Dans l'univers du jeu vidéo, l’accessibilité est un enjeu central et une nécessité pour permettre à un maximum de personnes de jouer sans barrières, qu’elles soient physiques, sensorielles ou cognitives.

Aujourd’hui, l’accessibilité n’est plus seulement un luxe ou un bonus, mais bien un élément essentiel pour créer une expérience où chacun peut trouver sa place.

Prenons l’exemple de The Last of Us Part II de Naughty Dog, acclamé pour avoir intégré l'un des plus vastes ensembles d'options d'accessibilité jamais vus. Ce jeu offre plus de 60 paramètres d'accessibilité, incluant des fonctionnalités pour les personnes malvoyantes ou aveugles (comme le mode de contraste élevé ou l’audio descriptif), ainsi que des réglages pour les joueurs ayant des troubles moteurs ou auditifs. Eh oui, on n’y pense pas, mais avoir des sous-titres qui en plus sont lisibles est devenu un élément incontournable qui aide finalement tous les joueurs.

D’autres jeux, comme Assassin’s Creed Valhalla ou Forza Horizon 5, proposent également des options pensées pour répondre aux besoins variés des joueurs, comme la personnalisation des commandes, des sous-titres adaptés et une assistance audio pour guider les actions en jeu.

Les développeurs ne se sont pas réveillés par magie, vous vous en doutez. Ce travail a été largement initié par les associations qui jouent un rôle crucial pour faire avancer l'accessibilité dans le secteur. En France, les associations Handigamers et CapGame militent activement pour sensibiliser les acteurs de l’industrie à l’importance de l’accessibilité et organisent des événements pour que les personnes en situation de handicap puissent exprimer leurs besoins spécifiques.

C’est ainsi que la Paris Games Week et Xbox ont fait appel à CapGame afin de rendre l’évènement plus accessible pour les joueurs et joueuses à mobilité réduite par exemple. Outre les associations, ce sont aussi des créateurs de contenus, streamers ou militants qui font ce travail de sensibilisation et de testeurs. Car sans testeurs concernés par ces handicaps, difficile de cerner et de répondre à certains besoins.

L’absence d’une réglementation globale et d’un cadre commun pour l’accessibilité complique aussi le processus : chaque studio agit selon ses moyens, mais sans standard universel, ce qui crée des écarts entre les expériences de jeu. Et on n’oublie pas les handicaps invisibles qui pour l’instant bénéficient encore de trop peu d’options.

L’accessibilité universelle dans les jeux vidéo ne sera possible qu’avec une coopération continue entre tous les acteurs impliqués, des studios aux joueurs eux-mêmes. Mais des initiatives comme le Xbox Adaptive Controller, lancées par Microsoft, qui permet aux personnes handicapées de créer des configurations de manettes adaptées à leurs besoins spécifiques, sont des modèles inspirants pour l’industrie.