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Sénégal, quitter la ville pour lancer un élevage au village (3/3)

Sénégal, quitter la ville pour lancer un élevage au village (3/3)

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Certains jeunes, après avoir tenté l’aventure en ville, font le choix de retourner en milieu rural pour lancer une activité, notamment dans l’élevage. C’est le choix d’Awa Sanokho et Isabelle Sigué Senghor, deux jeunes femmes qui ont lancé une aviculture et un élevage porcin grâce au projet Keur Yakaar dans le Sine Saloum au Sénégal. Selon une enquête de l’ANSD, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie au Sénégal et couvrant la période du premier trimestre de 2024, les jeunes de 15 à 24 ans qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation représentent 34,4 % de cette tranche d'âge. Ce taux est plus élevé en milieu rural avec 43,8 % contre 27,5 % en milieu urbain. Et les jeunes femmes sont davantage touchées. Pour apporter une solution, des associations locales comme « Vivre Yakaar » incitent les jeunes des zones rurales à rester dans leurs localités en leur proposant une formation professionnelle adaptée. Une initiative à travers le projet Keur Yakaar, la maison de l’espoir en wolof ; c’est à Djilor Djidiak dans la région de Fatick. Selon Emile Badji, le directeur du centre, il y avait une nécessité de proposer des alternatives concrètes aux jeunes, car affirme-t-il, « ils sont parfois obligés de quitter le village pour aller à Dakar ou à Saly pour chercher un emploi en tant que des femmes de ménages ou des gardiens ». Le projet Veur yakaar est donc une solution pour eux d’accéder à une formation et surtout de ne pas être obligés de quitter leurs régions et éviter aussi l’immigration clandestine.Le Sine Saloum étant touristique, après la formation, les élèves sont embauchés dans des hôtels de la région. Mais d’autres préfèrent se lancer à leur compte, notamment dans l’élevage. C’est le cas d’Awa Sanokho. Elle était serveuse dans un hôtel à Dakar. Après le décès de son père, elle a décidé de revenir s’installer auprès de sa mère à Samba Diallo son village. S’inscrire à la formation de Keur Yakaar lui a permis d’avoir une opportunité professionnelle. Elle a bénéficié d’un accompagnement du projet pour commencer son aviculture qu’elle a installée dans un coin de la cour familiale. Son espace avicole est une petite maison badigeonnée à la chaux. Les deux grandes fenêtres recouvertes de tissus afin de limiter les rayons du soleil. A l’intérieur, il y a une centaine de poussins.À écouter aussiKeur Yakaar : maintenir les jeunes dans les zones rurales par la formation professionnelle (2/3)« Mon grand-frère était éleveur, ça m’a donné envie de faire comme lui. Je suis la seule qui élève des poussins dans ce village », explique Awa Sanokho, fière de son activité.À quelques kilomètres du village d’Awa Sanokho, une autre jeune femme a lancé un élevage porcin dans une autre localité. Nous sommes à Palmarin Guedj, un village côtier du Sine Saloum où les habitants vivent de la pêche, de l’agriculture et de plus en plus du tourisme. « Ici, on a l’habitude d’élever des porcins. Avant, ça ne rapportait pas beaucoup, aujourd'hui, c’est autre chose, ça coûte très cher. Mais pour le moment, ce n’est pas rentable parce que je suis débutante », confie Isabelle Sigué Senghor qui a débuté avec deux porcs obtenus auprès d’un autre éleveur.En attendant de vivre pleinement de cet élevage, elle est aussi employée dans un hôtel comme commis de cuisine.Isabelle Sigué Senghor a d’abord suivi des études de commerce international à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest de Dakar avant d’intégrer le programme de Keur Yakaar. Un choix qu’elle dit ne pas regretter.Pour lancer leur activité, Awa Sanokho et Isabelle Sigué Senghor ont toutes les deux obtenu un financement de Keur Yakaar à hauteur de plus de 400 000 FCFA, montant qu’elles remboursent petit à petit. « Quand je fais mes comptes, ce qui reste après les frais, je rembourse 100 000 FCFA tous les deux mois, j’aide aussi ma famille », précise Awa Sanokho.Si Keur Yakaar parvient à former, accompagner et financer les jeunes du Sine Saloum, c’est grâce à des ONG partenaires Terreo et Life, selon Emile Badji le directeur.Invités :Emile Badji, directeur du centre de formation Keur YakaarAwa Sanokho, ancienne élève de Keur Yakaar, éleveuse de poussins à Samba DialloSaly Sy, mère d’Awa SanokhoMarie Sigué Senghor, ancienne élève de Keur Yakaar, éleveuse de porcins à Palmarin Guedj► Radio partenaire : Izuba Fm à Kibungo au RwandaÀ écouter aussiAu Sénégal, Keur Yakaar mise sur l’agroécologie (1/3)

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