エピソード

  • Attaque contre les éco-organismes : comment se prémunir de l'arrivée en force de l’économie traditionnelle ?
    2025/06/06

    Il y a quelques semaines, la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher annonçait vouloir “réformer en profondeur une filière REP du textile, aujourd’hui à bout de souffle.”


    En effet, depuis 2008 le textile fait partie des 18 filières industrielles concernées par la responsabilité élargie du producteur, ou REP. Ce dispositif impose aux producteurs de prendre en charge l’ensemble du cycle de vie de leurs produits — de leur conception à leur fin de vie — afin d’en limiter l’impact environnemental. Concrètement, cela passe par des éco-organismes agréés par l’État et financés selon le principe du pollueur-payeur.


    Face à ce système, une question cruciale se pose : quelle place pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire, qui ont depuis longtemps développé un savoir-faire autour du réemploi, de la réparation, et sont des moteurs d’une économie plus circulaire ?

    Pour y répondre le temps d'un entretien, Aurore Médieu (ESS France) est l'invitée de Radio anthropocène aux Journées métropolitaines de l'économie sociale et solidaire.

    "Les structures de l'économie sociale et solidaire ont été pionnières de la filière du réemploi et on choisit de développer des systèmes sociaux et ancrés sur les territoires." Aurore Médieu


    "La loi AGEC met en place des objectifs de réemploi pour les éco-organismes dans certaines filières. Cette initiative a paradoxalement menacé le modèle des structures de l'ESS, notamment avec des conflits d'accès aux gisements." Aurore Médieu


    "On voit une érosion du geste de don dans nos structures et un déclin de la qualité des gisements." Aurore Médieu


    "Il est grandement d'avoir des politiques publiques ambitieuses en matière de réemploi." Aurore Médieu
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    19 分
  • Le Book Club - Raphaëlle Guidée, « La ville d’après. Detroit, une enquête narrative »
    2025/04/22

    Un échange avec l'autrice et professeure de littérature Raphaëlle Guidée autour de son ouvrage La ville d’après. Detroit, une enquête narrative, paru aux éditions Flammarion dans la nouvelle collection Terra Incognita en 2024, animé par Gwilherm Perthuis, libraire de L'Œil Cacodylate à Lyon, à l'occasion de la 7ème édition du festival À l'école de l'Anthropocène le 28 mars 2025.

    "Detroit devient dans l'imaginaire mondial un point focal d'investissement pour les récits des mondes d'après, des villes d'après, de la catastrophe mais aussi des alternatives au capitalisme. [...] Après sa faillite, Detroit devient considérée comme une page blanche où écrire l'avenir, une table rase. En réalité, le capitalisme n'a jamais quitté Detroit. J'ai cherché à montrer dans ce livre qu'on est jamais à Detroit hors du capitalisme."

    "Terra Incognita, c'est une collection qui essaye de métaboliser le savoir écologique au service d'une nouvelle exploration. Les livres de la collection ont tous à faire avec l'écologie, comme une manière de voir le monde plus qu'un thème ou un sujet."

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    23 分
  • Le café musical de Sabrina Da Silva Medeiros, Yana Dombrowsky M’Baye et Naomi Lulendo
    2025/04/04

    Un‧e invité‧e, sa sélection musicale, et une discussion autour d’un café pour aller à la rencontre d’artistes singuliers. Ce dimanche 30 mars 2025, Camille Viguié reçoit Sabrina Da Silva Medeiros, artiste interdisciplinaire brésilienne qui explore les marges et les mémoires à travers des rituels, la culture urbaine et des installations hybrides, Yana Dombrowsky M’Baye, chercheuse et éducatrice pluridisciplinaire, qui explore à travers l’image en mouvement, l’installation et la fabrication de talismans, les notions d’appartenance, de mémoire et d’interculturalité postcoloniale et Naomi Lulendo, artiste interdisciplinaire dont le travail explore les liens entre architecture, design, corps et mystique.

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    43 分
  • Le café musical de Cavale
    2025/04/04

    Un‧e invité‧e, sa sélection musicale, et une discussion autour d’un café, pour aller à la rencontre d’artistes singuliers.

    Ce samedi 29 mars 2025, Camille Viguié reçoit Cavale. C’est une pop hybride à la frontière de l’électro, de l’indietronica et du hip-hop anglo-saxon, portée par des textes féministes, ironiques et profonds. Entre chant, production et DJ sets, Cavale explore un univers artistique puissant et libre, influencé par des artistes comme Peaches ou Santigold. Désormais en live solo, elle présente une formule hybride où machines et voix se mêlent pour une expérience intense et captivante. Fondatrice de son propre label et de l’agence Des Gens Cool, Cavale incarne une artiste indépendante et multi-casquette, prête à faire vibrer les scènes avec sa singularité et son énergie bouillonnante. Militante, elle a également fondé Trajectoires, un collectif d’entraide pour femmes et minorités de genre artistes et entrepreneur·euses, qui s’engage pour un environnement de travail plus inclusif et solidaire.

