エピソード

  • Sharon Stone, la revanche d'une blonde
    2025/01/11

    De Basic Instinct à Casino, retour sur la trajectoire de battante de Sharon Stone, actrice prolifique qui s’est imposée dans un monde d’hommes. Dans Sharon Stone, l'instinct de survie, un documentaire éclairant, raconté par Julie Gayet, Nathalie Labarthe revient sur la vie et la filmographie de l'actrice devenue célèbre grâce à sa prestation explosive dans Basic Instinct. Notre invitée, cette semaine, est Nathalie Labarthe.

    Sharon Stone est inscrite à jamais dans l’inconscient collectif comme un sex-symbol. Mais derrière cette image encombrante se révèle une actrice brillante au caractère bien trempé. La réduire à une femme fatale à la filmographie inégale, passant du délectable Broken Flowers à l’improbable Sliver, revient ainsi à passer à côté du mystère de cette comédienne devenue iconique. Adolescente déterminée à s’arracher à un milieu modeste et violent, elle quitte tôt la campagne de Pennsylvanie pour rejoindre New York, où elle cumule petits boulots et étude des beaux-arts. Pour lancer sa carrière, elle accepte d'incarner le stéréotype de la blonde un peu sotte avant de décrocher plusieurs grands rôles qui lui permettent de décoller, dont le mythique Casino, aux côtés de Robert De Niro et Joe Pesci. Au-delà du jeu, elle s’invente un personnage public bourré d’humour, qui ne manque pas de repartie.

    S’imposer dans un monde d’hommes a été le combat de sa vie. Que ce soit à Hollywood, sur les plateaux de télévision ou dans son intimité, Sharon Stone a fait face, tout au long de sa carrière, à une misogynie décomplexée, qu'elle évoque notamment dans l’émission d’Oprah Winfrey Super Soul Sunday en 2021, à la suite du mouvement #MeToo. Parce qu’elle les défie en réclamant l’égalité salariale, les patrons des studios iront jusqu'à la surnommer « les plus grosses couilles de Hollywood ». Tissant des images d’archives et des interviews dans lesquelles elle se raconte avec un humour ravageur, ce documentaire retrace la carrière d’une star batailleuse et résiliente face aux traumatismes de l’enfance, à la maltraitance médiatique et au machisme insondable des studios hollywoodiens.

    Sharon Stone, l'instinct de survie à voir sur Arte.tv

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    49 分
  • «Dahomey» de Mati Diop : retour au pays natal de 26 trésors pillés pendant la colonisation
    2025/01/06

    Le 10 novembre 2021, 26 œuvres d’art étaient restituées à la République du Bénin, 26 trésors royaux du Dahomey pillés par les troupes coloniales françaises à la fin du XIXe siècle. C'est ce rapatriement que documente Dahomey, le deuxième long métrage de la cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop. Dahomey, sacré de l'Ours d'or à la dernière Berlinale. (Rediffusion)

    Que devient une œuvre quand on lui ôte son attribut cultuel, symbolique, et qu’on l’expose dans un musée, qui plus est dans un lieu étranger ? Les statues peuvent-elles mourir et renaître ?

    C’est l’une des questions que l’on se pose quand on voit Dahomey, film hybride entre documentaire sur le processus de restitution d'œuvres conservées au Musée du quai Branly à Paris et qui vont faire le voyage retour pour Cotonou. Documentaire aussi quand Mati Diop filme un débat entre étudiants à l'université d'Abomey au Bénin. Mais fiction quand elle nous fait entendre, en voix off et langue fon, le monologue intérieur d'une des œuvres, la statue anthropomorphe du roi Ghezo.

    À l'affiche de notre cinéma également ce samedi, le retour sur la 81e édition de la Mostra de Venise avec Elisabeth Lequeret qui a été impressionnée, hors compétition, par le film Soudan, souviens-toi de Hind Meddeb.

