『Un jour au village』のカバーアート

Un jour au village

Un jour au village

著者: RFI
無料で聴く

このコンテンツについて

«Un jour au village» rend compte des enjeux, difficultés et opportunités qui animent le monde rural de l’Afrique francophone, un espace qui fait face à des mutations et doit composer avec l’évolution des modes de vie des sociétés qui la composent. Kpénahi Traoré donne la parole aux actrices et acteurs directement concernés par ces questions d’agriculture, de pêche, d’artisanat, mais aussi enjeux de vie sociale, d’économie, de connexion avec le reste du pays ou de lutte contre l'exode rural. Réalisation : Nathalie Laporte. Diffusions samedi à 13h10 TU (toutes cibles), 19h10 (Afrique peul), 19h30 (Afrique mandenkan) ; et le dimanche à 19h40 (Haïti), le lundi à 03h10 TU. (Heure de Paris = TU + 2, en heure d'été).

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • La transhumance en Centrafrique, l'ICG exhorte l'État à réguler le secteur
    2025/06/14

    L’élevage est une ressource très importante en République centrafricaine. Il représente environ 15% du produit intérieur brut et emploie 35% de la population rurale du pays, selon une récente enquête de l’ICG, l’International Crisis Group publiée le 28 mai.

    Mais, depuis plusieurs décennies, le secteur est impacté par les conflits armés dans le pays et de nouvelles dynamiques se construisent autour des violences liées à cette activité entre les éleveurs et les agriculteurs. Le rapport de l’International Crisis Group est le résultat d’une enquête de terrain de 2 ans, dont les conclusions relèvent une évolution de la pratique devenue un enjeu sécuritaire qui va au-delà des agriculteurs et des éleveurs.

    Le rapport pointe du doigt la militarisation de la transhumance ces dix dernières années, l’État ayant considéré cette activité comme une menace et comme un enjeu de souveraineté. Cela a conduit à l’abandon des premiers acteurs du secteur, c’est-à-dire les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi des territoires et infrastructures de transhumance ; ce qui pousse « les éleveurs à déserter les routes, favorisant le passage du bétail dans les champs des populations sédentaires, au risque de représailles », peut-on lire dans le rapport.

    Autre point essentiel relevé dans le document, la transhumance connue en tant que mode de vie culturelle et identitaire est en train de glisser vers une pratique beaucoup plus économique spéculative avec ceux que l’ICG appelle les néo-éleveurs, ces entrepreneurs pastoraux qui confient le transport de leur bétail à des pasteurs employés pour cette tâche. Des transhumants armés par ces propriétaires pour assurer la protection des troupeaux. Ce procédé beaucoup plus répandu au Tchad voisin, s’installe aussi de plus en plus en Centrafrique et il implique des hommes d’affaires, des politiques, des notables, des membres du gouvernement et des cadres de l’armée, selon l’ICG. Une nouvelle dynamique qui donne une autre dimension aux violences liées à la transhumance en République centrafricaine.

    Le rapport note aussi l’afflux d’éleveurs étrangers. En plus des transhumants habituels qui parcouraient les couloirs centrafricains, il faut désormais compter avec les transhumants venus du Sahel, notamment du Niger, de la Mauritanie, mais aussi du Nigeria.

    Comme pistes de solutions, l’ICG propose une dépolitisation de la transhumance en redonnant un cadre de dialogue aux premiers acteurs concernés. Et pour ça, Fulbert Ngodji, chercheur Afrique centrale au sein de l’ICG, couvrant la Centrafrique et le Tchad prend l’exemple du Réseau Billital Maroobé qui existe au Sahel. «C’est une association d’éleveurs qui pèse sur les politiques publiques liées à l’élevage comme une composante de l’économie de leurs pays. Nous pensons que la Centrafrique pourrait jouer ce rôle en Afrique centrale», souligne-t-il. Fulbert Ngodji exhorte aussi les autorités centrafricaines à réhabiliter les infrastructures de transhumance, notamment les centres de vaccinations pour les animaux ; mais aussi à répondre aux besoins essentiels des populations vivants de la transhumance, en faisant fonctionner les centres de santé, les écoles avec les recettes des taxes perçues par l’État sur l’activité pastorale, car «il faut que les populations perçoivent la transhumance comme un moyen de changer leur vie», ajoute Fulbert Ngodji.

    Invité : Fulbert Ngodji, chercheur Afrique centrale au sein de l’ICG, l’International crisis group, couvrant la Centrafrique et le Tchad.

    Reportage : Rolf Steve Domia Leu est allé à la rencontre des acteurs de la transhumance dans le marché à bétail de Bouboui près de Bangui.

    Radio partenaire : Radio Milo FM de Mandiana en Guinée.

    Programmation musicale : Protoje, Big 45.

    続きを読む 一部表示
    19 分
  • Les défis de la filière pomme de terre au Sénégal
    2025/06/07

    La pomme de terre est le deuxième légume le plus cultivé au Sénégal après l’oignon. Cette année, la récole a été plus que satisfaisante, la production de pomme de terre a atteint un record pour la campagne agricole 2025. Près de 240 000 tonnes récoltées et 100 000 tonnes uniquement dans la région des Niayes, le bassin horticole du pays.

    Cette production exceptionnelle est aussi source de préoccupations pour les producteurs qui s’endettent parfois pour leur activité, alors qu’ils vendent leurs récoltes à prix bas, ou peinent même à écouler leurs stocks. Pour remédier à cela, les autorités sénégalaises ont suspendu temporairement du 22 mai au 15 juin, la commercialisation de l’oignon et de la pomme de terre pour les entreprises agricoles, communément appelées les agrobusiness. Une mesure visant à « permettre aux petits producteurs, ne disposant pas de capacités de stockage, d’écouler leurs stocks dans des conditions favorables. », peut-on lire dans une circulaire de l’ARM, l’Agence de régulation des marchés du Sénégal. Malgré cette mesure, d’autres problèmes subsistent notamment la question de la conservation.

