• Aujourd'hui l'économie

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Aujourd'hui l'économie

著者: RFI
  • サマリー

  • Aujourd'hui l'économie vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique, du lundi au vendredi à 06h16 TU, toutes cibles.

    France Médias Monde
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あらすじ・解説

Aujourd'hui l'économie vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique, du lundi au vendredi à 06h16 TU, toutes cibles.

France Médias Monde
エピソード
  • Liban: les grands défis économiques pour le prochain gouvernement
    2025/01/15

    Le Liban a deux nouveaux visages à sa tête : Joseph Aoun, élu président, et Nawaf Salam, désigné Premier ministre. Il entame, ce mercredi 15 janvier, les consultations pour former son nouveau gouvernement. L’une des urgences pour le futur exécutif libanais, c'est de sortir le pays de la crise économique qu'il traverse. Décryptage.

    Le cap est donné. Dans son discours d’investiture la semaine dernière, Joseph Aoun a promis des réformes économiques et financières. Et pour mettre en perspective cette situation libanaise, difficile de passer à côté de ces quelques chiffres. D'abord le PIB est en chute libre, de 54 milliards de dollars en 2018, il peine à atteindre les 20 milliards en 2023. Les prix ont explosé, l'inflation est désormais à trois chiffres. Résultat, 80% de la population au Liban vit sous le seuil de pauvreté. Et puis un dernier chiffre qui met en lumière cette crise de l'économie libanaise, c'est la dette publique du pays, estimée aujourd'hui à plus de cinq fois son PIB. Concrètement, si le Liban ne dépensait théoriquement que pour rembourser sa dette, il lui faudrait plus de cinq ans pour le faire. C'est donc sur ces bases que devront travailler les futurs dirigeants libanais.

    L’importance de l’aide internationale

    Mais à cette situation économique vient s'ajouter évidemment le conflit entre le Hezbollah et Israël sur le sol libanais. La guerre a endommagé - voire rayé - de la carte les exploitations agricoles et les infrastructures qui supportent l'économie libanaise. Le conflit a aussi fait fuir les investisseurs étrangers et les touristes. Or le tourisme, c'était pratiquement un tiers du PIB du Liban !

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    Pour faire repartir l’économie, les nouveaux dirigeants peuvent compter, dans un premier temps, sur l’aide internationale. Elle ne date pas d'hier, tout comme la crise d'ailleurs. En avril 2022, le Fonds monétaire international (FMI) avait trouvé un accord préliminaire avec Beyrouth pour un plan d'aide de trois milliards de dollars. Mais à une condition, la restructuration de la dette et que de lourdes réformes soient menées pour remettre l'économie sur les rails et notamment le système bancaire pour lequel les institutions réclament notamment plus de transparence. Et pour le moment, rien !

    Des signaux positifs

    Pour l'heure, le président et le Premier ministre bénéficient d'une bonne image auprès des puissances occidentales et des pays arabes. Obtenir leur soutien conjoint est l'une des seules façons d'obtenir les fonds nécessaires à la reconstruction du pays. Autre source d'optimisme : la réaction des marchés au changement d'exécutif. Le cours moyen des eurobonds, les titres de la dette libanaise en dollar ont augmenté depuis l'arrivée de Joseph Aoun au pouvoir. Cela signifie que les investisseurs institutionnels sont confiants et que cela peut avoir un impact positif sur les perspectives économiques et financières du pays. Le défi est donc titanesque mais le Liban a les capacités de trouver des moteurs de croissance durable, tels que le tourisme, l'agriculture et bien sûr la diaspora. Elle est primordiale, puisque l'économie libanaise se maintient par le biais d'une rente diasporique, via les transferts de fonds, de plus d'un tiers de son PIB. La première banque du pays, c'est Western Union !

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  • Pourquoi l'essor des exportations chinoises est une mauvaise nouvelle pour Pékin
    2025/01/14

    Les exportations chinoises ont atteint un record en 2024, elles ont augmenté de 7,1% par rapport à 2023. Et si pour l'économie chinoise, c'est une bonne nouvelle, derrière cette tendance se cache en fait un grand danger pour la deuxième économie mondiale. Décryptage.

    C'est l'un des rares indicateurs au vert de la Chine en 2024 : ses exportations records, d'une valeur de 3 600 milliards de dollars. Concrètement, elles représentent aux alentours d'un cinquième de sa croissance. Cela veut donc dire que la part des exportations dans l'économie chinoise est importante pour ne pas dire essentielle. Si on regarde dans le détail, c'est notamment l'entreprise BYD qui dope les exportations, le constructeur chinois de voitures électriques est à l'avant-garde de cette tendance, avec des ventes à l'étranger qui ont tout simplement explosé l'an passé. Juste un chiffre pour l'illustrer : +72% !

