エピソード

  • La plus ancienne société matrilinéaire du monde découverte en Chine
    2025/06/17

    Aujourd’hui, nous partons en Chine, où une équipe d'archéologues et de généticiens dirigée par des chercheurs chinois a découvert la plus ancienne société matrilinéaire connue au monde, datant d'environ 4 500 ans. Cette communauté, située dans l'actuelle province du Shandong, a retracé sa descendance par la lignée maternelle sur au moins dix générations et 250 ans. Cela soutient la théorie selon laquelle les systèmes matrilinéaires sont antérieurs à l'apparition de la propriété privée et de la stratification sociale.

    C’est une découverte majeure pour comprendre nos origines sociales. À travers l’analyse de l’ADN de soixante individus enterrés dans l’est de la Chine, les chercheurs ont démontré que cette communauté néolithique transmettait l’identité familiale par la lignée maternelle, et ce, sur au moins dix générations.

    Ce qui rend cette découverte exceptionnelle, c’est qu’elle apporte, pour la première fois, une preuve génétique directe de l’existence d’un tel système. Cela confirme que des sociétés matrilinéaires ont bel et bien existé, et qu’elles pouvaient être stables et organisées sans hiérarchie marquée ni accumulation de richesses.

    Une donnée qui remet en question l’idée selon laquelle les structures patriarcales seraient naturelles ou universelles. En somme, cette étude ouvre une nouvelle fenêtre sur la diversité des modèles familiaux dans les sociétés anciennes, bien avant l’avènement des grandes civilisations patriarcales.

    Quelles sont les limites de cette découverte ?

    Cette découverte, aussi fascinante soit-elle, n’est en effet pas sans limites. Les chercheurs ont analysé les sépultures d’un seul site, dans la province du Shandong, sur une période relativement courte de 250 ans. Ce modèle matrilinéaire, aussi solide soit-il localement, ne peut pas être généralisé à toute la Chine néolithique.

    Autre limite, la génétique permet de retracer les liens familiaux, mais pas de reconstituer à elle seule l’organisation sociale complète. Être enterré avec sa lignée maternelle ne prouve pas nécessairement que les femmes détenaient le pouvoir ou l’héritage. Enfin, il n’y a pas de sources écrites pour cette époque. L’interprétation repose donc sur les données archéologiques et ADN, éclairantes mais partielles.

    En résumé, cette étude marque une avancée importante, mais elle reste une pièce du puzzle, à compléter avec d’autres recherches pour mieux comprendre la diversité des systèmes sociaux dans la Chine ancienne.

    Qu’est-ce que cela signifie globalement ? Quelles peuvent être les implications ?

    Cette découverte bouleverse certaines idées reçues sur l’évolution des sociétés humaines. Elle montre que les structures sociales ne sont pas figées ni universelles : il y a 4 500 ans, des communautés pouvaient très bien fonctionner en traçant leur lignée par les femmes, sans domination masculine, sans hiérarchie visible, et sans accumulation de richesses.

    Cela implique que le patriarcat n’est pas une fatalité historique. Ce n’est pas un point de départ « naturel », mais un modèle parmi d’autres, qui s’est imposé plus tard, probablement en lien avec la propriété, l’héritage et les inégalités.

    Sur le plan scientifique, cela encourage à repenser les modèles d’organisation sociale du passé : à chercher des preuves concrètes de structures alternatives, souvent oubliées ou mal documentées. Et à l’heure où les débats sur les rôles de genre, les systèmes familiaux ou l’héritage culturel refont surface, cette étude nous rappelle que l’histoire de l’humanité est plus diverse et plus souple qu’on ne le pense.

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  • IA et feux de forêt
    2025/06/17

    Peut-on vraiment lutter contre les méga-feux ? Ces dernières années, leur fréquence et leur ampleur s'accentuent. En grande partie lié au dérèglement climatique, pour les prévenir et tenter de les empêcher, des associations et des entreprises développent des nouvelles technologies, en utilisant l'intelligence artificielle. Au salon VivaTech, le rendez-vous annuel des nouvelles technologies qui se tient à Paris, se trouve un petit objet capable de détecter un feu de forêt avant même que la fumée soit visible.

