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Reportage Afrique

著者: RFI
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  • Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent, chaque jour, en deux minutes une photographie sonore d'un évènement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour.

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あらすじ・解説

Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent, chaque jour, en deux minutes une photographie sonore d'un évènement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour.

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エピソード
  • RDC: à Bukavu, place aux travaux communautaires «Salongo» pour rendre leur éclat aux rues
    2025/01/14

    Après les fêtes de fin d'année et du Nouvel An, dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), l'heure est à la propreté des quartiers. Des travaux communautaires, communément appelés « Salongo », sont organisés dans la ville chaque samedi, entre 8 heures et 10 heures, afin de remettre les rues en ordre.

    De notre correspondant à Bukavu,

    Entourée des bouteilles plastiques, Neema Birugu, la trentaine et mère de trois enfants, balaye sur son avenue à Bukavu, en RDC. Pour elle, le « Salongo », c'est d'abord une discipline personnelle : « Pendant la fête, moi, mes enfants et certains amis, nous avons bu du jus. Mais après, les enfants ont jeté les bouteilles vides presque partout dans la cour, jusque dans l'avenue. Alors, ma tâche est de les ramasser. Car après la fête, c'est la propreté. »

    Généralement, le « Salongo » est effectué en petits groupes, par axes, selon les affinités. Jérémie Muziraboba est membre du groupe des motards volontaires. Il a déposé sa moto pour tirer une charrette pleine d'immondices : « Il y a beaucoup de saletés. Beaucoup de commerçants ont jeté des immondices, des sachets, des paquets de biscuits, les restes des choux et légumes vendus par-ci par-là. On a jugé bon de donner de nos petites énergies pour rendre la ville propre. »

    Au centre-ville, l'administrateur du marché de Nyawera Chikwanine Shanyungu Shabadeux, salue le « Salongo » et demande un coup de pouce pour faire mieux : « Je vois que c'est un peu propre, mais ce que je demande à notre gouverneur, c'est de donner un véhicule à chacune des trois communes pour l'évacuation des déchets. »

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    Des résultats, mais qui méritent de l'encadrement

    Ce sont surtout les lieux publics comme le rond-point Major Vangu et la place de l'Indépendance qui sont visées par les jeunes membres de l'association Briquette du Kivu, pour faire bonne impression et attirer les visiteurs à l'instar de la Kényane Wanjira Mathai, directrice régionale pour l'Afrique de l'institut des ressources mondiales WRI. Elle exprime son admiration : « Nous sommes très fiers ! Ici, c'est un symbole de la restauration. Nous serons en partenariat ensemble pour la ville de Bukavu. »

    Mugisho Zihalirwa Joseph est le coordonnateur de la cellule de communication à la mairie de Bukavu. Il loue les résultats de l'effort collectif : « On produit 9 896 tonnes de déchets par jour. L'autorité urbaine s'est décidée de rendre Bukavu plus propre qu'avant, et c'est dans ce sens qu'après les fêtes, le maire exhorte les habitants de se mettre au travail ! »

    Le « Salongo » peut-il suffire à l'évacuation des déchets urbains ? Appolinaire Bulindi, habitant de Bukavu, pense de son côté qu'il faut aller au-delà et qu'au vu de ses conséquences sur le trafic, il faudrait l'accompagner d'autres mesures : « Quand vous faites le ''Salongo'', ça signifie que le samedi, toutes les activités sont bloquées de 8 heures à 10 heures. Il n'y a aucun véhicule qui roule. Est-ce que vous vous rendez compte de toutes ces conséquences-là ? Il faudrait réfléchir dans le sens d'engager un service pour faire la propreté. »

    Des experts en environnement se disent, eux aussi, partagés sur le « Salongo » ; ils l'encouragent, mais à leurs yeux, il faudrait mieux l'encadrer.

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    2 分
  • Tunisie: quatorze ans après la chute de Ben Ali, l'avenue Bourguiba à Tunis est toujours un symbole
    2025/01/13

    En Tunisie, quatorze ans après la chute du dictateur Zine el-Abidine Ben Ali, l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis reste encore un symbole pour beaucoup de Tunisiens. Si la date de l'anniversaire de la révolution tunisienne n'est plus officiellement le 14 janvier, jour du départ de Ben Ali, ce jour reste ancré dans les mémoires, quatorze ans plus tard, de ceux qui l'ont vécu de près.

    De notre correspondante en Tunisie,

    Dans le café Bonaparte, à quelques mètres de l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis en Tunisie, Romdhane Drissi, 69 ans, s'affaire derrière le comptoir. Ce cafetier a toujours travaillé à proximité de l'avenue Bourguiba depuis quarante ans. Le 14 janvier 2011, il était vendeur de costumes pour hommes dans une boutique de l'avenue :

    « Je me souviens du dernier discours de Ben Ali à la télé, celui qui a précédé sa chute. C'était vraiment un mauvais discours. Et ensuite, le lendemain, je suis allé au travail, j'ai ouvert la boutique et j'ai tout vu. Les manifestants qui affluaient, ceux qui ont crié devant le ministère de l'Intérieur. C'était vraiment un grand jour pour moi, même si je n'en comprenais pas l'ampleur. »

    Aujourd'hui, Romdhane fait partie des déçus de la révolution et ne célébrera pas le 14 janvier. « Comme beaucoup de Tunisiens, je n'aime pas trop me remémorer la révolution, et j'espère qu'on n'en fera pas une autre. La situation économique ne s'est pas du tout améliorée après la révolution », souligne-t-il.

