• La hausse des prix de l'uranium redessine la carte des approvisionnements

  • 2025/01/15
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La hausse des prix de l'uranium redessine la carte des approvisionnements

  • サマリー

  • Le prix de l'uranium a triplé depuis février 2020. Cette augmentation rend envisageable désormais l'exploitation de réserves qui n'étaient pas rentables avant. Progressivement, de nouveaux acteurs émergent et de nouvelles routes d'approvisionnement se dessinent. C'est ce que montre une étude de l'Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques

    La hausse des prix de l'uranium est d'abord un moteur pour les producteurs historiques, que sont le Kazakhstan, le Canada ou encore l'Australie, pour n'en citer que trois. Et puis il y a les États dont les réserves oubliées ou délaissées deviennent, au prix actuel du marché, beaucoup plus intéressantes. Des États qui « multiplient les changements réglementaires, les explorations et les politiques incitatives dans le but de lancer – ou relancer – la production nationale », assurent les auteurs du rapport publié par l'Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques et coordonné par l'Institut des relations internationales et stratégiques.

    Parmi ces pays, on peut citer le Brésil, qui a lancé en 2022 un grand programme de prospection et d'exploitation. La compagnie d'État INB (Industrias Nucleares do Brasil) a pris attache avec la Russie, l'Inde ou encore la Corée du Sud pour lancer de nouvelles campagnes d'exploration à travers le pays. Une seule mine est pour l'heure en activité – elle produit environ 500 tonnes –, mais les réserves identifiées seraient énormes. On parle de 300 000 tonnes, sachant que 75% du territoire brésilien n'a pas été exploré, relève l'étude de l'OSFME.

    Échéances prometteuses mais incertaines

    La situation est moins évidente en Mongolie, mais le pays est vu comme un potentiel eldorado de l'uranium. On trouverait sur ce territoire les plus importantes ressources de minerai radioactif du monde. Plusieurs sociétés, dont le français Orano, sont positionnées et espèrent lancer leurs opérations d'ici 2030.

    Il y a également le Kirghizistan qui vient de lever le moratoire sur l'exploration de l'uranium instauré il y a cinq ans, et la Tanzanie, qui développe ses ressources avec la Russie comme partenaire privilégié. Quatre pays qui pourraient permettre d'arriver à une production mondiale moins concentrée qu'aujourd'hui. Mais il s'agit de perspectives à long terme et encore incertaines, notent les auteurs de l'Iris.

    À lire aussiUranium: le Français Orano engage «un arbitrage international» contre le Niger

    Corridors au départ de l'Asie Centrale

    L'évolution du marché et l'entrée en guerre de la Russie en Ukraine ont, en parallèle, redessiné les routes : le Kazakhstan, premier producteur mondial, privilégie désormais les itinéraires qui ne traversent pas la Russie. En 2023, plus de 60% des exportations de Kazatomprom, la société d'État, vers le marché occidental ont pris le corridor qui passe par la mer Caspienne et qui connecte les principaux centres de production kazakhs à la Méditerranée.

    Une autre route est appelée également à devenir de plus en plus essentielle, pour assurer le commerce d'uranium entre le Kazakhstan et la Chine. La construction d'un entrepôt logistique dans la ville frontalière d'Alashankou d'ici 2026 matérialisera les nouvelles ambitions de ce corridor de l'uranium hautement stratégique entre les deux pays.

    À lire aussiUranium: le géant russe Rosatom se retire de sites d'extraction au Kazakhstan et vend ses parts à la Chine

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あらすじ・解説

Le prix de l'uranium a triplé depuis février 2020. Cette augmentation rend envisageable désormais l'exploitation de réserves qui n'étaient pas rentables avant. Progressivement, de nouveaux acteurs émergent et de nouvelles routes d'approvisionnement se dessinent. C'est ce que montre une étude de l'Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques

La hausse des prix de l'uranium est d'abord un moteur pour les producteurs historiques, que sont le Kazakhstan, le Canada ou encore l'Australie, pour n'en citer que trois. Et puis il y a les États dont les réserves oubliées ou délaissées deviennent, au prix actuel du marché, beaucoup plus intéressantes. Des États qui « multiplient les changements réglementaires, les explorations et les politiques incitatives dans le but de lancer – ou relancer – la production nationale », assurent les auteurs du rapport publié par l'Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques et coordonné par l'Institut des relations internationales et stratégiques.

Parmi ces pays, on peut citer le Brésil, qui a lancé en 2022 un grand programme de prospection et d'exploitation. La compagnie d'État INB (Industrias Nucleares do Brasil) a pris attache avec la Russie, l'Inde ou encore la Corée du Sud pour lancer de nouvelles campagnes d'exploration à travers le pays. Une seule mine est pour l'heure en activité – elle produit environ 500 tonnes –, mais les réserves identifiées seraient énormes. On parle de 300 000 tonnes, sachant que 75% du territoire brésilien n'a pas été exploré, relève l'étude de l'OSFME.

Échéances prometteuses mais incertaines

La situation est moins évidente en Mongolie, mais le pays est vu comme un potentiel eldorado de l'uranium. On trouverait sur ce territoire les plus importantes ressources de minerai radioactif du monde. Plusieurs sociétés, dont le français Orano, sont positionnées et espèrent lancer leurs opérations d'ici 2030.

Il y a également le Kirghizistan qui vient de lever le moratoire sur l'exploration de l'uranium instauré il y a cinq ans, et la Tanzanie, qui développe ses ressources avec la Russie comme partenaire privilégié. Quatre pays qui pourraient permettre d'arriver à une production mondiale moins concentrée qu'aujourd'hui. Mais il s'agit de perspectives à long terme et encore incertaines, notent les auteurs de l'Iris.

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Corridors au départ de l'Asie Centrale

L'évolution du marché et l'entrée en guerre de la Russie en Ukraine ont, en parallèle, redessiné les routes : le Kazakhstan, premier producteur mondial, privilégie désormais les itinéraires qui ne traversent pas la Russie. En 2023, plus de 60% des exportations de Kazatomprom, la société d'État, vers le marché occidental ont pris le corridor qui passe par la mer Caspienne et qui connecte les principaux centres de production kazakhs à la Méditerranée.

Une autre route est appelée également à devenir de plus en plus essentielle, pour assurer le commerce d'uranium entre le Kazakhstan et la Chine. La construction d'un entrepôt logistique dans la ville frontalière d'Alashankou d'ici 2026 matérialisera les nouvelles ambitions de ce corridor de l'uranium hautement stratégique entre les deux pays.

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