• L'Afrique en marche

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L'Afrique en marche

著者: RFI
  • サマリー

  • L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une idée qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

    Diffusion : dimanche à 5h47, 7h47 et 12h50 TU.

    France Médias Monde
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あらすじ・解説

L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une idée qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

Diffusion : dimanche à 5h47, 7h47 et 12h50 TU.

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エピソード
  • Lukaré, centre artisanal burkinabè et grenier à idées et à talents
    2025/01/12
    Direction le Burkina Faso et le quartier de Dapoya, à Ouagadougou, où est installé le centre artisanal Lukaré. Un centre qui, depuis près de 15 ans, fait figure d'excellence en matière de création de meubles et d'accessoires à base de matériaux de récupération. Au centre Lukaré, la quinzaine d'apprentis ou de créateurs aguerris sont à l'ouvrage. Perceuses, ponceuses, poste à souder... Tous ces outils – entre deux délestages – s'activent, avec Inoussa Dao comme chef d'orchestre. « Lukaré ça veut dire ''le grenier'' en pulaar. C'est un grenier où on a beaucoup d'idées. Voilà, on aimerait aussi transmettre ces idées à d'autres jeunes », explique-t-il. Il y a 15 ans, Inoussa a fondé, avec son frère Hassan Dao et deux autres artistes, le centre d'apprentissage et la galerie Lukaré, qui font référence depuis au Burkina Faso :« L'idée de Lukaré, c'est vraiment la récupération. Je peux dire que 90% de nos créations, c'est de la récupération. C'est de donner une seconde vie aux matières mortes, si on peut dire ainsi. C'est du bois, des carcasses de voitures, de la récupération de bidons. Voilà, tout ce qu'on peut recycler et leur donner une seconde vie. On fait des tables, des meubles de rangements, des accessoires comme des dessous de plat, des lampes, des meubles d'intérieur et d'extérieur. » L'art de recycler des matériaux bruts comme des racines d'arbres ou bien des pots d'échappement de mobylette, pour les sublimer en meubles uniques, a fait école au Faso . D'autant plus que le centre Lukaré accueille des jeunes qui cherchent leur voie pour les former à la technique de la récup'. Une seconde vie aux matières mortes« On n'a pas besoin d'avoir un diplôme ou une formation quelconque, c'est la motivation personnelle qui compte, souligne Inoussa Dao. Après, nous, on les place à l'atelier soudure d'abord, et après, on les place à l'atelier bois pour qu'ils apprennent ces deux métiers de base. Après, c'est à lui de choisir la branche qu'il veut. Nous, on est à côté pour les guider dans cette création. Mais c'est lui qui créé après ! »C'est ainsi que de ce phalanstère créatif sont sortis de grands noms du design burkinabè qui ont fait leur chemin depuis, comme Ahmed Ouattara, Kader Kaboré, Ousmane Kouyaté ou encore Paulin Banigabou. Ce dernier est un virtuose dans l'art d'entremêler palissandre et fer à béton pour en faire des sièges :« Actuellement, on peut dire que je travaille à mon propre compte. C'est grâce à eux aussi (les encadrants de Lukaré, NDLR), parce que je suis passé par eux qui nous ont guidés, qui nous ont montré comment faire. Actuellement , mon travail est beaucoup basé sur les tabourets et des pièces uniques aussi. Des chaises et des tables aussi quoi, parce que j'ai été formé, mais j'ai ajouté ma ''touche'' aussi. Je fais un peu différent de mon patron parce qu'il faut créer aussi ta propre identité. Ainsi il y a des gens, quand il voit ça, ils disent ''Ça, c'est Paulin !''. »Finitions nickelLes meubles et accessoires de Lukaré font le bonheur des amoureux du design comme Eliot Martin. En Allemagne, à Francfort, il est le responsable de la galerie Moogoo. Il s'extasie :« L'idée, c'est de dire :''Nous, on veut du beau ! Et qu'en plus il y ait une histoire derrière.'' On a la volonté de vendre des beaux produits. C'est vrai que les finitions (chez Lukaré, NDLR) sont nickel, quoi ! Il y a une qualité ! Pour tout ce qui est soudure, tous les gens ici qui s'y connaissent sont toujours impressionnés par leur travail. Je ne sais pas s'ils se rendent compte, mais ils n'ont pas le matos qui existe en Europe ! À part des postes à souder, ils n'ont pas beaucoup plus d'outils, quoi ! » Rendre la matière brute magnifique, c'est l'art de concilier l'indigence des moyens avec l'exigence d'artisans surdoués. Hortense Assaga, journaliste et auteur d'un ouvrage intitulé Made In Africa est, elle aussi, admirative :« Ce centre illustre vraiment bien la pratique africaine. Il y a une espèce de regroupement qui se fait entre artisans, créatifs. Et puis, ils essayent d'organiser ça. On apprend les uns des autres pour en sortir souvent les objets fabuleux. Oui, c'est une pratique à l'africaine, une transmission qui se fait tout naturellement entre artisans, et c'est vraiment ça qu'il faut saluer. » Le mot de la fin, c'est Inoussa Dao qui l'a trouvé en cherchant dans son grenier peul à idées : « On va consommer ici ce que nos braves artistes et artisans produisent. Nous consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons. »
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    4 分
  • Une startup mauritanienne butine avec les abeilles
    2025/01/08