    Il est vert, de forme hexagonale, pas plus grand que la paume de la main. On l'accroche à un arbre, à environ 3m du sol, explique Rachel Dang, de la startup Dryad Networks qui le commercialise. « Il y a un panneau solaire, il collecte de l'énergie, la stocke dans le super-condensateur de l'appareil, et il y a ce petit trou qui reçoit la fumée, dont les données chimiques sont ensuite envoyées vers notre plateforme cloud ».

    C'est donc une sorte de nez électronique, qui détecte les gaz, notamment le monoxyde de carbone ou l'hydrogène. Les données sont transmises à la plateforme et une intelligence artificielle détermine avec précision le risque d'incendie. S'il y a bien départ de feu, l'alerte est envoyée. Et tout cela en un temps record : « Nous garantissons une détection en quinze minutes. En fait, notre solution détecte les incendies au tout début, au stade de la combustion lente ».

    Avant même qu'il y ait des flammes, donc. L'objectif, c'est d'empêcher les méga-feux. Ceux qui frappent encore le Canada, ceux qui ont ravagé la Californie, la Grèce ou la France ces dernières années : « Nous avons des cas concrets en Europe et en Asie où des incendies ont été détectés et maîtrisés en quelques heures. Il faut aussi considérer que l'arrivée des secours prend du temps, surtout dans des endroits comme la Thaïlande ou les infrastructures sont limitées. Là-bas, ils éteignent le feu avec des appareils qui soufflent les feuilles et ils ont pu agir seulement grâce à la détection très précoce ».

    Évidemment, tout cela a un coût. Chaque boîtier coûte cent euros, mais il en faut beaucoup pour couvrir toute une forêt. Un capteur peut surveiller une zone de la taille d'un terrain de football environ.

    Si cet objet marche, c'est en grande partie grâce à l'intelligence artificielle...

    Pendant trois ans, les ingénieurs ont préparé ces capteurs avec l'IA. Comment ? En leur faisant mémoriser des odeurs, des senteurs d'écorce ou de reste de plante qui brûlent. Le but, à la fin, c'est que le capteur soit capable de reconnaître, grâce à la mémoire des odeurs, un début de combustion.

    On parle donc d'une technique qui utilise des capteurs chimiques. Contre les méga-feux, d'autres types de solutions reposant sur l'IA ont vu le jour ces dernières années.

    Des drones, des caméras intelligentes ou des satellites par exemple. Prenons l'Australie, où des méga-feux ont détruit dix-neuf millions d'hectares entre juin 2019 et mars 2020. L'université d'Australie-Méridionale a développé Kanyini, un satellite miniature, en forme de cube, et qui intègre un système d'IA. Une fois en orbite, il analyse les images et détecte les feux avec rapidité et précision. Grâce à lui, on estime que les incendies pourraient être détectés jusqu'à 500 fois plus vite.

    Avec toutes ces nouvelles technologies, qui utilisent l'IA, l'espoir, c'est d'empêcher les départs de feu qui ravagent des territoires entiers, détruisent la biodiversité, et laissent derrière eux des bilans catastrophiques. D'après plusieurs études, entre mars 2023 et février 2024, les méga-feux ont causé l'émission de 8,6 milliards de tonnes de CO2, soit 15% des émissions de gaz à effet de serre des humains.

