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Questions d'environnement

Questions d'environnement

著者: RFI
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このコンテンツについて

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Y a-t-il un écocide à Gaza?
    2025/06/16

    La multiplication des crimes contre l'environnement liés aux bombardements d'Israël dans l'enclave palestinienne pourrait rendre la terre inhabitable.

    Alors que les accusations de génocide se multiplient dans la bande de Gaza, une autre notion entre en jeu, celle d'écocide, de crimes contre l’environnement. À la différence du crime de génocide, l'écocide n'est pas reconnu en tant que tel par la Cour pénale internationale, même si des crimes contre l'environnement peuvent être condamnés en tant que crimes de guerre ou crime contre l'humanité. À Gaza, le sort fait à l'environnement et la nature pourrait paraitre secondaire, aux regards des accusations de génocide, mais ces questions sont en réalité liées.

    À lire aussiIsraël pilonne Gaza: «C'est du terrorisme d'État qu'on subit»

    Les crimes environnementaux commis par Israël dans la bande de Gaza sont innombrables. « Les munitions qui contiennent des métaux lourds et des produits chimiques explosifs ont pollué le sol et les sources d’eaux, posant un risque sanitaire durable. Elles ont détruit en masse des infrastructures civiles comme les réseaux d’eau potable, les stations d’épuration, les terres agricoles, énumère Farah Al Hattab, juriste et chargée de campagne à Greenpeace Moyen-Orient. 270 000 tonnes de déchets solides se sont accumulées. Des stations d’épuration des eaux usées ont cessé de fonctionner, ce qui peut contaminer les plages, les sols, les eaux souterraines, avec des substances dangereuses. » La guerre cause des dégâts, et ils sont souvent durables. Une étude a montré qu'en France, un siècle après la Première Guerre mondiale, la pollution s'aggravait sur les anciens champs de bataille truffés de bombes à retardement.

    « Une stratégie intentionnelle »

    Dans la bande de Gaza, on évoque le chiffre de 100 000 tonnes de bombes larguées sur un aussi petit territoire, qui pourrait ainsi devenir invivable. « Ce n’est pas juste un effet secondaire de la guerre. C’est une stratégie intentionnelle, qui s’inscrit clairement dans une logique génocidaire, accuse Farah Al Hattab. L’écocide est un moyen de faire durer le génocide dans le temps. En rendant la terre inhabitable, en supprimant toute possibilité de subsistance, on empêche tout simplement un peuple de vivre chez lui. »

    À lire aussiGaza: «C'est un génocide qui se déroule sous nos yeux»

    La même stratégie serait d’ailleurs à l'œuvre en Cisjordanie occupée. Il y a l'accaparement de l'eau par les colons, et puis il y a les oliviers, cible privilégiée depuis très longtemps d'Israël. Depuis l'occupation de 1967, les Nations-Unies estiment qu’entre 800 000 et 2 millions d’oliviers ont été coupés, brûlés ou arrachés sur le territoire palestinien. L'olivier est normalement un symbole de paix, mais il est en Cisjordanie le symbole d'une violence faite aux Hommes et à la nature.

    Oliviers arrachés

    « Regardez, voilà la vidéo, montrait il y a quelques mois un Palestinien de Cisjordanie, Abdel Azim Wadi, à l’envoyé spécial de RFI Nicolas Feldman. Ils ont coupé tous nos oliviers, 107 arbres en tout. Les miens et ceux de mon voisin. Les colons veulent confisquer nos terres. Avant le 7-Octobre, on venait ici sur notre terre quand on était triste, ça nous calmait. Mais aujourd’hui, on vient avec la peur. »

    Cette politique de l'arbre brûlé s'est accélérée depuis le 7 octobre 2023, avec plus de 52 000 oliviers abattus en Cisjordanie, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies. Un double déracinement, que dénonce Farah al-Hattab, de Greenpeace Moyen-Orient, pour qui il s’agit de « déraciner les Palestiniens physiquement et symboliquement. L’objectif est aussi de faciliter l’expansion des colonies israéliennes. Et c’est aussi une manière d’effacer une présence historique et profonde. » Quand on tue la nature, on cible les femmes et les hommes qui en vivent et y vivent.

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  • Sommet des océans: faut-il vraiment que les mégots de cigarette finissent dans la mer?
    2025/06/12

    4 500 milliards de mégots finissent chaque année dans l'océan. Les filtres des cigarettes, en plastique, sont le troisième déchet mortel pour la biodiversité marine.

