• Chine: cinq ans après le Covid, que sait-on du HMPV, ce virus qui inquiète les réseaux sociaux?

  • 2025/01/10
  • 再生時間: 3 分
  • ポッドキャスト

Chine: cinq ans après le Covid, que sait-on du HMPV, ce virus qui inquiète les réseaux sociaux?

  • サマリー

  • Des images d'hôpitaux bondés, de personnel médical débordé et de patients avec des difficultés à respirer. De quoi faire rejaillir chez certains les souvenirs du Covid-19, près de cinq ans jour pour jour après que la Chine a déclaré le premier mort de la pandémie. Alors que certains médias parlent d’un nouveau virus inconnu et que des internautes alertent sur le risque de pandémie, RFI fait le point sur ce qu’on sait du HMPV, déjà bien connu de la communauté scientifique. Des patients incapables de respirer, des gardes de sécurité qui peinent à garder le calme dans un hôpital chinois, un homme qui éprouve toutes les peines du monde pour sortir le mot « médecin » de sa bouche… Si l’on se contente d’une lecture de X, difficile de ne pas craindre un retour de la « pandémie 2.0 ».D’autant que des médias en Inde, par exemple, font le décompte des nouveaux cas de ce mal au nom barbare : métapneumovirus humain (MPVh ou HMPV). D’autres médias, comme la télévision sud-africaine eNCA, parlent d'un « virus mystérieux ». Toutes ces images venues de Chine laissent penser que l’on se dirige tout droit vers un scénario catastrophe.Un virus identifié en 2001Pourtant, rien de bien neuf ou même d’inquiétant, selon l’OMS : « Il a un nom assez inhabituel, donc cela a pu susciter un certain intérêt. Mais ça n'est pas un nouveau virus, il a été identifié pour la première fois en 2001, explique Margaret Harris, porte-parole de l’organisation genevoise. Il est présent dans la population humaine depuis un certain temps maintenant. C'est un virus ordinaire qui circule en hiver et au printemps… »Les symptômes, eux aussi, sont ceux d’une maladie respiratoire classique. Pour la plupart des malades, la guérison est simple ; les patients à risques sont les enfants et les personnes âgées. La population humaine y est exposée depuis des décennies, ce qui implique un certain niveau d'immunité collective. Comme le rappelle Paul Hunter, professeur de médecine à l'université d'East Anglia à l’AFP, « quasiment chaque enfant comptera au moins une infection au HMPV avant son cinquième anniversaire ».Si les autorités chinoises font état, en effet, d’une hausse des cas, elle resterait très limitée et surtout habituelle en cette période de l’année. Kan Biao, responsable des maladies infectieuses au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a reconnu une hausse de la détection des maladies infectieuses respiratoires, mais « d’une ampleur et d’une intensité [...] inférieure à celles de l’année dernière ».La grippe A, le Covid-19, se propagent aussi, notamment dans le nord de la Chine, une région à l’hiver particulièrement rude. Margaret Harris évacue toute tension ou panique dans les hôpitaux chinois : « Les autorités signalent que les taux de fréquentation hospitalière sont en réalité plus bas que d'habitude, ils sont actuellement plus bas que l'année dernière et il n'y a pas eu de déclaration d'état d'urgence. C'est très important à signaler, il n'y a pas eu de déclaration d'état d'urgence. »Une sortie en réponse directe aux rumeurs qui se propagent sur les réseaux sociaux.Fake news à foisonLe traumatisme de la pandémie, bien présent dans tous les esprits, a donné lieu à une litanie de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux : état d’urgence déclaré par les autorités sanitaires, taux de mortalité de 43% ou encore soignants dans la tenue de protection bleue omniprésente durant la pandémie.Nos confrères de France 24 ont recensé trois informations erronées sur le HMPV : si les images de malades vues plusieurs millions de fois semblent réelles et avoir été tournées à l’hôpital de Tianjin, rien ne permet d’attester d’une supposée panique hospitalière. Quant aux taux de mortalité de 43%, il correspondrait à une étude réalisée sur des patients atteints de leucémie ayant reçu une transplantation. Enfin, les images de soignants dans leurs tenues de soignants, datent, elles, de la pandémie de Covid-19.À lire aussiChine: le nouveau variant du virus mpox détecté sur son territoire
    続きを読む 一部表示