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  • La première musique générée par un ordinateur quantique
    2025/05/12
    Alors que l'intelligence artificielle générative est accusée par nombreux artistes de voler leur travail, certains d’entre eux réfléchissent à de nouvelles technologies qui pourraient les aider à créer leurs œuvres. C'est le cas de la jeune pousse britannique Moth Quantum qui s'est associée à l'artiste électro ILĀ pour concevoir le titre Recurse. Une musique résolument contemporaine qui combine l'IA générative et l'informatique quantique. La plupart des scientifiques prévoient que la mise au point d’ordinateurs quantiques fonctionnels bouleversera tous les secteurs des activités humaines : de la recherche scientifique, à l’économie, l'agriculture, la santé, l’environnement, en passant par le traitement des données dans les fermes de serveurs. Une informatique qui s’appuie sur des propriétés physiques étonnantes, car contre-intuitives, des particules subatomiques. Dans le monde de l’infiniment petit, les constituants ultimes de la matière se comportent bien différemment des objets macroscopiques du monde qui nous entoure. Par exemple, une particule se déplace à deux vitesses à la fois, se trouve à deux endroits en même temps, idem pour sa rotation en tourniquant d’un côté et de l’autre simultanément. Les atomes sont soumis aux mêmes lois, et notamment une, que les physiciens nomment la superposition d’état, quand ils observent que des corpuscules mélangent, en quelque sorte, leurs propriétés physiques, quelle que soit la distance qui les sépare. Les scientifiques envisageaient depuis longtemps de mettre à profit ce phénomène pour réaliser en une seule fois tous les calculs possibles d’un problème de math complexe. Des équations qui se révèlent, par ailleurs, d’une telle difficulté qu’elles demanderaient au plus puissant des supercalculateurs au monde des milliers d’années pour les résoudre.Coupler l’IA avec l’informatique quantiqueAlors que les grandes firmes de la tech cherchent à intégrer cette puissance quantique dans de futurs ordinateurs, certains artistes pensent qu'elle pourrait aussi les aider à créer de nouvelles œuvres. C’est le cas du collectif britannique Moth Quantum spécialisé dans la recherche artistique à l’aide des technologies qui s'est associé au musicien électro ILĀ pour générer un morceau de musique concrète et contemporaine. Le projet consistait à coupler un programme d’IA générative avec la puissance de calcul de l'informatique quantique. Le résultat de cette expérience est présenté comme un nouveau format sonore.C’est-à-dire la génération d’un flux musical en temps réel et en continu à la demande d’un internaute. Cette sorte de remix infini représentait une approche de la créativité radicalement différente qui serait uniquement centrée sur l'artiste. Une génération de musique qui contraste ainsi avec les plateformes IA actuellement disponibles sur le marché, accusées de piller les artistes pour créer de la musique au kilomètre. La pièce contemporaine autogénérée est disponible en écoute gratuite sur YouTube ainsi que sur d'autres plateformes, comme Spotify.Quand l’ordinateur quantique apprend à l’IA à composer.Cette musique aux sonorités étranges a peu de chance se retrouver en tête d’affiche à l’Eurovision. En revanche, elle a au moins le mérite de ne pas puiser son inspiration artificielle dans les millions œuvres précédemment créées par les humains. Cette nouvelle approche dans la création ne nécessite que très peu d’entraînement préalable de l’IA. Associé à l’ordinateur quantique, le programme est capable d’apprendre les règles d’une composition musicale à partir d’un corpus de données extrêmement limité. Par ailleurs, les orientations de cette création sont exclusivement pilotées par l'artiste et dans le cadre de cette expérience, c'était par ILĀ.Cette première mondiale qui agrège un ordinateur quantique et l’IA, a valeur de démonstration sur les possibilités infinies qu’offrirait bientôt dans le domaine artistique cette informatique ultime. Et en particulier de pouvoir générer de nouvelles compositions musicales qui nous relieront directement aux particules élémentaires du monde subatomique.
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  • La reconnaissance faciale intégrerait les futures lunettes de Meta
    2025/05/09

    Meta travaille sur un programme de reconnaissance facial qui serait incorporé dans des lunettes intelligentes dès 2026. Dénommé « super sensing » soit super détection en français, ce dispositif aurait la capacité de scanner les visages des personnes à proximité et de les identifier par leur nom. Le tout évidemment à leur insu et sans leur consentement.

    Commercialisées depuis trois ans, les lunettes connectées développées par Meta permettent d’écouter de la musique, de répondre à des appels téléphoniques, mais aussi de prendre des photos et des vidéos en pressant un petit bouton fixé sur les montures. De minuscules capteurs, camouflés dans les branches des lunettes, permettent à leur propriétaire d’enregistrer discrètement ces images, souvent publiées sur Facebook ou Instagram sans avoir obtenu préalablement l’autorisation des personnes photographiées. Les lunettes offrent également à leurs porteurs une vision augmentée de leur environnement, leur permettant d’obtenir des informations sur un monument ou sur un tableau, par exemple, lors d’une visite dans un musée.