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    La librairie El Kitab résiste à sa manière

    D'autres restent fidèles à la mémoire de la date du 14 janvier comme Salma Jabbes, la propriétaire de la librairie El Kitab, symbole culturel de l'avenue Habib-Bourguiba :

    « Tous nos libraires venaient tous les jours. Certains venaient à pied, certains se débrouillaient, mais venaient quand même. On a tenu bon parce que pour nous, c'était très important d'être présents, d'être là pour les manifestants. Très souvent, on ouvrait les portes pour faire rentrer les manifestants qui passaient rien que pour les faire ressortir par les portes de derrière. »

    Quelques jours après la chute du dictateur, la librairie met en vitrine tous les livres interdits à l'époque de Ben Ali. Un engagement qu'elle assume jusqu'à aujourd'hui :

    « Le contrôle sur les livres, sur la presse, sur les médias de manière générale, se fait de manière un peu insidieuse, où on essaye d'obliger les gens à faire de l'autocensure. Or, nous, depuis toujours, depuis la création de la librairie – c'était ma mère à l'époque qui avait démarré, on n'a jamais voulu céder à ces pressions. »

    Et dans la vitrine, la liberté d'expression est présente avec le livre d'un collectif de chercheurs, intitulé Le Pouvoir d'un seul. Ce mardi 14 janvier, si des manifestations d'opposants politiques sont prévues, la librairie restera ouverte, comme chaque année.

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    2 分
  • Côte d'Ivoire: immersion dans l'école d'humour de Kôrô Abou, vivier des comédiens de demain
    2025/01/12

    En Côte d’Ivoire, l'humour a la cote. Les spectacles affichent complet, ce qui donne envie à de nombreux jeunes tentés par une carrière artistique à s'essayer à l'art comique. Certains peuvent bénéficier de conseils et même de cours d'artistes établis. C'est le cas à Abidjan, où le comédien Kôrô Abou, figure emblématique de la scène humoristique ivoirienne, s'est donné pour mission de transmettre son savoir-faire. Depuis une vingtaine d'années, son académie forme les talents de demain.

    Nous sommes sur le plateau de la série culte Cour Commune, diffusée depuis plus de dix ans sur la chaîne nationale ivoirienne. Ce programme met en lumière la vie dans une cour commune typique d'Abidjan, où cohabitent des personnages issus des différentes ethnies de Côte d'Ivoire : Bétés, Baoulés, Malinkés. Mais ce qui retient l'attention, c'est que les comédiens sont presque tous issus de l'académie Koro Abou.

    Parmi eux, Aka N'Dri, qui incarne avec brio un vieil homme bété. Un rôle qu'il doit à l'expertise et à l'exigence de son mentor : « C'est Kôrô Abou qui m'a appris à être dans ce personnage, à parler comme les Bétés. Au début, je n'aimais pas ce rôle, je trouvais ça difficile. Mais il m'a dit : "Lékilé, tu vas jouer ça et tu vas y arriver". »

    Dans cette académie, les enseignements théoriques laissent vite place à la pratique. Écriture comique, stand-up, improvisation... Tout est mis en œuvre pour faire éclore les talents. « Il disait toujours ''le travail d'abord'' », se souvient Karidja Traoré, une des élèves de l'académie. Elle explique le travail de fond du fondateur des lieux : « Il nous montrait comment se placer sur scène, comment bouger face à une caméra sans être stressé. Aujourd'hui, je monte sur scène sans peur, même devant des milliers de personnes. »

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    Des figures emblématiques de l'humour ivoirien issues de cette école

    Derrière ce projet ambitieux, il y a donc Dramé Abdrahmane, plus connu sous le nom de Kôrô Abou. Il encadre présentement une cinquantaine de jeunes. Du haut de ses 37 ans de carrière, il connaît les clés du succès : travail, discipline et passion.

    « Ceux qui sont intéressés par le domaine viennent s'inscrire. On fait du théâtre, de l'humour et de l'imitation. Mais tout dépend de ta volonté, de ta capacité à apprendre, et de l'amour pour cet art. Nous, on est là pour te coacher et faire de toi un produit que l'on peut vendre », confie-t-il.

    Après trois ans de formation, les élèves repartent diplômés, prêts à conquérir les scènes ivoiriennes et bien au-delà.

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    L'académie a vu naître des figures emblématiques de l'humour ivoirien, comme L'intellectuel Kaboré. Celui-ci assure : « Kôrô Abou m'a présenté à de nombreux réalisateurs et mécènes. Grâce à Dieu et à lui, je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. C'est un grand homme de l'humour ivoirien. »

    Révélé dans les années 1990 grâce à l'émission Dimanche Passion, Kôrô Abou a su imposer son style. Aujourd'hui, il souhaite, à travers son académie, continuer à transformer la passion du rire de ces jeunes en une véritable vocation.

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