Le Trait

著者: Ben & Estelle
  • サマリー

  • Le Podcast qui part à la rencontre des créateurs, designers, architectes. Contact : letraitpodcast@gmail.com
    © 2025 Le Trait
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あらすじ・解説

Le Podcast qui part à la rencontre des créateurs, designers, architectes. Contact : letraitpodcast@gmail.com
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エピソード
  • LE TRAIT - Episode 53 - L'archi harmonie d'AW2
    2025/02/27

    Réda Amalou et Stéphanie Ledoux.
    En mode workshop.

    Ce nouvel épisode du Trait met en lumière le duo Réda Amalou et Stéphanie Ledoux à la tête de l’agence AW2 (pour Architecture Workshop).

    Réda Amalou, diplômé de l’Université de East London, fonde l’agence en 1997, avant que Stéphanie Ledoux, diplômée de l’École Spéciale d’Architecture de Paris, ne le rejoigne en 2000.

    Le premier projet de l’agence s’avère déterminant et fondateur: des médecins français leur confient la création d’un hôpital au Vietnam. Ce projet représentait à la fois un risque, comme le raconte Réda Amalou, mais aussi une formidable opportunité. « En tant qu’architectes, nous ne sommes ni hôteliers ni médecins, et ces types de bâtiments, avec leur fonction très forte, imposent des contraintes spécifiques. Mais nous croyons que l’architecture peut créer des espaces qui redéfinissent les lieux et modifient notre manière de les appréhender. »

    D’autres projets, hôteliers cette fois, ont suivi.

    Les deux architectes partagent une vision forte de leur métier, centrée sur la nécessité de remettre la beauté au cœur de l’architecture. Cette démarche se reflète dans les projets de l’agence, visibles sur leur site. « Nous avons trop longtemps imaginé que l’architecture devait répondre à une idéologie, fondée sur des principes rigides. La réalité, c’est que ces principes étaient appliqués de manière systématique. L’architecture, pour nous, n’est pas une question d’idéologie, mais d’idées. Cette quête du beau et de l’esthétique s’incarne dans le lien émotionnel que nous tissons avec l’utilisateur et l’espace. Nous ne cherchons pas à définir ce qu’est le beau, mais à atteindre quelque chose qui nous semble à la fois sensible et intelligent ».

    Parmi les architectes qui les inspirent, il y en particulier le Sri-lankais Geoffrey Bawa (1919-2003) qui incarne, pour eux, cette sensibilité du lieu, la prise en compte du contexte naturel et végétal. Réda Amalou et Stéphanie Ledoux insistent d’ailleurs beaucoup sur le lien entre l’architecture et la vie qui fait que «nous allons atteindre le beau. Il y a un lien avec la scénographie : mettre en place les perspectives, le rapport au vide à la matière, à la lumière... ».

    Verbatim
    « Le workshop est essentiel pour nous. C’est le lieu où nous créons, où nous fabriquons, où nous rendons les idées tangibles. La création de réalité est un élément clé pour nous, car c’est ce qui nous pousse à construire, et non à réaliser des œuvres d’art. C’est là toute la différence entre un artiste et un architecte. Nous nous inscrivons dans la réalité vécue, perçue et émotionnellement ressentie.

    - Nous ne voyons pas l’architecture comme une spécialisation technique, mais comme une discipline consacrée au dessin de l’espace.

    - Les études d’architecture nous semblent être les plus complètes, car elles sont à la fois généralistes et intensives sur le plan de l’apprentissage. Elles nous aident à nous libérer des contraintes et des conventions. Le défi technique, pour un architecte, se résout avec l’expérience. Le véritable enjeu, c’est la liberté de concevoir.

    - Le beau : nous ne cherchons pas à définir ce qu’est le beau, mais à atteindre quelque chose qui nous semble à la fois sensible et intelligent.

    - Le premier conseil aux jeunes : ne pas s’autocensurer. La première des portes à franchir ; c’est celle qu’on oppose à soi-même ».

    - La culture française est profondément ancrée dans le marché public, un système où les autorités publiques jouent le rôle de donneurs d'ordre et de maîtres d'ouvrage. Ce modèle suscite l'admiration du monde entier. Pour notre part, nous avons choisi de nous tourner vers l'international, car ce sont principalement nos contacts qui nous ont orientés dans cette direction.

    - ll y a en France l’idée que l’architecte a une responsabilité vis-à-vis du public. En France, il y a obligation de recourir à un

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    1 時間
  • LE TRAIT - Episode 52 - Vigie du Design
    2025/01/27

    Jean-Christophe Camuset : Vigie du design

    Journaliste à Elle déco depuis 2021, Jean-Christophe Camuset a affiné son regard depuis ses débuts à IDEAT. Spécialiste du design et de la décoration, ainsi que des technologies, il cultive une passion communicative pour ces deux domaines qu’il explore avec un enthousiasme contagieux.

    Le Trait lui a demandé comment il repère les designers et ce qui le touche dans leur travail. Selon lui, le design repose sur deux éléments essentiels : l’intention et la contrainte. Pour lui, le designer est avant tout un artiste, mais un artiste soumis aux contraintes de la production et de la fonctionnalité. Le design, c’est toujours une rencontre entre l’esthétique et le fonctionnel. Jean-Christophe cherche avant tout à mettre en lumière l’innovation, ce qui n’a pas encore été vu, ce qui fait avancer le monde du design.