    Afficher le nom des passants

    La firme américaine, qui a déjà démontré que le respect de la vie privée n’était vraiment pas sa priorité, travaillerait sur de nouveaux lorgnons encore plus intrusifs. Les futures lunettes de Meta seront toujours équipées de caméras et de micros, mais cette fois, les images captées seront analysées par un programme de reconnaissance faciale. L’objectif de la firme est de fournir en temps réel des informations telles que le nom des passants anonymes que les porteurs de ces lunettes croisent dans la rue. Concrètement, le système d’IA puiserait ses éléments d’identification dans une base de données, ou plus probablement, directement sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram ou WhatsApp, dont Meta est propriétaire.

    Big Brother vous regarde

    Les individus scannés n’auraient aucun moyen de s’opposer à leur identification. D’autant plus que l’entreprise en a profité pour mettre à jour ses politiques de confidentialité aux États-Unis, afin que l’IA, intégrée déjà dans ses lunettes intelligentes actuelles, soit activée par défaut. Les détenteurs des binocles connectés de la firme ne peuvent ainsi plus refuser que Meta stocke leurs enregistrements vocaux et visuels, qui serviront à entraîner ses modèles d’intelligence artificielle.

    Pour l’instant, ces futures lunettes ne risquent pas d’être vendues sur le Vieux Continent, la législation européenne interdisant l’usage de la reconnaissance faciale dans l’espace public. Mais ces règlements pourraient bientôt évoluer du côté de Bruxelles qui a récemment autorisé Meta à récupérer les données de ses abonnés européens, à la condition que la firme obtienne leur consentement. En revanche, rien de tel aux États-Unis, où le gouvernement de Trump, en refusant toute forme de régulation dans le domaine de l'IA, encourage plutôt le développement de ces technologies intrusives.

    Des IA qui finiront peut-être par nous précipiter, à terme, dans un totalitarisme à la sauce technologique, tel que le décrivait l'auteur anglais Georges Orwell du roman 1984. Une société de surveillance généralisée dans laquelle « La guerre devient la paix. La Liberté, l'esclavage. L’ignorance, la force », comme se plaisent à le clamer aujourd'hui les autocrates « Big Brother », qui nous observent.