    L’Afrique en Marche s’en va butiner en Mauritanie. Dans ce pays sahélien, un jeune startupper, Oumar Diallo, a décidé de se lancer dans l’apiculture et de dispenser sa science auprès d’autres Mauritaniens et Mauritaniennes pour favoriser l’élevage des abeilles, si précieuses pour leur miel, mais aussi pour l’ensemble de la biodiversité.

    « L’abeille est très fascinante ! Même dans le saint Coran, Dieu a donné une sourate complète pour les abeilles ! Et il a mentionné aussi que le miel, c’est un remède pour toutes les maladies ».

    Oumar Diallo, 34 ans, est entré en apiculture comme d’autres entrent en religion. Spécialiste des énergies renouvelables, il décide en 2018 de consacrer sa vie et son métier à la récolte du miel et donc au développement de ruches. Dès lors, il dévore tous les ouvrages disponibles sur le sujet et suit des formations au Sénégal, aux États-Unis, en Roumanie ou encore au Burkina Faso.

    « Et là, je me suis mis à faire des recherches et j’ai compris que les abeilles, c'est une société très organisée où il y a des ouvrières, architectes, des butineuses… c’est vraiment une société très organisée », s’émerveille l’apiculteur mauritanien.

    « Chacune a un rôle à jouer et parallèlement aussi, les abeilles participent à la protection de l’environnement par la pollinisation des cultures. C’est après les recherches que j’ai faites en Roumanie, aux États-Unis d’Amérique, que j’ai compris que si l’abeille meurt, l’être humain n’aura que quatre ans à vivre. Donc, pas d’abeilles, pas de vie ! Raison pour laquelle nous, on se bat jour et nuit pour développer cette filière apicole en Mauritanie d’une manière durable et responsable surtout ».

    Devenu expert en apiculture, il installe un peu moins de 100 ruches dans la région de Taybatal Moktar, au sud du pays, non loin du fleuve Sénégal. Non content de récolter et de commercialiser son miel dans sa start-up Apidev, Oumar Diallo forme également des femmes et des jeunes Mauritaniens à l’art de développer les essaims d’abeilles et de récolter leurs hectares. Il a d’ailleurs publié deux manuels, dont un en langue fulfulde pour les Peuls.

    « Nous avons eu l’occasion de former cent-cinquante femmes et quatre coopératives féminines dans la production du miel, mais aussi la valorisation des produits de la ruche. Nous avons récolté la cire ensemble, nous avons récolté le miel ensemble et nous avons fait aussi des bougies et des savons à base de cire d’abeille. Donc, je me suis dit qu’avoir un manuel en puular parce qu’eux, ils comprennent la langue puular, ce serait aussi un atout pour moi. Je l’ai mis à leur disposition, ce manuel de l’apiculture moderne durable. Ils peuvent vraiment lire, comprendre et faire de l’apiculture. C’est une manière aussi de dire à la jeunesse que nous avons des ressources à exploiter. Il faut y rester, il faut y croire ! »

    Miel d’acacia, de karité, de jujubier ou encore de moringa, la variété des parfums de ces miels permet à sa marque de se vendre avec succès au-delà même de la Mauritanie. En installant ses ruches en bois ou en ciment dans les vergers ou dans les champs, il favorise, en outre, de meilleurs rendements pour les récoltes des paysans qui l’accueillent. Car ce n’est un secret pour personne : l’abeille est un vecteur précieux de rendement et de biodiversité, comme nous l’explique Alain Chevalier, président de l’association Apiflordev : « La pollinisation par l’abeille mellifère joue un grand rôle dans la production agricole. La FAO estime que, par exemple, sur le café, l’augmentation de rendement est de 40 %. C’est-à-dire qu’on double presque la production, grâce à la pollinisation. Pour les légumes, par exemple, la pollinisation permet d’avoir des fruits de plus grosses qualités, plus réguliers et en plus grand nombre ».

