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サマリー
あらすじ・解説
Le Liban a deux nouveaux visages à sa tête : Joseph Aoun, élu président, et Nawaf Salam, désigné Premier ministre. Il entame, ce mercredi 15 janvier, les consultations pour former son nouveau gouvernement. L’une des urgences pour le futur exécutif libanais, c'est de sortir le pays de la crise économique qu'il traverse. Décryptage.
Le cap est donné. Dans son discours d’investiture la semaine dernière, Joseph Aoun a promis des réformes économiques et financières. Et pour mettre en perspective cette situation libanaise, difficile de passer à côté de ces quelques chiffres. D'abord le PIB est en chute libre, de 54 milliards de dollars en 2018, il peine à atteindre les 20 milliards en 2023. Les prix ont explosé, l'inflation est désormais à trois chiffres. Résultat, 80% de la population au Liban vit sous le seuil de pauvreté. Et puis un dernier chiffre qui met en lumière cette crise de l'économie libanaise, c'est la dette publique du pays, estimée aujourd'hui à plus de cinq fois son PIB. Concrètement, si le Liban ne dépensait théoriquement que pour rembourser sa dette, il lui faudrait plus de cinq ans pour le faire. C'est donc sur ces bases que devront travailler les futurs dirigeants libanais.
L’importance de l’aide internationaleMais à cette situation économique vient s'ajouter évidemment le conflit entre le Hezbollah et Israël sur le sol libanais. La guerre a endommagé - voire rayé - de la carte les exploitations agricoles et les infrastructures qui supportent l'économie libanaise. Le conflit a aussi fait fuir les investisseurs étrangers et les touristes. Or le tourisme, c'était pratiquement un tiers du PIB du Liban !
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Pour faire repartir l’économie, les nouveaux dirigeants peuvent compter, dans un premier temps, sur l’aide internationale. Elle ne date pas d'hier, tout comme la crise d'ailleurs. En avril 2022, le Fonds monétaire international (FMI) avait trouvé un accord préliminaire avec Beyrouth pour un plan d'aide de trois milliards de dollars. Mais à une condition, la restructuration de la dette et que de lourdes réformes soient menées pour remettre l'économie sur les rails et notamment le système bancaire pour lequel les institutions réclament notamment plus de transparence. Et pour le moment, rien !
Des signaux positifsPour l'heure, le président et le Premier ministre bénéficient d'une bonne image auprès des puissances occidentales et des pays arabes. Obtenir leur soutien conjoint est l'une des seules façons d'obtenir les fonds nécessaires à la reconstruction du pays. Autre source d'optimisme : la réaction des marchés au changement d'exécutif. Le cours moyen des eurobonds, les titres de la dette libanaise en dollar ont augmenté depuis l'arrivée de Joseph Aoun au pouvoir. Cela signifie que les investisseurs institutionnels sont confiants et que cela peut avoir un impact positif sur les perspectives économiques et financières du pays. Le défi est donc titanesque mais le Liban a les capacités de trouver des moteurs de croissance durable, tels que le tourisme, l'agriculture et bien sûr la diaspora. Elle est primordiale, puisque l'économie libanaise se maintient par le biais d'une rente diasporique, via les transferts de fonds, de plus d'un tiers de son PIB. La première banque du pays, c'est Western Union !
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