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Mettre en place une écologie punitive avec les riches - Mathilde Panot est l’invitée des 4 vérités du 4 novembre 2024
- 2024/11/04
- 再生時間: 9 分
- ポッドキャスト
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サマリー
あらすじ・解説
Plus de 217 morts en Espagne suite aux inondations qui ont touché le nord-est du pays, le roi Felipe VI hué lors d’un déplacement dans les zones sinistrées ce dimanche 3 novembre 2024… Alors que le pays méditerranéen pleure le lourd bilan humain et les pertes matérielles liées à la catastrophe naturelle qui l’a frappé, la colère monte. Une réaction normale pour Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présidente du groupe NFP à l’Assemblée nationale. Invitée sur le plateau des 4 vérités, elle met en avant sa stratégie d’écologie punitive contre les riches. Pour elle, les inondations en Espagne ne sont pas le résultats du changement climatique mais bien de choix politiques : « ce sont les riches qui détruisent la planète, le capitalisme qui est responsable de la destruction du seul écosystème compatible avec la vie humaine et toutes les espèces », assène-t-elle face à Jeff Wittenberg. Elle insiste sur l’importance de « rompre drastiquement avec le modèle de consommation et de production que nous avons aujourd’hui. »
Selon elle, la justice sociale permettrait de rendre une société plus « résiliente en termes écologiques », en favorisant la solidarité. « Il est impératif de faire en sorte que les riches paient pour qu’il y ait une atténuation du changement climatique », confirme-t-elle, argumentant que certaines grandes fortunes se sont déjà montrées favorables à la hausse de leurs impôts, à l’instar de Luc Besson. « En janvier 2024, il y a 260 millionnaires et milliardaires qui avaient dit être prêts à payer plus d’impôts », rappelle-t-elle. Puis d’ajouter : « Un des premiers impôts qu’a supprimé Emmanuel Macron au début de son premier mandat s’appelle l’impôt de solidarité sur la fortune. C’est le fait de dire que chacun doit contribuer à l’effort national, encore plus dans un moment où il y a 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté dans notre pays. » Pour Mathilde Panot, il s’agit d’une preuve que tous les riches ne sont pas égoïstes et que certains sont prêts à aider à éponger la dette publique.
Le budget proposé par la gauche
Le Nouveau Front populaire a proposé plusieurs amendements au budget présenté à l’Assemblée par le Premier ministre. Les élus de gauche sont favorables à une taxation des plus grandes fortunes du pays : « on parle de 150 personnes qui seraient taxées à hauteur de 2% de leur patrimoine quand elles ont plus d’un milliard d’euros de patrimoine », explique notre invitée. Elle continue en démontrant qu’il est possible de trouver les 60 milliards d’économies cherchés par le gouvernement, « ce qui correspond peu ou prou au manque de recettes par an qu’a fait Emmanuel Macron depuis qu’il est arrivé au pouvoir, qui est surtout dû aux cadeaux faits aux plus riches et aux multinationales », dans les poches des plus riches. « Ce n’est pas au peuple de payer », martèle l’Insoumise.
Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon entrevoit déjà que le budget proposé par la majorité sera rejeté par l’opposition, et qu’il sera adopté grâce au 49.3, qui représente selon elle, un « déni de démocratie. » Les jeux d’alliances et d’opposition semblent geler toute possibilité d’avancée dans l’hémicycle, à l’image de l’abrogation de la réforme des retraites proposée par le Rassemblement national ce jeudi 31 octobre 2024 à l’occasion de leur niche parlementaire, qui n’a pas été votée par les députés de gauche. Mathilde Panot se défend d’avoir mis un frein au débat parlementaire : selon elle, le texte présenté par l’extrême droite n’était pas l’abrogation de la réforme des retraites, mais seulement quelques rapports.
Elle rappelle que le parti de Marine Le Pen n’est pas autant dans l’opposition qu’il voudrait le faire croire : « en plus d’être une arnaque, le Rassemblement national n’a pas voté la censure contre Michel Barnier, contre la destitution d’Emmanuel Macron, et se retrouve à avoir voté 4 fois contre l’abrogation de la réforme des retraites. » En prenant appui sur des chiffres, la députée démontre qu’il y a plus d’entente entre la majorité et l’extrême droite, qu’entre son groupe et le Rassemblement national : « j’ai regardé les votes qu’il y a eu pour le budget, il y a eu 55% de votes en commun entre le RN et EPR, et 8% entre le NFP et le RN. » « Le gouvernement Barnier tient uniquement grâce à l’abstention du RN », conclut Mathilde Panot.