• Questions d'environnement

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Questions d'environnement

著者: RFI
  • サマリー

  • La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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あらすじ・解説

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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エピソード
  • À dix mois de la COP30 au Brésil: dans quel état est la forêt amazonienne?
    2025/01/15
    Dans dix mois, le Brésil accueillera la COP30. Cette grande conférence des Nations unies sur le climat se tiendra en novembre à Belém, une ville en plein cœur de la forêt amazonienne. Cette forêt abrite près de 10% des espèces animales et végétales terrestres et joue un rôle essentiel pour la régulation du climat. Depuis son retour au pouvoir en janvier 2023, le président Lula da Silva fait de la préservation de la forêt tropicale une priorité. La lutte contre la coupe illégale des arbres a eu des résultats très encourageants : en 2024 la déforestation a atteint son plus bas niveau depuis une décennie. Mais là, où les arbres n'ont pas été abattus, ils sont partis en fumée : plus de 140 mille incendies ont ravagé la forêt l'année dernière, soit 42% de plus qu'en 2023 La violence des feux ne s'explique pas seulement par une sécheresse historique qui sévit au cœur de l'Amazonie depuis 2023. « Moins de 2% des incendies en 2024 ont été causés par la foudre. Par conséquent, 98 % des incendies étaient d'origine humaine, du jamais vu ! », s’exclame Carlos Nobre, membre brésilien du Giec et Prix Nobel de la Paix .À lire aussiBrésil: l'Amazonie enregistre son record de feux de forêt en pleine chute de la déforestation55% des surfaces brûlées dues à la pratique des brûlis dans l’élevage.« En Amazonie, les éleveurs de bétail utilisent le feu pour régénérer leurs pâturages. Parfois le feu s'échappe d'un pâturage et enflamme la forêt. Ça fait des décennies que ça dure », raconte Carlos Nobre. « Mais l'année dernière il y a eu beaucoup de départs de feu directement dans la forêt. Notre hypothèse c'est que c'est le crime organisé qui a décidé de mettre le feu. Le crime organisé est partout dans la forêt. Il est impliqué dans l'orpaillage clandestin, le marché foncier illégal, le trafic d'animaux sauvages. Toutes ces activités lui rapportent plus de 200 milliards de dollars par an. Donc nous pensons qu’une grande partie des incendies ont été déclenchés par le crime organisé. Et en raison de la sécheresse historique ces incendies se sont propagés très rapidement, et la superficie totale brûlée était très importante ».Le crime organisé veut faire échouer la lutte contre la déforestationPour Carlos Nobre, « le crime organisé veut faire échouer les politiques qui empêchent la déforestation. Aujourd'hui, la lutte contre la déforestation est largement facilitée par des satellites de surveillance. Déboiser une surface de forêt amazonienne, ça vous prend plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Assez de temps pour que le système satellitaire détecte ce que vous êtes en train de faire et envoie ces données aux autorités. C'est ainsi que des milliers de personnes ont été arrêtées en 2023 et 2024. Alors, le crime organisé a décidé de mettre le feu. Parce que les satellites de surveillance ne détectent un incendie que lorsque la surface brûlée est de plus de 30 mètres carrés, donc 2 heures environ après le départ du feu, ce qui laisse le temps aux criminels de partir en courant, sans que la police puisse les arrêter ».En 2024, plus de 7 millions d'hectares de l'Amazonie brésilienne ont succombés aux flammes, contre 1,6 millions l'année précédente. Ane Alencar, directrice scientifique de l'Institut de recherche environnementale de l'Amazonie (IPAM), rapporte qu’une grande majorité des départs de feu d’origine criminelle en 2024 ont eu lieu dans les 15 millions d'hectares de forêt publique qui n'ont pas été désignés par les autorités brésiliennes comme faisant partie d’une zone à usage spécifique, comme les parcs de conservation ou les territoires indigènes. « Ces zones de la forêt ont été envahies par des personnes qui y ont mis le feu afin d’installer des pâturages. Non pas pour y élever du bétail, mais pour revendiquer plus tard cette terre comme étant leur propriété. Leur objectif est donc la spéculation foncière ».À lire aussiLe sud-est du Brésil «en guerre» contre les incendiesLes incendies rendent la forêt plus vulnérableLes terribles incendies de l’année dernière ont fragilisé l’ensemble de l’écosystème. « Le feu ne fait pas partie des menaces naturelles dans une forêt tropicale. L'écorce des arbres est très fine », explique Ane Alencar. « Quand un feu se déclare, les arbres centenaires ne peuvent pas résister à la chaleur des flammes. Ils ne brûlent pas entièrement. Mais ils meurent et tombent. Dans leur chute ils écrasent d'autres arbres ce qui ouvre la canopée et laisse entrer plus de soleil ; ce qui prive la forêt de son humidité naturelle. Et la prochaine fois, quand un incendie se déclarera, ces surfaces déjà brulées bruleront de nouveau et même plus facilement. Parce qu'il y aura plus de matière organique au sol, et parce que cette matière sera plus sèche. Les prochains feux seront donc plus ...