    Jusqu’à la porte d’entrée de RFI, on les remarque. Des tas de mégots jonchent le sol, abandonnés par des fumeurs visiblement trop surmenés pour les jeter dans le cendrier mis à leur disposition à un mètre de là… Jeter son mégot de cigarette par terre, pour un fumeur, c'est un geste aussi « naturel » que sortir son briquet. Et tellement dévastateur. Alors que 95 pays viennent de lancer un appel en faveur d'un traité ambitieux pour limiter le plastique, lors de la Conférence de l’ONU pour les océans qui se tient à Nice dans le sud de la France, la pollution provoquée par les filtres de cigarette, en plastique, est particulièrement mortifère pour les écosystèmes marins.

    Les fumeurs inciviques de RFI ne sont malheureusement pas les seuls au monde. « Les filtres de cigarettes, c’est le déchet qu’on retrouve le plus dans toutes les collectes de déchets, témoigne Lucie Padovani, chargée de plaidoyer à la Surfrider Foundation, une ONG créée par des surfeurs soucieux de préserver les océans. C’est une pollution qui est immense. On compte 4 500 milliards de mégots qui sont jetés dans l’environnement chaque année dans le monde. »

    À écouter aussiQuel est l'impact environnemental du tabac?

    137 000 mégots en mer par seconde

    Une fois jetés négligemment par terre plutôt que dans la poubelle, que deviennent ces mégots ? Dans la nature, une cigarette peut mettre le feu. La majorité des incendies sont provoqués par des mégots mal éteints. Ce mégot, si léger, peut être emporté par le vent, il flotte aussi très bien et va se retrouver dans les rivières et les fleuves. Un mégot, on est presque sûr qu'il va arriver dans la mer. Chaque seconde, dans le monde, ce sont 137 000 mégots qui se retrouvent dans les océans – un chiffre délirant.

    Et c'est là que le mal commence, parce qu'un mégot, c'est d'abord un filtre, 100% plastique, 100% non biodégradable. « Les filtres de cigarette sont fabriqués à partir d’acétate de cellulose. Chaque filtre contient 15 000 fibres d’acétate de cellulose. Pendant la décomposition, on peut avoir 100 fibres qui se détachent par jour, ce qui fait que c’est une pollution qui va être extrêmement diffuse, extrêmement lente et dévastatrice pour l’environnement aquatique », détaille Lucie Padovani.

    Outre la pollution plastique, il y a aussi les substances chimiques issues de la combustion et des additifs que les fabricants de cigarettes rajoutent au tabac, pour rendre encore plus accroc. Elles se retrouvent bien sûr dans les poumons des fumeurs, mais aussi dans les filtres. Avec 7 000 substances chimiques, un seul mégot de cigarette peut contaminer jusqu'à 1 000 litres d'eau de mer.

    Poissons devenus poison

    Face à ce désastre écologique, la plus sûre des solutions est d’arrêter de fumer. Au moins d’arrêter de jeter n’importe où ses mégots de cigarette. L’ONG Surfrider Foundation en appelle, elle, à la solution la plus simple et la plus efficace : interdire les filtres, qui ne servent à rien, sauf à polluer. « L’industrie du tabac a mis en place ces filtres pour donner l’impression que les substances toxiques sont filtrées, rappelle Lucie Padovani, de Surfrider. Mais en réalité, on a maintenant des études scientifiques qui prouvent que ça ne protège pas la santé. »

    La santé des poissons, elle, est directement menacée par ces filtres de cigarette. Les mégots sont le troisième déchet le plus mortel en mer pour la biodiversité, après les filets de pêche et les sacs en plastique. Si on prend juste la nicotine, une expérience a été réalisée dans un litre d'eau, et la moitié des petits poissons qui s'y trouvaient sont morts. En mer, tous ces poissons se retrouvent dans la chaine alimentaire, et le dernier prédateur, c'est nous, humains, qui mangeons des poissons qui sont parfois du poison. On retrouve même du microplastique dans notre sang. Pour gagner du temps, les fumeurs pollueurs pourraient directement avaler leurs mégots !