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  • Les technologies du Saint-Siège pour s’assurer que rien ne fuite du conclave
    2025/05/08
    Alors que les cardinaux réunis en conclave votent pour désigner le successeur du pape François, le Vatican a déployé des technologies de pointe afin de garantir le secret absolu qui entoure chaque élection d’un nouveau souverain pontife. La chapelle Sixtine, dans laquelle se déroule le conclave, est devenue une véritable « forteresse numérique ». Mais avec les dernières évolutions technologiques, le Vatican a dû redoubler de vigilance pour maintenir le secret absolu qui entoure les discussions et les votes des cardinaux.Déjà utilisés lors des funérailles du pape François, le journal italien le Corriere della Sera, rappelle que la Garde suisse pontificale et le Corps de gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican, disposent de bazookas « anti-drones ». Un arsenal prêt à neutraliser tout appareil tentant de violer l’espace aérien du Vatican. Le conclave qui est aussi ultra-protégé grâce à des dispositifs de brouillage électronique perturbant les fréquences et les communications de la téléphonie mobile dans toute la zone.Des brouilleurs de réseau dans la chapelle SixtineDepuis 2013, des appareils électroniques sont installés dans un «faux plancher » qui recouvre les dalles de la chapelle, pour bloquer tout signal radio émanant de l’édifice. Les équipes du Vatican ont également balayé la bâtisse et la maison d'hôtes dans laquelle séjournent les cardinaux à l'aide de scanners, afin de s'assurer qu'aucun microphone caché n'était en place. Elles ont été chargées de vérifier les prises, les lampes, les boiseries, les fenêtres… Leur mission est d'éliminer tout dispositif d’espionnage, et de traquer les nouveaux outils d’écoute sophistiqués, comme les lasers acoustiques qui sont capables de retransmettre des conversations à distance.Les personnels habilités à pénétrer dans la zone du conclave, comme les cuisiniers, les personnels d’entretien ou les agents de sécurité, passent systématiquement au détecteur de métaux à chacun de leurs déplacements. Les cardinaux sont soumis au même régime : interdiction formelle de conserver leur téléphone mobile, d’apporter un ordinateur, une montre connectée, ou même un vieux dictaphone « oublié » au fond d’une soutane. Par ailleurs, une cage de Faraday géante, couvrant la zone du conclave, les isole totalement des ondes électromagnétiques, comme celles que diffusent les radars.Des contremesures pour se protéger du regard indiscret des satellitesLes satellites espions en orbite sont désormais capables de prendre en vidéo les visages des personnes depuis l’espace. Des images en haute définition que l’intelligence artificielle peut parfaitement interpréter en analysant le mouvement des lèvres. C’est la raison pour laquelle des films de protection opaques ont été apposés sur toutes les fenêtres de la chapelle Sixtine. Et quand c’est secret, c’est secret, nous rappelle le Vatican ! Si un cardinal est pris en train de communiquer ou de discuter avec un individu extérieur, il encourt l’excommunication pour avoir trahi son serment de ne jamais rien divulguer sur l’élection du nouveau souverain pontife. Enfin, presque ! Car le pape François lui-même a enfreint cette règle en révélant, dans un livre l’an dernier, les tentatives ratées des cardinaux en 2005 désirant évincer Benoît XVI de l’élection papale. À lire aussiConclave: première fumée noire au Vatican, où les cardinaux élisent le nouveau pape
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  • La Nouvelle-Zélande veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans
    2025/05/07
    Quelques mois après l'adoption en Australie de restrictions similaires, le Premier ministre néo-zélandais a proposé mardi 6 mai d'interdire l'accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Le texte de ce projet de loi prévoit des amendes jusqu'à environ un million d'euros pour les entreprises qui ne respecteraient pas les règles de cette future obligation. Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a annoncé lors d’une conférence à la presse qu’un projet de loi visant à fixer un âge minimal pour se connecter sur les réseaux sociaux était en préparation. « Il s'agit de protéger nos enfants. Il s'agit de s'assurer que les entreprises de réseaux sociaux jouent leur rôle en assurant la sécurité de nos enfants », a martelé le Premier ministre. Il défendait ainsi un nouveau texte législatif qui a été rédigé par sa formation politique, le Parti national de Nouvelle-Zélande de centre droit.Les moins de 16 ans ne pourraient plus, si la loi est adoptée, accéder à leurs plateformes sociales préférées, c'est-à-dire principalement TikTok. Toutefois, la mesure a suscité de nombreuses critiques de la part des experts en cybersécurité qui estiment que les technologies pour contrôler l'âge des internautes sont encore inefficaces. Sans surprise, les grandes plateformes sociales condamnent, elles aussi, le texte. Elles estiment que cette loi obligerait les enfants et les jeunes adolescents à fréquenter de façon anonyme d’autres réseaux sociaux alternatifs. Des plateformes qualifiées de dangereuses qui ne vérifient que très peu l’âge de leurs abonnés ou rechignent à procéder à la modération de leurs contenus.La Nouvelle-Zélande s’inquiète du temps d’écrans des mineursPour être adoptée, cette loi devra bénéficier du soutien des deux autres partis de la coalition gouvernementale au pouvoir. Mais le Premier ministre peut aussi compter sur le soutien de la population néo-zélandaise qui s’inquiète de l'utilisation débridée des réseaux sociaux par leurs adolescents. Notamment, en ce qui concerne le temps qu’ils passent devant leurs écrans et le manque de modération de certaines plateformes sociales. En revanche, ne précise pas quelles seraient les plateformes