    Invitée : Kairé Diongue, conseillère agricole et rurale dans la commune de Kayar au Sénégal.

    Radio partenaire : Radio Soso ya mboka à Durba en RDC.

    Programmation musicale : Zo Flame et Ashs The best, Iyawoo.

    続きを読む 一部表示
    19 分
  • Sénégal, quitter la ville pour lancer un élevage au village (3/3)
    2025/05/31
    Certains jeunes, après avoir tenté l’aventure en ville, font le choix de retourner en milieu rural pour lancer une activité, notamment dans l’élevage. C’est le choix d’Awa Sanokho et Isabelle Sigué Senghor, deux jeunes femmes qui ont lancé une aviculture et un élevage porcin grâce au projet Keur Yakaar dans le Sine Saloum au Sénégal. Selon une enquête de l’ANSD, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie au Sénégal et couvrant la période du premier trimestre de 2024, les jeunes de 15 à 24 ans qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation représentent 34,4 % de cette tranche d'âge. Ce taux est plus élevé en milieu rural avec 43,8 % contre 27,5 % en milieu urbain. Et les jeunes femmes sont davantage touchées. Pour apporter une solution, des associations locales comme « Vivre Yakaar » incitent les jeunes des zones rurales à rester dans leurs localités en leur proposant une formation professionnelle adaptée. Une initiative à travers le projet Keur Yakaar, la maison de l’espoir en wolof ; c’est à Djilor Djidiak dans la région de Fatick. Selon Emile Badji, le directeur du centre, il y avait une nécessité de proposer des alternatives concrètes aux jeunes, car affirme-t-il, « ils sont parfois obligés de quitter le village pour aller à Dakar ou à Saly pour chercher un emploi en tant que des femmes de ménages ou des gardiens ». Le projet Veur yakaar est donc une solution pour eux d’accéder à une formation et surtout de ne pas être obligés de quitter leurs régions et éviter aussi l’immigration clandestine.Le Sine Saloum étant touristique, après la formation, les élèves sont embauchés dans des hôtels de la région. Mais d’autres préfèrent se lancer à leur compte, notamment dans l’élevage. C’est le cas d’Awa Sanokho. Elle était serveuse dans un hôtel à Dakar. Après le décès de son père, elle a décidé de revenir s’installer auprès de sa mère à Samba Diallo son village. S’inscrire à la formation de Keur Yakaar lui a permis d’avoir une opportunité professionnelle. Elle a bénéficié d’un accompagnement du projet pour commencer son aviculture qu’elle a installée dans un coin de la cour familiale. Son espace avicole est une petite maison badigeonnée à la chaux. Les deux grandes fenêtres recouvertes de tissus afin de limiter les rayons du soleil. A l’intérieur, il y a une centaine de poussins.À écouter aussiKeur Yakaar : maintenir les jeunes dans les zones rurales par la formation professionnelle (2/3)« Mon grand-frère était éleveur, ça m’a donné envie de faire comme lui. Je suis la seule qui élève des poussins dans ce village », explique Awa Sanokho, fière de son activité.À quelques kilomètres du village d’Awa Sanokho, une autre jeune femme a lancé un élevage porcin dans une autre localité. Nous sommes à Palmarin Guedj, un village côtier du Sine Saloum où les habitants vivent de la pêche, de l’agriculture et de plus en plus du tourisme. « Ici, on a l’habitude d’élever des porcins. Avant, ça ne rapportait pas beaucoup, aujourd'hui, c’est autre chose, ça coûte très cher. Mais pour le moment, ce n’est pas rentable parce que je suis débutante », confie Isabelle Sigué Senghor qui a débuté avec deux porcs obtenus auprès d’un autre éleveur.En attendant de vivre pleinement de cet élevage, elle est aussi employée dans un hôtel comme commis de cuisine.Isabelle Sigué Senghor a d’abord suivi des études de commerce international à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest de Dakar avant d’intégrer le programme de Keur Yakaar. Un choix qu’elle dit ne pas regretter.Pour lancer leur activité, Awa Sanokho et Isabelle Sigué Senghor ont toutes les deux obtenu un financement de Keur Yakaar à hauteur de plus de 400 000 FCFA, montant qu’elles remboursent petit à petit. « Quand je fais mes comptes, ce qui reste après les frais, je rembourse 100 000 FCFA tous les deux mois, j’aide aussi ma famille », précise Awa Sanokho.Si Keur Yakaar parvient à former, accompagner et financer les jeunes du Sine Saloum, c’est grâce à des ONG partenaires Terreo et Life, selon Emile Badji le directeur.Invités :Emile Badji, directeur du centre de formation Keur YakaarAwa Sanokho, ancienne élève de Keur Yakaar, éleveuse de poussins à Samba DialloSaly Sy, mère d’Awa SanokhoMarie Sigué Senghor, ancienne élève de Keur Yakaar, éleveuse de porcins à Palmarin Guedj► Radio partenaire : Izuba Fm à Kibungo au RwandaÀ écouter aussiAu Sénégal, Keur Yakaar mise sur l’agroécologie (1/3)
    続きを読む 一部表示
    20 分

Un jour au villageに寄せられたリスナーの声

カスタマーレビュー:以下のタブを選択することで、他のサイトのレビューをご覧になれます。