    La Chine est vulnérable

    Mais cette importance des exportations dans l’économie chinoise est un problème. Cela signifie que la Chine est ultra dépendante des exportations, précisément. Et qui dit dépendance, dit vulnérabilité. Le principal risque évidemment, c'est la menace de Donald Trump d'augmenter les droits de douane de 60% sur toutes les importations de produits chinois quand il arrivera à la Maison Blanche. Cette politique pourrait porter un coup sévère à ce pilier de la croissance chinoise qui devra trouver réponse à cette question : que faire de la production chinoise qui ne pourra plus être livrée aux États-Unis ? Car c'est là que ça coince. Parce que le risque de guerre commerciale avec les États-Unis pourrait avoir des conséquences sur les relations entre Pékin et d'autres nations. Si les entreprises chinoises essaient d'inonder d'autres pays, ils pourraient être amenés à eux aussi prendre des mesures pour limiter le phénomène. L'Union européenne notamment a déjà mis en place des droits de douane allant jusqu'à 45% sur les véhicules électriques fabriqués en Chine.

    À lire aussiLa Chine se prépare à la politique économique de Donald Trump

    Crise en interne

    Mais il y a un hic : toute cette production chinoise ne peut pas être distribuée en Chine. C’est tout le problème de son économie. La demande est faible, le pays est notamment frappé par une crise persistante du secteur de l'immobilier. Alors pour faire repartir la consommation, les autorités ont subventionné les grandes industries du pays. Elles ont aussi assoupli les restrictions sur l'achat de logements. Des mesures pour inciter la population à acheter, tout comme la création de remises pour l'échange de vieux appareils électroménagers contre l'achat de modèles plus récents, évidemment chinois.

    Tout cela a en tout cas eu une conséquence : la chute des prix. Résultat, beaucoup d'entreprises chinoises ont vu leurs marges réduire voire complètement disparaître. Des comptes dans le rouge qui ont poussé bon nombre de société à mettre la clé sous la porte. La situation inquiète les autorités. Elles devront d'ailleurs présenter de nouvelles mesures de soutien budgétaire lors de la réunion de l'Assemblée populaire nationale en mars 2025. Et puis cet autre rendez-vous, non négligeable dans les prochains jours : la publication des chiffres de la croissance. Puisque si Pékin tablait sur une croissance à 5% pour 2024, elle pourrait être en deçà des projections, entre 4 et 4,5% !

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    3 分
  • Le Guyana, nouvel eldorado du pétrole
    2025/01/13

    En 2024, les exportations de pétrole du Guyana ont explosé : +54%. Ce pays au nord de l'Amérique latine, coincé entre le sud du Venezuela et l'océan Atlantique, devient un acteur important sur le marché du pétrole. Décryptage.

    Le Guyana, c'est une économie toute récente d’à peine dix ans. L'explication, c'est qu'un gigantesque gisement de pétrole a été découvert à seulement 200 kilomètres de ses côtes en 2015. Depuis, le pays de seulement 800 000 habitants connait la plus forte croissance de la planète, aux alentours de 35%. Le Fonds monétaire international (FMI) estime d'ailleurs dans ses prévisions que ça devrait continuer ainsi jusqu'en 2028. Cette situation économique entraîne ainsi une transformation pour le moins accélérée de son développement. C'était il y a peu le deuxième pays d'Amérique du Sud au plus faible revenu par habitant. C'est désormais tout l'inverse, à tel point que le Guyana est aujourd'hui l'un des pôles les plus attractifs de la région. La compagnie pétrolière Exxon Mobil l'a parfaitement saisi et y a investi des dizaines de milliards dans l'extraction de pétrole. La production est telle que le Guyana est en passe d'entrer dans le top 20 des producteurs mondiaux avec 770 000 barils par jour cette année. Ambition affichée d'1,8 million d'ici dix ans. Si l'on rapporte au nombre d'habitants, les réserves du Guyana sont équivalentes à celles de l'Arabie saoudite.

    Pas de ruissellement

    Pourtant, la population précisément ne bénéfice pas pleinement de cette activité. Si le PIB par habitant est élevé, pratiquement de la moitié de la population vit avec moins de 5,50 dollars par jour, ce qui les place sous le seuil de pauvreté. Cette croissance entraine une inflation qui ne bénéficie pas aux locaux. Les investissements étrangers ont fait exploser les prix des loyers et de l'alimentation. D'après le département d'État américain, l'inflation a atteint les 6,6% en 2023. Le pays a d'ailleurs connu un vaste mouvement de grève au printemps dernier. Le groupe américain Exxon Mobil pour sa part explique que la création d'une industrie pétrolière à partir de zéro a profité aux Guyaniens avec la création d'emplois locaux avec l'avènement de sous-traitants.

    Malédiction des ressources naturelles

    Concrètement, le Guyana ne se repose « que » sur cette ressource qu'est le pétrole. Ce qui comporte naturellement des risques, parmi lesquels l’épuisement de cette ressource. Sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, cette situation a un nom. La « malédiction » des ressources naturelles. Des décennies de boom économique qui enrichissent les dirigeants alors que la population reste sous le seuil de pauvreté. La situation du Guyana pourrait en être une illustration du XXIe siècle.

    Pourtant, le Venezuela a des vues sur ce pétrole et une partie du Guyana. Caracas revendique la région de l'Essequibo, zone frontalière entre le Guyana et le Venezuela sous laquelle se trouvent 16 milliards de barils équivalents pétrole d'après la société de recherche énergétique Rystad. Cette réserve fait évidemment des envieux. Des envies qui pourraient être de nouveau d'actualité alors que Nicolas Maduro vient d'être renouvelé au pouvoir au Venezuela, et que les prochaines élections guyaniennes ont lieu à la fin de l’année !

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