concernées, ni quand cette proposition de loi serait présentée au Parlement du pays.Temps d'écrans des adolescents, une préoccupation mondiale Des lois similaires à la nouvelle Zélande ont déjà été tentées dans le monde, mais aucune n’a pour l’instant vraiment aboutie. Excepté peut-être en Australie ou encore en Chine. Les autorités de Pékin imposent depuis 2021 aux mineurs la présentation d’un document d'identité officiel prouvant leur âge pour accéder à Douyin, la version chinoise de TikTok, et limite fortement le temps de leur consultation sur la plateforme. Au Royaume-Uni, le projet de loi qui consistait à ordonner aux constructeurs de téléphone portable d’intégrer des dispositifs de protection pour les mineurs avant leur mise en vente est toujours en discussion.Même constat du côté de l’Espagne qui, malgré une loi interdisant les réseaux sociaux aux mineurs de moins de 16 ans, ne parvient pas à endiguer le phénomène de l’addiction aux écrans de ses jeunes internautes. Pourtant, depuis des mois, tant en Europe, qu’aux États-Unis, les pressions s'intensifient contre les grandes plateformes numériques afin de les contraindre à mettre en place des mécanismes pour protéger la santé mentale des adolescents. Seules les menaces de lourdes sanctions financières semblent pour l’instant fonctionner. Les régulateurs européens du numérique ont ainsi obtenu du chinois TikTok, après une amende de 500 millions d’euros, qu'il arrête de transférer les donnes de ses utilisateurs en Chine. L'UE demande aussi que la plateforme fasse un peu le ménage sur certains contenus vidéos particulièrement toxiques pour les jeunes européens.
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  • L’Agence spatiale européenne va diffuser «Le Beau Danube bleu» dans l'espace lointain
    2025/05/06
    En ce mois de mai, nous célébrons deux anniversaires marquants dans le domaine spatial de l’Union européenne. L’un concerne les 50 ans de l’Agence spatiale européenne (ESA) ; l’autre, dont le rapport avec l’espace est plus étonnant, célèbre les 200 ans du compositeur Johann Strauss fils. Sa valse « Le Beau Danube bleu » est devenue l’hymne officieux de l’exploration spatiale, après le film de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'espace. En véritable visionnaire du futur de la conquête spatiale, Stanley Kubrick, en 1967, avait employé la musique « Le Beau Danube bleu » pour faire danser en toute majesté des vaisseaux spatiaux et des stations orbitales en apesanteur, dans son film 2001, l’Odyssée de l’espace.Mais l’œuvre de Strauss qui est devenue ainsi l’hymne officieux de l’exploration spatiale, ne figure sur aucun des disques d’or embarqués à bord des sondes Voyager de la Nasa. Envoyées dans l’espace en 1977, ces sondes renferment des messages destinés à d’éventuels extraterrestres. Parmi eux notamment, 116 dessins, dont un représente une femme et un homme nus. Pour la petite histoire, cette image n’affiche pas les attributs sexuels de notre espèce, la Nasa ayant eu pour consigne de ne pas révéler ces détails anatomiques après des critiques concernant la nudité que l'on trouvait sur la plaque de la sonde Pioneer. Une précaution incompréhensible, sauf évidemment si des extraterrestres aux mœurs dissolues et libidineux récupéraient par inadvertance ces clichés compromettants. On n’est jamais trop prudent !27 titres musicaux dans les disques d’or des sondes VoyagerLe reste des informations gravées dans les disques d’or inaltérables des sondes contenait des audios comme des salutations prononcées dans 55 langues et différents sons de la nature terrestre. Vingt-sept titres musicaux qui étaient considérés comme les plus marquants en 1977, complétaient le répertoire sonore. Mais pas « Le Beau Danube bleu »... Et afin de « réparer » cet oubli fâcheux de la Nasa, ce 31 mai, l’Orchestre symphonique de Vienne et l’Agence spatiale européenne diffuseront le chef-d'œuvre de Strauss dans l'Univers profond sous la forme d'ondes électromagnétiques. Pour annoncer cette « mission » historique, une agence de création viennoise a conçu un spot promotionnel plein d’humour. Le clip entièrement fictif met en scène le directeur de la Nasa de l’époque qui avait oublié de fournir aux ingénieurs de l’agence spatiale américaine le disque de la célèbre valse. Il tentera en vain d'interrompre l’envol des sondes Voyager.Une valse diffusée par les installations de communication spatiale de l’ESA« Le Beau Danube bleu » sera interprété par l’Orchestre symphonique de Vienne en direct du Musée des Arts appliqués, le MAK. Le concert sera retransmis parallèlement sur YouTube et Instagram. L’œuvre sera numérisée une heure après la représentation pour être diffusée par les installations de communication spatiale de l’ESA, situées à Cebreros, en Espagne. Le signal se propageant à la vitesse de la lumière atteindra alors la sonde Voyager 1 lancé par la Nasa, environ 23 heures plus tard. Puis la valse entamera un long voyage intersidéral vers l’étoile Alpha du centaure.D’ici au 31 mai, les internautes sont invités à prendre connaissance des détails de la mission sur un site entièrement dédié. Les visiteurs pourront même « adopter » symboliquement l’une des 13 743 notes composant « Le Beau Danube bleu ». L’hymne officieux de la conquête spatiale deviendra ainsi notre ambassadeur auprès des éventuels extraterrestres mélomanes qui capteront ces ondes musicales. Une valse qui leur indiquera sans doute que la Terre est le berceau de l’Humanité, et que nous sommes peut-être prêts à ne plus passer toute notre vie dans un berceau… Sans pour autant de se sentir obligé de mettre le feu à nurserie.À lire aussiL'Europe se posera bientôt sur Mars avec le robot Rosalind Franklin
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  • Présidentielle roumaine, TikTok a mis en place de nouvelles mesures contre la désinformation
    2025/05/02

