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サマリー
あらすじ・解説
Sénégal, Namibie, Ouganda, Mozambique... les projets gaziers et pétroliers pullulent sur le continent. Pour 2025, le mot d’ordre semble rester le même : explorer mieux pour exploiter plus.
« 2025 sera l’année du "Drill baby drill" en Afrique », martelait NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie, sur la chaîne Arise News il y a quelques jours. Forer la terre partout où il le faudra, selon le lobbyiste en chef du secteur de l’énergie en Afrique, qui reprend le slogan de campagne de Donald Trump. « Nous allons forer partout sur ce continent. Les gouvernements doivent simplement mettre les foreurs du bon côté de la fiscalité pour avancer dans ces projets, poursuit-il. Je suis très enthousiaste. Nous allons accueillir l’administration Trump à bras ouverts et nous sommes prêts à travailler avec elle. »
La Namibie en tête de proueL’exemple namibien déchaîne les passions. Le pays n’avait jamais sorti une goutte de pétrole et l’année dernière, plusieurs gisements, dont un estimé à 10 milliards de barils, y ont été découverts.
Le projet gazier offshore mauritano-sénégalais Grand Tortue Ahmeyim suscitait aussi de grands espoirs lors de son lancement, mais il n’a débouché sur aucune autre découverte majeure, rappelle Benjamin Augé, chercheur à l’Institut français des relations internationales. « Depuis 2015, depuis la découverte de Grand Tortue, il y a eu énormément d’intérêt et finalement, ça a été largement douché. La production est cyclique et, à partir du moment où il y a une découverte dans un endroit, il y a un phénomène moutonnier qui se met en place, où toutes les majors accourent, mais il n’y a pas forcément davantage de découvertes. Ça a été le cas de l'Ouganda, ça a été le cas du Kenya. Il y a eu beaucoup de déceptions. Mais là, ce dont je vous parle en Namibie, c’est du “prouvé” — probablement autour des 500 000 barils par jour au moins. Ce genre de cas est rarissime ».
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Baisse mondiale des investissementsL'Algérie envisage de lancer des projets d’exploration d’hydrocarbures sur ses côtes ; la Libye se prépare à lancer son premier appel d’offres pour de la prospection depuis 2011 ; tous les pays producteurs s’agitent, mais pas simple de trouver les investissements. « Le contexte global mondial est à la baisse des investissements pétroliers et gaziers, poursuit Benjamin Augé, l’enveloppe qui reste, à peu près 1 000 milliards de dollars, va plutôt dans les zones faciles, où la gouvernance est plutôt bonne. On prend des risques dans des zones ou la sécurité n’est pas correcte et la gouvernance est mauvaise uniquement lorsque les découvertes sont très importantes. Donc, en Afrique, le cas le plus évident, c’est le Mozambique. Les projets de Total et d’ExxonMobil vont un jour se lancer parce que ce sont des projets avec des réserves absolument énormes ».
Cette volonté d’aller plus loin se cogne à la réalité de l’investissement. L’idée de NJ Ayuk de la Chambre africaine de l’énergie est la suivante : stopper les financements verts pour l’Afrique et aller chercher l’argent du côté des banques américaines qui se retirent les unes après les autres de l’Alliance bancaire pour la neutralité carbone.
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