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À la Une: le phénomène «Kuluna», ces gangs de jeunes délinquants qui terrorisent Kinshasa
- 2024/12/14
- 再生時間: 3 分
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サマリー
あらすじ・解説
Le phénomène Kuluna, ces gangs de jeunes délinquants qui terrorisent Kinshasa, domine une fois de plus l'actualité dans la presse kinoise. « La corde pour les petits, la gloire pour les grands », titre l’éditorialiste de The Post. Revenant sur les récentes opérations contre les gangs, le journal rappelle que plus de 700 membres de ces groupes criminels ont été arrêtés en moins de deux semaines. Des jugements expéditifs ont conduit à des transferts dans des prisons de haute sécurité, tandis que certains, condamnés à la peine capitale, vont être exécutés, selon les déclarations de Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice.
Mais The Post va plus loin, critiquant une politique de répression sélective : « Suffira-t-il d’accumuler balles et cordes pour pendre les criminels d’en bas, tandis que les détourneurs impénitents siègent encore dans les institutions ? ». Une dénonciation qui cible autant l’impunité des puissants que l’intensification de la répression contre les délinquants des rues.
De son côté, Infos 27 s’attarde sur l’organisation de cette lutte contre les gangs. L’opération Ndobo, pilotée par le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani, repose sur un modèle opérationnel structuré : Kinshasa sert de ville pilote, et ce modèle sera progressivement déployé dans d’autres grandes villes comme Lubumbashi, Goma ou Matadi. La stratégie inclut la traque des groupes criminels, leur arrestation par la police et des mesures pour restaurer l’ordre dans les zones les plus touchées.
Un discours présidentiel sous les projecteursSur le plan politique, le discours sur l’état de la nation du président Félix Tshisekedi, prononcé le 11 décembre, fait lui aussi couler beaucoup d’encre. Forum des As salue son appel à une réflexion nationale sur la réforme de la Constitution. Le président a insisté sur l’importance d’un processus inclusif, invitant tous les Congolais à dialoguer pour bâtir des institutions plus solides et mieux adaptées aux aspirations populaires.
Cependant, le journal Le Quotidien adopte une lecture plus critique, titrant : « Félix Tshisekedi retrouve enfin Félix Tshisekedi ». Selon ce journal, le président, cette fois, a évité de prendre une position trop tranchée sur la réforme constitutionnelle, préférant se présenter comme un symbole d’unité nationale, conformément à l’article 69 de la Constitution. Mais Le Quotidien rappelle que l'homme d'État a, dans d’autres discours récents, ouvertement soutenu le changement de la loi fondamentale.
L’opposition, menée par Martin Fayulu, a vivement réagi. Infos 27 rapporte que Fayulu dénonce des « incohérences » dans les arguments présidentiels, notamment sur les retards liés à la nomination de la Première ministre. Il souligne que ces retards ne trouvent aucune justification constitutionnelle et cite l’article 78, qui prévoit des mécanismes clairs pour désigner un chef de gouvernement en l’absence de majorité parlementaire.
Pendant ce temps, l’Église catholique maintient sa position ferme, rapporte Ouragan : « Pas de révision ni de changement constitutionnel ». Face aux appels à la réforme, elle reste intransigeante, estimant que la Constitution actuelle suffit à garantir la stabilité des institutions.
Enfin, Infos 27 se penche sur ce qu’il appelle l'épidémie des « États généraux ». Dans un éditorial intitulé « Passer de l'introspection à l'action », le journal critique la multiplication de ces assises dans divers secteurs sans suivi concret. Qu’il s’agisse de la justice ou des entreprises publiques, les États généraux doivent aboutir à des réformes structurelles tangibles pour éviter qu’ils ne deviennent de simples vitrines d’introspection temporaire.