    Les Roumains retournent aux urnes ce week-end, après l'annulation des élections présidentielles de novembre. Une décision qui a déclenché une vague de protestations et des troubles dans tout le pays. Le réseau TikTok a été mis en accusation par les instances européennes pour avoir permis la diffusion de vidéos influençant le vote des électeurs. La plateforme a donc décidé de déployer un nouveau « centre électoral » pour sécuriser la présidentielle du pays qui se déroule ces 4 et 18 mai.

    Au cœur de cette crise politique majeure qui a secoué le pays en novembre, nous trouvons des milliers d’influenceurs sur la plateforme TikTok qui participaient contre rémunération à des campagnes en ligne en faveur du candidat d’extrême droite. La plateforme européenne pour des élections démocratiques et le Forum d'experts (l’EFOR) ont alors accusé la Russie d'ingérence en révélant qu’un grand nombre de comptes créés par de soi-disant citoyens roumains étaient entièrement fictifs. La Commission européenne a décidé d’ouvrir une procédure formelle pour déterminer si le réseau social avait ou non protégé l’intégrité des élections roumaines. Bruxelles s’inquiète, par ailleurs, de la vente d’espaces publicitaires à caractère politique sur TikTok, rappelant que cette pratique commerciale est fortement encadrée dans les pays européens en période électorale et complètement interdite en Roumanie.

    Dans un climat électoral délétère, TikTok tente de faire amende honorable

    Sous la menace des sanctions européennes, la maison mère chinoise de TikTok a été contrainte de mettre en place un nouveau « centre électoral ». Concrètement, le dispositif est piloté par un groupe « d’experts en cybersécurité » internationaux, roumains et de l’Union européenne (UE). Le système apparaît aussi sous la forme d’une application qui est accessible directement sur les mobiles des internautes les invitant à signaler au centre électoral tous les contenus qu’ils estimeraient litigieux. En mars dernier, l’ANCOM, qui est le régulateur des services numériques en Roumanie, a effectué un « test de résistance » de ce nouveau dispositif en présence des délégués de la Commission européenne et des autorités du pays. Cette mise à l’épreuve des systèmes de modération ne concernait pas seulement TikTok. Les sites de Meta comme Facebook ou Instagram et le réseau X d’Elon Musk participaient également à cette évaluation.

    TikTok a lancé une « campagne d’éducation aux médias » en ligne

    L’objectif de cette série de clips réalisée en collaboration avec la presse roumaine est de renforcer le sens critique des internautes sur les messages qu’ils reçoivent sur leurs réseaux sociaux. Des contenus qu’ils consultent quotidiennement en très grande majorité sur TikTok. « Je suis convaincu que nous sommes mieux préparés, estime le président par intérim de la Roumanie. Mais il ajoute aussi que de nouvelles « attaques informatiques hybrides menées par la Russie pour diviser la population » sont en forte augmentation à la veille de l’élection. Le premier tour de la présidentielle roumaine de ce dimanche aura donc valeur de test pour TikTok. Et pour la Commission européenne d’évaluer, si les dispositifs de cybersécurité mis en place par la plateforme sociale, auront été d’une quelconque efficacité.

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