    S’il est passionné par la technologie, il estime que celle-ci doit servir la poésie, plutôt que d’être un simple effet de mode. À la rédaction de Elle déco, trois journalistes, chacun avec sa propre vision de l’image et de l’objet, se concertent pour repérer les nouvelles tendances et dénicher l’exclusivité. Ce travail l’amène à voyager fréquemment et à rencontrer de nombreux designers.

    Jean-Christophe reconnaît être moins attiré par le design scandinave, préférant le côté « débridé » et joyeux du design méditerranéen, en particulier celui d’Italie. Il évoque également la transformation en cours dans le monde du design, où les jeunes créateurs, moins soutenus par les fabricants qu’auparavant, semblent plus libres et créatifs. Ces nouveaux designers fabriquent eux-mêmes, ce qui leur permet de garder une approche plus authentique et novatrice.

    Il souligne aussi la différence fondamentale entre le monde du design et celui du luxe. Bien que le design soit souvent associé au luxe, il réalise des marges bien plus faibles, et les éditeurs du secteur n’ont pas la même surface financière que les acteurs du luxe.

    VERBATIM

    «- Le design est indispensable dans la société dans laquelle nous vivons.

    - Je ne crois pas qu’il y ait de frontières entre art et design. Il n’y a que des zones grises. Les frontières se brouillent de plus en plus.

    – Je préfère aller chercher ceux qui font les choses différemment et qui font avancer le design et la décoration.

    – J’essaie de repérer ce qui est nouveau, ce qui ne relève ni de la redite ni du passéisme.

    – La technologie doit être au service de la poésie. Je n’aime pas la technologie pour la technologie.

    – Le monde du design évolue profondément avec moins d’acteurs traditionnels. Il y a une grande effervescence parmi les jeunes designers à Paris, Berlin, Londres. Les éditeurs, par frilosité, se tournent de plus en plus vers les grands noms déjà établis, ce qui laisse moins de place aux jeunes talents.

    – Les jeunes designers ne peuvent plus compter sur les grands fabricants pour vivre de leur art.

    – La formation en design est de qualité en France, mais après leurs études, les jeunes designers ne travaillent pas forcément dans leur domaine. Il y a peu de fabricants en France.

    – Le rôle du designer, c’est de se fondre dans l’ADN du fabricant. Cela fait partie des contraintes. Mais souvent, les fabricants se replient sur ce qu’ils savent faire, plutôt que de prendre des risques.

    – Le design, bien qu’étroitement lié au luxe, génère des marges infiniment plus faibles. Par conséquent, la surface financière des éditeurs est plus réduite. Les coûts de fabrication, de manutention et d’expédition sont considérables.

    – La crise du retail est profonde. Les designers doivent aujourd’hui travailler à 360 degrés, là où ils peuvent apporter quelque chose, notamment dans des domaines comme la scénographie, le design graphique, le design produit.

    – L'intelligence artificielle : les designers doivent s’emparer des technologies pour renouv

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    42 分
  • LE TRAIT - Episode 51 - Marine Peyre
    2024/12/13

    Marine Peyre. La fabrique d’un designer.

    Depuis son stage chez Inflate Design à Londres dans les années 90, où sa passion pour le design s’est solidement enracinée après des études d’architecture et aux Beaux-Arts de Marseille, Marine Peyre n’a cessé d’expérimenter et de se réinventer. Dans cet épisode du Trait, elle nous partage ses débuts et son parcours, animée par un enthousiasme indéfectible et une volonté de toujours aller de l’avant. Ces valeurs, dit-elle, ne l’ont jamais quittée.

    Parmi ses premières réalisations, elle a lancé la marque « Cooked in Marseille », aujourd’hui disparue, qui a marqué les premières étapes de son aventure créative. Sa démarche était ancrée dans le désir d’explorer ce qu’elle appelle un « design contextuel ». Concrètement, elle se demandait : est-ce que l’esthétique d’une ville, d’une région ou d’un pays, ses formes, couleurs et matières peuvent être retranscrites à travers un objet ou un mobilier ? L'idée se traduisait par une gamme ludique dans l'esprit du Tupperware, avec des créations en silicone. Marine Peyre a toujours eu à cœur de détourner les usages traditionnels des produits.

    Cependant, cette aventure s’est arrêtée lorsqu’elle a refusé de produire des objets « made in China », alors que les produits en silicone chinois envahissaient le marché européen.

    Cherchant à dépasser l’objet, Marine Peyre a souhaité se tourner vers l’espace. Sa formation aux Beaux-Arts lui a offert une grande liberté créative et cultivé son goût du concept, un élément essentiel dans ses créations actuelles.

    Elle considère que l'humilité est la qualité principale d’un bon designer. « Il ne s’agit pas seulement de faire un beau dessin, mais de se demander si le projet est réalisable, quel matériau il faut inventer, et comment travailler avec les équipes pour le rendre concret. Le coût de fabrication et le prix de vente doivent être cohérents », explique-t-elle.

    Marine Peyre nous dévoile également la réalité du métier de designer indépendant, sans éluder les difficultés que cette profession engendre, notamment le fait qu'elle n'est pas aussi bien référencée que celle d'architecte par exemple.



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