en ouvrant les portes de ce procès le 2 septembre dernier, que la société puisse se saisir des débats qui s'y sont tenus. Je n'ai jamais regretté cette décision », énonce Gisèle Pelicot.Des applaudissements et des bravos sont scandés par la foule présente. « On a crié merci Gisèle avec toute notre âme. Et on lui dit merci 1 000 fois », explique une femme venue écouter la victime à l'issue du procès. Ovationnée et remerciée à sa sortie du tribunal, Gisèle Pelicot, se fraye un chemin entre les caméras et les micros.Le verdict a beau ne pas satisfaire les militantes féministes, toutes reconnaissent une avancée majeure, permise grâce à la levée du huis clos, selon le choix de Gisèle Pelicot. « Les femmes qui accusent de viol des agresseurs témoignent à visage découvert. Ça, c'est un grand pas en avant, parce que jusque-là, c'étaient des paroles contre des paroles. Mais là, on a vu des actes, on a vu des agressions. On a vu ce que c'était qu'un viol, ce que certaines femmes subissaient », confie une militante.À lire aussiProcès des viols de Mazan: Dominique Pelicot ne fait pas appel contrairement à d'autres accusésLes viols de Mazan, un avant et un après ?Un début de prise de conscience, qui doit bénéficier aux victimes de violences sexuelles pour Juliette. Et c'est à la justice de prendre sa part : « Comment on accueille des personnes qui sont victimes de violences sexistes et sexuelles ? Comment on peut les protéger ? Comment on peut faire en sorte que le tribunal ne soit pas une double peine et que ce ne soit pas hyper traumatisant ? C'est pour ça que je suis là aujourd'hui. »Mais au-delà de la justice, c'est à la société dans son ensemble d'évoluer, considère Léa. Elle aimerait se dire que le procès des viols de Mazan va créer un avant et un après, mais elle n'en est pas sûre. Elle s'interroge : « Qu'est-ce qui va être fait derrière ? Comment on va réussir à changer de façon systémique ce qui se passe ? Comment on va réussir à mettre en place des mécanismes qui vont permettre aux jeunes de comprendre que ça ne peut pas continuer comme ça ? »Juliette apporte un début de réponse : « Il faut repenser la façon dont on éduque les garçons. Il faut repenser la question du consentement. Comment on traite dès l'enfance la sexualité à l'école ? »À lire aussiProcès des viols de Mazan: un procès très médiatisé à l'internationalDes attentes nombreuses sur beaucoup de plansIl y a d'un côté les attentes sociales et juridiques, nombreuses après ce procès. De l'autre, les acquis qu'il faut à tout prix préserver pour Juliette : « J'espère qu'on va retenir la sororité. J'espère qu'on va retenir que les femmes, elles sont là, elles sont présentes. Elles sont en colère. J'espère qu'on va retenir le courage de Gisèle, mais le courage de Gisèle, c'est aussi le courage de toutes les femmes, même celles qui ne le font pas. »Pour maintenir cet espoir, il faut poursuivre le combat porté par Gisèle Pelicot, conclut Muriel : « Elle a dit non. Et elle a refusé effectivement que ce procès se passe sous huis clos. Et donc, je pense que quand même, ça a ouvert une brèche. Et nous, quelque part, ça nous a aussi conforté dans l'idée qu'il fallait continuer nos luttes et qu'en tout cas, ensemble, on va y arriver. »À lire aussiMacron dit «merci» à Gisèle Pelicot «pour les femmes, qui ont pour toujours une éclaireuse pour parler et lutter»« ​​​​​​​Un, deux, trois, entonne un groupe de femmes. Levons-nous femmes en rage et brisons toutes ces cages. Debout, debout, debout… Debout, debout, debout… »À lire aussiProcès des viols de Mazan: des appels annoncés, Gisèle Pelicot «prête» à affronter un deuxième procès
    続きを読む 一部表示
    3 分