
La plus ancienne société matrilinéaire du monde découverte en Chine
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Aujourd’hui, nous partons en Chine, où une équipe d'archéologues et de généticiens dirigée par des chercheurs chinois a découvert la plus ancienne société matrilinéaire connue au monde, datant d'environ 4 500 ans. Cette communauté, située dans l'actuelle province du Shandong, a retracé sa descendance par la lignée maternelle sur au moins dix générations et 250 ans. Cela soutient la théorie selon laquelle les systèmes matrilinéaires sont antérieurs à l'apparition de la propriété privée et de la stratification sociale.
C’est une découverte majeure pour comprendre nos origines sociales. À travers l’analyse de l’ADN de soixante individus enterrés dans l’est de la Chine, les chercheurs ont démontré que cette communauté néolithique transmettait l’identité familiale par la lignée maternelle, et ce, sur au moins dix générations.
Ce qui rend cette découverte exceptionnelle, c’est qu’elle apporte, pour la première fois, une preuve génétique directe de l’existence d’un tel système. Cela confirme que des sociétés matrilinéaires ont bel et bien existé, et qu’elles pouvaient être stables et organisées sans hiérarchie marquée ni accumulation de richesses.
Une donnée qui remet en question l’idée selon laquelle les structures patriarcales seraient naturelles ou universelles. En somme, cette étude ouvre une nouvelle fenêtre sur la diversité des modèles familiaux dans les sociétés anciennes, bien avant l’avènement des grandes civilisations patriarcales.
Quelles sont les limites de cette découverte ?
Cette découverte, aussi fascinante soit-elle, n’est en effet pas sans limites. Les chercheurs ont analysé les sépultures d’un seul site, dans la province du Shandong, sur une période relativement courte de 250 ans. Ce modèle matrilinéaire, aussi solide soit-il localement, ne peut pas être généralisé à toute la Chine néolithique.
Autre limite, la génétique permet de retracer les liens familiaux, mais pas de reconstituer à elle seule l’organisation sociale complète. Être enterré avec sa lignée maternelle ne prouve pas nécessairement que les femmes détenaient le pouvoir ou l’héritage. Enfin, il n’y a pas de sources écrites pour cette époque. L’interprétation repose donc sur les données archéologiques et ADN, éclairantes mais partielles.
En résumé, cette étude marque une avancée importante, mais elle reste une pièce du puzzle, à compléter avec d’autres recherches pour mieux comprendre la diversité des systèmes sociaux dans la Chine ancienne.
Qu’est-ce que cela signifie globalement ? Quelles peuvent être les implications ?
Cette découverte bouleverse certaines idées reçues sur l’évolution des sociétés humaines. Elle montre que les structures sociales ne sont pas figées ni universelles : il y a 4 500 ans, des communautés pouvaient très bien fonctionner en traçant leur lignée par les femmes, sans domination masculine, sans hiérarchie visible, et sans accumulation de richesses.
Cela implique que le patriarcat n’est pas une fatalité historique. Ce n’est pas un point de départ « naturel », mais un modèle parmi d’autres, qui s’est imposé plus tard, probablement en lien avec la propriété, l’héritage et les inégalités.
Sur le plan scientifique, cela encourage à repenser les modèles d’organisation sociale du passé : à chercher des preuves concrètes de structures alternatives, souvent oubliées ou mal documentées. Et à l’heure où les débats sur les rôles de genre, les systèmes familiaux ou l’héritage culturel refont surface, cette étude nous rappelle que l’histoire de l’humanité est plus diverse et plus souple qu’on ne le pense.