
Pour relancer l’investissement en Europe, Bruxelles mise sur la titrisation
カートのアイテムが多すぎます
カートに追加できませんでした。
ウィッシュリストに追加できませんでした。
ほしい物リストの削除に失敗しました。
ポッドキャストのフォローに失敗しました
ポッドキャストのフォロー解除に失敗しました
-
ナレーター:
-
著者:
このコンテンツについて
Pour stimuler l’investissement au sein de l’Union européenne, la Commission européenne souhaite relancer un outil financier longtemps associé à la crise de 2008 : la titrisation. En simplifiant son usage tout en l’encadrant strictement, Bruxelles espère libérer des fonds pour financer l’innovation, la transition écologique, la sécurité ou encore la défense.
Soyons honnêtes, le terme peut faire peur. Titrisation. Mais derrière ce mot se cache une technique financière visant à convertir des actifs – le plus souvent des prêts bancaires – en titres négociables sur les marchés. Concrètement, une banque qui a accordé de nombreux prêts peut les regrouper, les transformer en titres financiers, puis les vendre à des investisseurs. Cela lui permet de récupérer immédiatement des liquidités pour accorder de nouveaux crédits. Pour « imager » ce processus, on peut le comparer à un particulier qui aurait prêté de l’argent à plusieurs amis. Au lieu d’attendre que chacun rembourse petit à petit, il revend l’ensemble de ces dettes à un tiers qui encaissera les remboursements à sa place. C’est ce mécanisme que Bruxelles souhaite remettre au goût du jour pour fluidifier le crédit.
Un levier pour financer les besoins colossaux de l’UESi la titrisation est en passe d'être relancée, c'est parce qu’elle permet aux banques de libérer du capital, de prêter davantage, et donc de soutenir la croissance. C’est précisément ce que cherche la Commission européenne, qui estime que l’Union a besoin de plus de 800 milliards d’euros par an pour financer l’innovation et la transition écologique, sans compter les besoins en matière de sécurité et de défense. En facilitant la titrisation, l’objectif est de mieux mobiliser l’épargne européenne – estimée à 35 000 milliards d’euros – et de rediriger cet argent vers des investissements productifs, notamment au bénéfice des PME. Bruxelles envisage ainsi de bâtir un véritable marché européen des capitaux, à l’échelle du continent et non plus cloisonné par pays.
Un outil à double tranchant, à encadrer strictementMais relancer la titrisation, c’est aussi raviver les souvenirs de la crise financière de 2008. À l’époque, des titres adossés à des prêts à haut risque (notamment immobiliers) avaient été massivement vendus à des investisseurs avant que ces derniers ne cessent d’être remboursés, entraînant une crise mondiale. Bruxelles avance donc avec prudence. Le cadre envisagé prévoit une réglementation stricte, afin d’éviter toute dérive. Il s’agit de restaurer la confiance des investisseurs tout en garantissant la stabilité financière. Dans un contexte où certains capitaux se détournent du marché américain, l’Union européenne espère ainsi devenir une alternative crédible pour les investissements, en offrant des titres à la fois sûrs et attractifs.