• Le plan Mattei, nouvelle politique africaine de l’Italie, commence à prendre forme

  • 2025/01/06
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Le plan Mattei, nouvelle politique africaine de l’Italie, commence à prendre forme

  • サマリー

  • En janvier dernier, l’annonce du plan Mattei pour l’Afrique par la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a d’abord ressemblé à un coup politique. Une coquille vide adossée à des fonds déjà alloués et à un nom, celui d’Enrico Mattei, le fondateur du groupe italien Eni, très présent dans les hydrocarbures en Afrique. Mais près d’un an plus tard, le partenariat, signé officiellement le 5 décembre dernier avec la Banque africaine de développement, lui confère plus d’épaisseur.

    Agir dans les domaines de la formation, de la santé, de l’accès à l‘eau et à l’énergie, des infrastructures... Le plan Mattei sur le papier, c’est in fine répondre à un double objectif : limiter l’afflux de migrants en Italie et offrir de nouvelles opportunités aux entreprises italiennes.

    Au total, 5,5 milliards d’euros sur trois ans, gérés par la caisse des dépôts et consignation italienne, en lien avec le cabinet de la Première ministre. Paolo Lombard, chef du département coopération de la Cassa Depositi e Prestiti [la Caisse des dépôts et de consignation italienne, NDLR]. « Les trois premiers milliards viennent du fonds italien pour le climat. Pour les 2,5 milliards d’euros restants seront pris dans le budget de l’aide au développement, dont une partie est dédiée au plan Mattei. ». À cela s’ajoutent aussi des crédits à l’export et des garanties apportées par l’agence italienne de crédit à l’exportation Sace.

    Expertise de la BAD

    Trop peu pour bousculer la hiérarchie européenne en matière de coopération et doper les entreprises italiennes au sud de la Méditerranée, critiquaient après les premières annonces certains observateurs italiens. Mais l’idée de Rome est aussi, grâce à cette mise de départ, d’attirer les contributions d’autres États, par exemple du Golfe.

    Pour structurer son action, l’exécutif italien a choisi de signer des partenariats avec la Banque africaine de développement. « La collaboration avec le groupe de la Banque africaine de développement a été cruciale pour assurer le soutien financier et technique, ainsi que mobiliser les ressources et l'expertise pour trouver des projets à financer par le plan Mattei », explique Giuseppe Venneri, membre de la task force du plan Mattei.

    Avec des premiers pays cibles comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Mozambique. Sans oublier le Congo, où Claudio Descalzi, actuel patron d’Eni, a dirigé la filiale du pétrolier dans les années 1990.

    Des infrastructures au capital investissement

    Du côté de la BAD, on est aussi satisfait par les perspectives de ce nouveau partenariat. « Le plan Mattei est vraiment centré sur l'action, souligne Solomon Quaynor, vice-président de la banque africaine. C'est donc une très bonne chose pour nous, de nous lancer dans de nouveaux domaines de collaboration. Nous avons commencé avec l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique (AGIA), mais nous l'étendons maintenant à la fourniture de capital-risque pour la croissance des PME, mais aussi aux fonds de capital-investissement pour le développement d’infrastructures. »

    Fin 2024, Rome avait déjà annoncé le financement de certains projets comme le corridor ferroviaire menant au port angolais de Lobito et la production de biocarburants au Kenya piloté par Eni.

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あらすじ・解説

En janvier dernier, l’annonce du plan Mattei pour l’Afrique par la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a d’abord ressemblé à un coup politique. Une coquille vide adossée à des fonds déjà alloués et à un nom, celui d’Enrico Mattei, le fondateur du groupe italien Eni, très présent dans les hydrocarbures en Afrique. Mais près d’un an plus tard, le partenariat, signé officiellement le 5 décembre dernier avec la Banque africaine de développement, lui confère plus d’épaisseur.

Agir dans les domaines de la formation, de la santé, de l’accès à l‘eau et à l’énergie, des infrastructures... Le plan Mattei sur le papier, c’est in fine répondre à un double objectif : limiter l’afflux de migrants en Italie et offrir de nouvelles opportunités aux entreprises italiennes.

Au total, 5,5 milliards d’euros sur trois ans, gérés par la caisse des dépôts et consignation italienne, en lien avec le cabinet de la Première ministre. Paolo Lombard, chef du département coopération de la Cassa Depositi e Prestiti [la Caisse des dépôts et de consignation italienne, NDLR]. « Les trois premiers milliards viennent du fonds italien pour le climat. Pour les 2,5 milliards d’euros restants seront pris dans le budget de l’aide au développement, dont une partie est dédiée au plan Mattei. ». À cela s’ajoutent aussi des crédits à l’export et des garanties apportées par l’agence italienne de crédit à l’exportation Sace.

Expertise de la BAD

Trop peu pour bousculer la hiérarchie européenne en matière de coopération et doper les entreprises italiennes au sud de la Méditerranée, critiquaient après les premières annonces certains observateurs italiens. Mais l’idée de Rome est aussi, grâce à cette mise de départ, d’attirer les contributions d’autres États, par exemple du Golfe.

Pour structurer son action, l’exécutif italien a choisi de signer des partenariats avec la Banque africaine de développement. « La collaboration avec le groupe de la Banque africaine de développement a été cruciale pour assurer le soutien financier et technique, ainsi que mobiliser les ressources et l'expertise pour trouver des projets à financer par le plan Mattei », explique Giuseppe Venneri, membre de la task force du plan Mattei.

Avec des premiers pays cibles comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Mozambique. Sans oublier le Congo, où Claudio Descalzi, actuel patron d’Eni, a dirigé la filiale du pétrolier dans les années 1990.

Des infrastructures au capital investissement

Du côté de la BAD, on est aussi satisfait par les perspectives de ce nouveau partenariat. « Le plan Mattei est vraiment centré sur l'action, souligne Solomon Quaynor, vice-président de la banque africaine. C'est donc une très bonne chose pour nous, de nous lancer dans de nouveaux domaines de collaboration. Nous avons commencé avec l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique (AGIA), mais nous l'étendons maintenant à la fourniture de capital-risque pour la croissance des PME, mais aussi aux fonds de capital-investissement pour le développement d’infrastructures. »

Fin 2024, Rome avait déjà annoncé le financement de certains projets comme le corridor ferroviaire menant au port angolais de Lobito et la production de biocarburants au Kenya piloté par Eni.

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