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En Seine-Saint-Denis, les villes de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine ont fusionné
- 2025/01/08
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サマリー
あらすじ・解説
Comme des dizaines d'autres communes en 2024, Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine, deux villes du département de la Seine-Saint-Denis, dans le nord de Paris, s'unissent. Ce mariage est atypique, car en général, la fusion concerne beaucoup plus des petites villes. Depuis le 1ᵉʳ janvier, c'est la naissance de la commune nouvelle de Saint-Denis avec à sa tête le maire socialiste Mathieu Hanotin et Michel Fourcade comme premier adjoint. Avec un peu moins de 150 000 habitants, c'est la deuxième ville d'Île-de-France après Paris.
Pour les habitants des deux villes françaises, il est encore trop tôt pour avoir un avis sur cette fusion entre Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine. Cette idée de s'unir, elle a germé il y a deux ans dans la tête du maire de Pierrefitte-sur-Seine, Michel Fourcade. Baisse des impôts fonciers, cantine scolaire gratuite, la nouvelle collectivité recevra une dotation réservée aux communes fusionnées, soit plus de 6 millions d'euros.
« Pierrefitte est le premier bénéficiaire dans l'immédiateté », selon Michel Fourcade, et il ajoute : « C'est l'ensemble de la commune nouvelle qui sera gagnante dans les mois et les années à venir puisque l'objectif, effectivement, en étant 150 000 habitants, c'est de peser plus au niveau de la région, au niveau du département, au niveau de la métropole et face à l'État pour pouvoir développer des activités. »
Pour Slimane Tirera, figure du monde politique et associatif, cette fusion, c'est du gagnant/gagnant. « Être la deuxième plus grande ville d'Île-de-France après Paris, c'est incroyable. Et c'est en Seine-Saint-Denis que ça se passe et je trouve que c'est à la fois politique et symbolique. »
Une fusion qui est aussi stratégique : « Avoir plus de subventions, plus de moyens pour les entrepreneurs, plus de culture, plus de sport, plus de sécurité. Et là, se dire que les habitants de Saint-Denis et de Pierrefitte pourront avoir les mêmes moyens que des villes de plus de 150 000 habitants, s'enthousiasme Slimane Tirera. C'est quelque chose d'important pour les habitants de changer de regard sur ce territoire, et d'avoir une belle reconnaissance pour ces habitants qui ont été longtemps stigmatisés dans les médias, dans les réseaux sociaux et par des hommes et des femmes politiques. »
Une fusion qui ne fait pas l'unanimitéPour les opposants, ce projet est avant tout une manœuvre politique. « En fait, aucune des mesures annoncées ne dépend que de la fusion. Tout était réalisable sans fusion », affirme Romain Potel du collectif Stop fusion. « Le seul intérêt était politicien, soutient-il. Vous avez un maire, celui de Pierrefitte, qui de toute façon est arrivé au terme de son troisième mandat, qui était le mandat de trop et qui n'avait pas de successeur sérieux au sein de sa majorité. D'autre part, vous avez à Saint-Denis [Mathieu] Hanotin qui est en difficulté pour sa réélection. Donc, c'est uniquement un calcul politicien. Il faut être très clair, il n'y a aucun intérêt pour les deux villes. »
Pour l'instant, les Dyonisiens et les Pierrefittois ne changent pas d'adresse ou de nom et ce sont eux qui auront le dernier mot lors des prochaines élections municipales en mars 2026.
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