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  • La trajectoire climatique de la France est-elle victime de l'instabilité politique?
    2025/01/14
    Après des semaines d'intenses tractations, le Premier ministre français, François Bayrou, tiendra ce mardi son discours de politique générale face à une Assemblée nationale morcelée. L'intervention du nouveau chef de gouvernement, nommé le 13 décembre par Emmanuel Macron, ne sera pas seulement cruciale pour sa survie à ce poste - sans se faire censurer comme son prédécesseur Michel Barnier - mais aussi pour la transition écologique. Tous les voyants sont au rouge, alertent scientifiques et organisations environnementales. Car dans une période d'incertitude politique et économique, les particuliers et les entreprises retardent leurs décisions. La vente de pompes à chaleur s'est effondrée ; la construction de pistes cyclables a ralenti, tout comme le déploiement de nouveaux transports en commun. Pire encore, raconte Anne Bringault, directrice des programmes au Réseau Action Climat, « on voit par exemple que les ventes de véhicules électriques sont en train de stagner. C'est en partie lié aux flottes d'entreprises. Les entreprises ne jouent pas le jeu pour les véhicules qu'elles achètent pour leurs propres besoins. Et la France est aussi très en retard sur la rénovation énergétique des logements. Dès qu'il fait plus froid, on utilise par conséquent plus de chauffage, ce qui veut dire plus de fioul et plus de gaz fossile ».La planification écologique relayée au second planCes difficultés pourraient surprendre. Puisqu'il y a deux ans et demi, la France s'était dotée d'une planification écologique, censée placer la transition au cœur de toutes les décisions politiques. Mais le brouhaha de l'instabilité qui a suivi la dissolution de l'Assemblée nationale a éclipsé l'urgence climatique au profit d'autres sujets, comme la sécurité ou l'immigration. S'y sont ajoutées les contraintes budgétaires liées au déficit public de la France. Pour combler un trou de 60 milliards d'euros dans les caisses de l'État, Michel Barnier, le prédécesseur de François Bayrou, prévoyait aussi de faire des coupes drastiques dans les primes allouées à la rénovation énergétique, à l'achat de véhicules électriques mais aussi dans le fonds vert, un mécanisme pour financer la transition écologique des collectivités territoriales. Si ce projet de budget est tombé en même temps que le Premier ministre Barnier, il a traduit quand même un manque de cohérence politique vis-à-vis de l'objectif que s'était fixé la France, à savoir : baisser de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.Les émissions de gaz à effet de serre reparties à la hausse en France« Les effets sont très concrets. Puisqu'au troisième trimestre 2024, les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en France », déplore Anne Bringault. « Donc on voit bien que cette instabilité fait que les mesures politiques ne sont pas mises en œuvre, que les budgets ne sont pas alloués à la transition écologique. Et le résultat, malheureusement c'est que la France est en train de perdre l'avance qu'elle avait en termes de transition écologique ».Le discours de François Bayrou ce mardi après-midi sera particulièrement scruté par les collectivités territoriales chargées de mettre en œuvre la majeure partie des projets d'atténuation et d'adaptation au changement climatique. « Les communes, départements et régions français ont augmenté leurs dépenses en faveur du climat de 44% entre 2017 et 2022 », constate François Thomazeau, directeur de programme Collectivités et Adaptation au Changement Climatique à l’Institut de l’Économie pour le Climat, qui craint que de mauvais arbitrages politiques pourraient provoquer un coup d'arrêt brutal pour cette dynamique, pourtant cruciale.À lire aussiUE: la France épinglée pour les manques de son plan énergie-climat
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  • Plus de 1,5°C en 2024: l'accord de Paris est-il caduc?
    2025/01/13