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  • Sommet des océans: les aires marines protégées sont-elles vraiment protégées?
    2025/06/11
    Au total, 14,5% de zones maritimes protégées (AMP) : ce sera l'un des acquis de la Conférence des Nations unies à Nice, selon Emmanuel Macron. Mais le niveau de protection est très variable ; la pêche n'est pas forcément interdite dans ces AMP. C'est peut-être l'enjeu principal de la Conférence de l’ONU sur les océans : protéger, d'ici 2030, 30% des mers et des océans. On est à 8%, et selon Emmanuel Macron, mardi soir sur France 2, on devrait passer à la fin du sommet à 14,5%. On serait donc à mi-chemin de cet objectif 30X30 affirmé lors du précédent sommet pour les océans, à Lisbonne en 2022. Nice a permis d’engranger quelques succès. La Polynésie française (au gouvernement autonome) a annoncé la création de la plus vaste aire maritime protégée au monde (AMP), sur plus d'un million de kilomètres carrés dans le sud du Pacifique. La Tanzanie, autre exemple, a annoncé ce mardi la création de nouvelles AMP. Le Royaume-Uni, de son côté, va interdire le chalutage de fond sur plus de la moitié de ses aires marines protégées. Car, oui, on peut pêcher dans les zones protégées, aussi paradoxal que cela puisse être. On pourrait penser, naïvement, qu’une aire marine protégée est protégée de toute activité humaine. C’est en fait un peu plus compliqué que ça. Chaque pays peut décider de faire ce qu'il veut dans ses AMP. Il y a plusieurs niveaux de protection et même dans les aires marines à protection forte, il y a de la pêche destructrice. Parler d’aire marine protégée s’apparente parfois à un abus de langage. « Il y a en France des aires marines avec une protection dite forte, dans lesquelles on chalute, souligne Philippe Cury, directeur de recherche à l'IRD, l'Institut de recherche pour le développement. On a de grands filets qui traînent sur le fond, qui ramassent toute sorte de poissons, qui détruisent les habitats. C’est un peu spécifique à la France : utiliser des termes à mauvais escient. » À écouter aussiComment la communauté scientifique peut défendre les océans ? Résultats spectaculaires La France est la deuxième puissance maritime au monde, grâce à ses territoires ultra-marins. En pointe cette année sur les océans, et à la veille de l’ouverture du sommet de Nice, Emmanuel Macron avait annoncé la limitation du chalutage de fond dans 4 % des eaux françaises métropolitaines. Mais cette annonce a laissé sceptique. L’ONG Bloom a même parlé d’une « escroquerie ». « Le gouvernement français a dessiné quelques petites zones, y a apposé un nouveau label d’aire marine protégée en disant : "Regardez, on a de nouvelles aires marines protégées dans lesquelles on interdit le chalutage de fond". Mais c’est une arnaque, puisque ces zones étaient déjà interdites au chalutage de fond. Rien n’a changé », accuse le directeur scientifique de l'ONG Bloom, Frédéric Le Manach. Au-delà de la polémique, une réalité s’impose : les aires marines protégées sont indispensables, parce qu’elles sont efficaces, quand elles sont gérées sérieusement, quand elles sont suffisamment étendues (au moins une centaine de kilomètres carrés), et quand la protection forte est vraiment forte. Exemple en Californie, où la surpêche avait fait de gros dégâts. « On a dit aux pêcheurs : "Écoutez, on arrête de pêcher et on va faire des aires marines protégées, raconte l'océanographe Phillipe Cury. Les résultats, au bout de 7 ou 8 ans, ont été absolument spectaculaires. On a retrouvé des ressources abondantes. Quand c’est fait de façon structurée, avec un soutien politique et financier, ce sont des outils extrêmement efficaces. » À écouter aussiPourquoi les navires de pêche industriels doivent être bannis des aires marines protégées ? Protéger aussi la haute mer Les AMP servent aussi à lutter contre le changement climatique. Dans les zones protégées, on protège les animaux, mais aussi les végétaux, les plantes marines qui absorbent le CO2 responsable du réchauffement de la planète. « Les zones littorales humides sont extrêmement importantes, comme les mangroves, les marais, les herbiers à posidonie. Ils captent le carbone de façon absolument considérable, bien plus que les sols et les forêts », assure Philippe Cury. La plupart des aires marines protégées se trouvent à proximité des côtes. Mais la haute mer est l’autre grand enjeu du sommet de Nice, qu'il faut aussi protéger. Pour accélérer la ratification du traité sur la haute-mer adopté en 2023, Emmanuel Macron est parti à la chasse aux signatures, une activité nettement plus sympathique que la chasse à la baleine. C’est l’autre annonce du président français mardi soir à la télévision, son autre promesse : avec 66 ratifications, ou engagements de ratification, le traité sur la haute mer devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2026. À lire aussiConférence sur l’...
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