あらすじ・解説

Des images d'hôpitaux bondés, de personnel médical débordé et de patients avec des difficultés à respirer. De quoi faire rejaillir chez certains les souvenirs du Covid-19, près de cinq ans jour pour jour après que la Chine a déclaré le premier mort de la pandémie. Alors que certains médias parlent d’un nouveau virus inconnu et que des internautes alertent sur le risque de pandémie, RFI fait le point sur ce qu’on sait du HMPV, déjà bien connu de la communauté scientifique. Des patients incapables de respirer, des gardes de sécurité qui peinent à garder le calme dans un hôpital chinois, un homme qui éprouve toutes les peines du monde pour sortir le mot « médecin » de sa bouche… Si l’on se contente d’une lecture de X, difficile de ne pas craindre un retour de la « pandémie 2.0 ».D’autant que des médias en Inde, par exemple, font le décompte des nouveaux cas de ce mal au nom barbare : métapneumovirus humain (MPVh ou HMPV). D’autres médias, comme la télévision sud-africaine eNCA, parlent d'un « virus mystérieux ». Toutes ces images venues de Chine laissent penser que l’on se dirige tout droit vers un scénario catastrophe.Un virus identifié en 2001Pourtant, rien de bien neuf ou même d’inquiétant, selon l’OMS : « Il a un nom assez inhabituel, donc cela a pu susciter un certain intérêt. Mais ça n'est pas un nouveau virus, il a été identifié pour la première fois en 2001, explique Margaret Harris, porte-parole de l’organisation genevoise. Il est présent dans la population humaine depuis un certain temps maintenant. C'est un virus ordinaire qui circule en hiver et au printemps… »Les symptômes, eux aussi, sont ceux d’une maladie respiratoire classique. Pour la plupart des malades, la guérison est simple ; les patients à risques sont les enfants et les personnes âgées. La population humaine y est exposée depuis des décennies, ce qui implique un certain niveau d'immunité collective. Comme le rappelle Paul Hunter, professeur de médecine à l'université d'East Anglia à l’AFP, « quasiment chaque enfant comptera au moins une infection au HMPV avant son cinquième anniversaire ».Si les autorités chinoises font état, en effet, d’une hausse des cas, elle resterait très limitée et surtout habituelle en cette période de l’année. Kan Biao, responsable des maladies infectieuses au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a reconnu une hausse de la détection des maladies infectieuses respiratoires, mais « d’une ampleur et d’une intensité [...] inférieure à celles de l’année dernière ».La grippe A, le Covid-19, se propagent aussi, notamment dans le nord de la Chine, une région à l’hiver particulièrement rude. Margaret Harris évacue toute tension ou panique dans les hôpitaux chinois : « Les autorités signalent que les taux de fréquentation hospitalière sont en réalité plus bas que d'habitude, ils sont actuellement plus bas que l'année dernière et il n'y a pas eu de déclaration d'état d'urgence. C'est très important à signaler, il n'y a pas eu de déclaration d'état d'urgence. »Une sortie en réponse directe aux rumeurs qui se propagent sur les réseaux sociaux.Fake news à foisonLe traumatisme de la pandémie, bien présent dans tous les esprits, a donné lieu à une litanie de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux : état d’urgence déclaré par les autorités sanitaires, taux de mortalité de 43% ou encore soignants dans la tenue de protection bleue omniprésente durant la pandémie.Nos confrères de France 24 ont recensé trois informations erronées sur le HMPV : si les images de malades vues plusieurs millions de fois semblent réelles et avoir été tournées à l’hôpital de Tianjin, rien ne permet d’attester d’une supposée panique hospitalière. Quant aux taux de mortalité de 43%, il correspondrait à une étude réalisée sur des patients atteints de leucémie ayant reçu une transplantation. Enfin, les images de soignants dans leurs tenues de soignants, datent, elles, de la pandémie de Covid-19.À lire aussiChine: le nouveau variant du virus mpox détecté sur son territoire
activate_buybox_copy_target_t1

Chine: cinq ans après le Covid, que sait-on du HMPV, ce virus qui inquiète les réseaux sociaux?に寄せられたリスナーの声

カスタマーレビュー:以下のタブを選択することで、他のサイトのレビューをご覧になれます。