    Apiflordev, depuis 20 ans, forme un peu partout en Afrique à l’art de l’apiculture. À son simple niveau, la start-up d'Oumar Diallo a remporté plusieurs prix d’excellence. Et cet apiculteur heureux réinvestit le prix de ces récompenses dans l’achat de nouvelles ruches.

    Dans nos archives :L'abeille africaine : le trésor méconnu du continent

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    4 分
  • Sofar, si proche des musiciens en Afrique
    2024/12/29

    La franchise Sofar (Songs from a Room) propose depuis 2009 des concerts intimistes et secrets dans des lieux inhabituels dans le monde et en Afrique. À Lagos, à Addis-Abeba, à Maurice ou à Dakar, c'est une expérience que les amateurs de musique et de spectacle vivants apprécient.

    Depuis une bonne quinzaine d'années, les premiers concerts Sofar ont vu le jour en Angleterre et depuis, le concept de ces shows intimistes et éphémères a essaimé à travers le monde et notamment en Afrique : en Éthiopie, au Nigeria...

    Des collectifs d'amoureux de la musique s'organisent pour préparer des concerts hors normes dans la mesure où ni le lieu, ni la date, ni même les artistes qui joueront, ne sont connus jusqu'au dernier moment. C'est ainsi qu'à Maurice, le premier concert organisé par Samantha Shegobin, a eu lieu dans un salon de coiffure.

    « C’était bien » se remémore cette ambassadrice Sofar mauricienne. « C'était le tout premier, donc les gens ne connaissaient pas trop Sofar avant. Le lieu est dévoilé 36 h avant le spectacle. Et les artistes restent secrets jusqu'à ce que le show commence. Donc oui, les gens ont aimé. C'est une bonne expérience communautaire parce que je pense qu'on construit une communauté mondiale qui soutient les artistes locaux et internationaux. Chaque événement rassemble ceux qui partagent une passion pour la musique et la culture. »

    Rassembler ceux qui partagent une passion pour la musique et la culture

    Raphael Hilarion, au Sénégal, adhère, lui aussi, à cette philosophie. Il y a trois ans, avec sa camarade Marie Nore, ils ont organisé leur premier événement musical Sofar dans une galerie d'art à Dakar, Plateau.

    « En gros, c'est un événement un petit peu exclusif, où l’on va accueillir entre 50 et 70 personnes, explique Raphael Hilarion. On organise cela tous les mois et demi et dans des lieux totalement différents : dans un musée, ça peut être dans une brasserie, dans un bateau… On essaye de trouver des lieux dans lesquels on ne s'attendrait pas à avoir un concert. Sur notre page Instagram les personnes qui nous suivent doivent nous envoyer un email pour dire qu’ils sont intéressés. Les personnes qui s’inscrivent nous font confiance. On dévoile le lieu 48 heures avant et ils découvrent les artistes. Chaque artiste va jouer trente minutes et ensuite, il y a quinze minutes de pause. Du coup, les artistes peuvent discuter aussi avec ce nouveau public. On a une proximité qu'on n'a pas forcément habituellement dans des salles de concert. »

    Généralement, les performances des musiciens sont entrecoupées de défilés de mode liées à une exposition d'art plastique ou encore à des dégustations gastronomiques.

    Jouer dans un lieu qui fait sens

    « Dans une exposition qui s’est déroulée au pied du Monument de la Renaissance la thématique de l’expo portait sur l'éco féminisme et l'agroécologie, et la place des femmes dans l'agroécologie » se souvient Marie Nore en évoquant leur dernier happening musical pendant la Biennale de Dakar. « Et pour moi, c'était magique parce que même si on fait jouer des artistes, là, on les faisait jouer dans un lieu qui fait sens ».

    Succès auprès du public avide de découverte, succès également auprès des musiciens qui se prêtent volontiers au jeu de l'improvisation. « Ces concerts Sofar, ce sont des concerts intimistes, on est proche du public, il y a une connexion avec le public, raconte la chanteuse sénégalaise et joueuse de kora Senny Camara. Après le concert, c'est familial. On pose des questions et moi, j'aime beaucoup ce concept-là. C’est comme dans un salon, tu es là, tu discutes et tu partages. Un vrai partage. Bravo à eux d'avoir pensé à faire ça parce qu'on n'avait pas ça au Sénégal. C'est super pour la jeunesse. »

    Le prochain rendez-vous pour le Sofar à Dakar, ce sera d'ici fin janvier. Si vous voulez savoir où, quand et avec qui, il faudra consulter leur compte Instagram et s'inscrire pour un moment musical unique.

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    5 分

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