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    31 分
  • Le café musical d’Edie Blanchard
    2025/04/04

    Un‧e invité‧e, sa sélection musicale, et une discussion autour d’un café, pour aller à la rencontre d’artistes singuliers.

    Ce vendredi 28 mars 2025, Camille Viguié reçoit Edie Blanchard, réalisatrice, directrice artistique, auteure de Bimbo. Repenser les normes de la féminité (JC Lattès, 2024) et journaliste.

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    28 分
  • Yann Brunet : métabolisme, déchets, eau
    2025/02/06

    Entretien A° avec Yann Brunet, doctorant en histoire contemporaine à l'Université Lyon 2 Lumière, sur la question d'approvisionnement en eau de Lyon à travers l'histoire, et son influence sur la gestion des flux et des déchets, dans une approche métabolique de l'entité urbaine.

    Cette émission, 2ème édition d'un partenariat entre le département ASTRE et Radio Anthropocène, a été réalisée dans le cadre des Journées du Master Gestion des Territoires et Développement Local de l'Université Jean Moulin Lyon 3 le 24 janvier 2025 à la MILC.

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    26 分
  • Cohabitons ! entretien avec Michel Lussault
    2024/12/04

    Entretien anthropocène - Michel Lussault, professeur à l’ENS Lyon


    Face au constat de l’altération de notre planète, dont l’un des facteurs majeurs est la généralisation de son urbanisation par l’Homme, le géographe Michel Lussault nous partage dans cet entretien une partie du propos de son dernier livre, comme un appel à de nouvelles formes de cohabitations sur Terre. En passant par la philosophie du care, il plaide pour un travail de considération et de soin aux liens entre les vivants humains et non-humains et la matérialité de leurs habitats : un géo-care.


    Contre les valeurs de la compétition et l’indépendance en permanence mises en avant dans les sociétés capitalistes modernes, il fait le constat de conditions d’existence humaine profondément vulnérables et dépendantes.


    “Nous n’échappons pas à notre humanité. Nous faisons partie de ce groupe humain qui partage cette terre altérée, dans une position délicate d’acteur et d’agent, qui perpètre et subit ces altérations. Il n’y a pas de vie humaine qui ne soit pas cohabitante. Cohabiter, c’est organiser ses espaces et ses temps de vie, c’est prendre place dans des lieux, des lieux qu’on va partager avec d’autres entités, qu’on le veuille ou non.”


    Cohabitons ! Pour une nouvelle urbanité terrestre, de Michel Lussault, paru aux éditions du Seuil en 2024.

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    38 分
  • Du commerce de la soie à la fibre optique : l'histoire tissée de Lyon
    2024/11/05

    Entretien A° avec Aziza Gril-Mariotte - directrice générale du Musée des Tissus de Lyon par Jindra Kratochvil, suivi du questionnaire anthropocène de Lou Herrmann.

    "A l'époque de François 1er, deux marchands du Piémont obtiennent un privilège et vont introduire l'industrie de la soie à Lyon. Et dès la fin du du 16e siècle, il y a près de 200 tisserands à Lyon."

    "Il va y avoir toute une modification du paysage géographique avec la plantation des mûriers. Ça ne touche pas que la ville de Lyon. Au départ, les fabricants sont plutôt sur la presqu'île. Ensuite ils vont s'installer dans les quartiers Saint Georges, Saint Jean, Saint Paul, le long de la Saône. On est loin encore de la Croix Rousse. La Croix Rousse au début du 19e siècle, c'est une colline avec des vergers."

    "Aujourd'hui dans la région Lyonnaise se sont souvent des entreprises qui se sont transformées en adaptant leur métier après la 2nde Guerre mondiale. Ils ne tissent plus de la soie, ils tissent du métal, ils tissent des fibres optiques. Mais l'origine de leur entreprise ça reste la soie."

    "Jusque dans les années 1980, les fabricants étaient plus importants que les couturiers. Quand on regarde les publicités, par exemple dans les magazines de mode, on a le nom du fabricant et dessous le nom de la marque. Si on prend, des grandes maisons comme Bianchini-Férier, les soiries brochées, etc. Ce sont eux qui finançaient les créateurs de mode et les couturiers."

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    27 分