    2024 était l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des statistiques en 1850. Et pour la première fois, le réchauffement planétaire a dépassé les 1,5 degrés, non seulement en 2024 mais aussi dans la moyenne de 2023 et 2024. C'est ce qu'a annoncé l'observatoire européen Copernicus, qui fait référence en la matière. 1,5°C, c'est le fameux seuil de réchauffement fixé à la COP 21. L'accord de Paris sur le climat est-il désormais caduc ?

    Non, l'accord de Paris n'est pas caduc. En effet, les pays signataires de l’accord se sont engagés à faire tout leur possible pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C . Mais ils se sont surtout mis d'accord pour contenir la hausse de la température moyenne de la planète « nettement en dessous de 2°C » (la limite au-dessus de laquelle une adaptation des écosystèmes ne sera plus possible). Par conséquent l'accord de Paris est toujours valable.

    Revenons sur l’annonce de Copernicus, en fin de semaine dernière : en 2024 nous avons en effet dépassé les 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle. Mais pour savoir si cette température se consolide dans le temps, les climatologues ne se basent pas sur une mais plutôt sur vingt années. « Parce que les températures varient d'une année à l'autre d'un ou de deux dixièmes de degrés », explique Robert Vautard, co-président du groupe « physique du climat » au sein du GIEC. « Il se pourrait tout à fait qu'en 2025 on redescende en-dessous. Donc ce qui est important, c'est le niveau du réchauffement moyen à une échelle climatique. Et l'échelle climatique c'est une échelle d'au moins une décennie, voire deux décennies. Le dernier chiffre dont nous disposons concernant le réchauffement moyen sur vingt ans, c'est un chiffre d’environ 1,3°C environ en 2023 et 2024. Néanmoins, le réchauffement actuel va extrêmement vite. C'est très inquiétant. Lorsqu'on regarde l'état du monde et les effets du changement climatique en 2024, on peut difficilement s'imaginer ce que sera notre monde, même dans dix ans ».

    Le CO2, déjà émis dans l'atmosphère, s'y accumule

    Même si, d’un point de vue scientifique, nous n’avons pas encore dépassé les 1,5°C de réchauffement moyen, notre planète s’en rapproche dangereusement. « Il est peu probable que nous réussissions à maintenir le cap des 1,5°C », estime Robert Vautard, puisque « avec les politiques climatiques actuelles, nous sommes sur une trajectoire de 3°C . Il faut bien comprendre que chaque atome de carbone qu’on prend dans les réserves géologiques et qu’on amène en surface (par la combustion des énergies fossiles par exemple), se retrouvera sous forme de CO2 et s’accumule dans l’atmosphère ». Or le CO2 prend des décennies, voire des siècles à se désintégrer. « C’est bien au-delà du temps de notre propre vie, mais aussi de la vie de nos enfants et de nos petits-enfants », prévient le climatologue. « Il faut stopper la combustion des énergies fossiles pour pouvoir stabiliser le climat. Il n’y a pas d’autres solutions ».

    Ne pas baisser les bras

    Depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat, le 22 avril 2016, le seuil de 1,5°C a été au centre de tant d’attention que ce chiffre est aujourd’hui présent dans la conscience collective de l’opinion publique mondiale. Le danger de dépasser ce seuil de réchauffement planétaire comporte donc le risque d’une démobilisation générale. Pourtant, il ne faut surtout pas baisser les bras. « Qu'est-ce qu'on en conclue ? », lance Robert Vautard. « Qu'il faut abandonner et laisser filer les températures jusqu'à 4°C ? Ou bien les limiter à 2°C ou bien à 1,8°C ? Je crois que la réponse est assez simple ». D'autant plus que les solutions sont connues de tous. Nous n'avons d'autre choix que de nous retrousser les manches.

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