    Pauses musicales : Fountain DC Starburster et Angélique Kidjo Sunlight to my soul

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    49 分
  • Raoul Peck pour le documentaire sur le photographe sud-africain Ernest Cole
    2024/12/28

    C'est un film rendu possible par la découverte d'un trésor. En 2017, 60 000 négatifs et photos du Sud-Africain Ernest Cole sont découverts dans les coffres d'une banque suédoise où ils dormaient depuis plusieurs décennies. Ernest Cole, né en 1940, mort en 1990, son nom est peu connu du grand public, mais c'était un incroyable photographe qui a documenté l'apartheid et la ségrégation aux États-Unis. Le réalisateur Raoul Peck présentait à Cannes en mai dernier son nouveau film, Ernest Cole : photographe, dans lequel il retrace le parcours et le travail du photographe.

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    48 分
  • Nabil Ayouch rend leur dignité aux cheikhates avec «Everybody Loves Touda»
    2024/12/21

    Au commencement, il y eut un cri, devenu chant : la Aïta, ce chant qui s’envola dans les montagnes de l’Atlas au Maroc au XIXe siècle, est poussé par des femmes insoumises et libres, qui incarnent la résistance face aux puissants de tous ordres et qui célèbrent le corps et les plaisirs. On les appelle les cheikhates. Avec Everybody Loves Touda, en salles en France, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch dresse le portrait d'une femme qui se vit avant tout comme une artiste.

    Everybody Loves Touda a été projeté en sélection au dernier Festival de Cannes.

    Nous recevons Nabil Ayouch, ainsi que l'interprète du film, Nisrin Erradi.

    À l’affiche de notre cinéma également ce samedi, un reportage de notre correspondant au Maroc, François Hume, qui est allé voir les Ateliers de l’Atlas, la pépinière des cinéastes africains, et puis on parlera projections alternatives de film au Tchad avec notre reporter Nadia Ben Mahfoudh.

    À écouter aussiNabil Ayouch : «Avec "Everybody loves Touda", j'ai voulu rendre leur honneur aux cheikhates»

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    49 分
  • Cinéma au Sénégal : gros plan sur Dakar Court
    2024/12/16

    Au Sénégal se tient du 9 au 14 décembre 2024, la 7e édition du festival Dakar Court, vitrine de choix sur la production panafricaine de courts métrages de fiction. Bilan de ce festival devenu un incontournable de la cinéphilie dakaroise avec nos quatre invités : Maguette-Betty Danfakha, directrice de Dakar Court, et les producteurs et productrices : Angèle Diabang, Kalista Sy, Oumar Sall et Souleymane Kébé.

    Une émission enregistrée depuis l'Institut français de Dakar.

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    49 分
  • Martin Scorsese, l’affranchi
    2024/12/07

    Martin Scorsese, l’un des plus grands cinéastes contemporains, a transmué en or sa fascination pour les marginaux en se référant sans cesse à ses racines italo-américaines. Nous en parlons avec Camille Juza et Yal Sadat, auteurs du documentaire « Martin Scorsese l’Italo-Américain », diffusé sur Arte à partir du 11 février 2024, à l’occasion d’une soirée spéciale consacrée à l’auteur du « Loup de Wall Street » (Rediffusion)

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    49 分
  • «Il était une fois Michel Legrand» : le documentaire célèbre l'œuvre d'un génie de la musique
    2024/11/30

    Il était une fois un musicien de 86 ans resté toute sa vie un enfant, un enfant du classique et du jazz, qui a fait tourner les moulins de nos cœurs.
    David Hertzog Dessites célèbre, dans son documentaire «Il était une fois Michel Legrand», le génie du compositeur qui n'a eu de cesse de se réinventer jusqu'à sa mort.

    Né en 1932, Michel Legrand se distingue par des prédispositions précoces : il se met au piano à 4 ans, intègre le Conservatoire de Paris à 11, et connaît un grand succès dès ses 24 ans avec le disque I Love Paris vendu à plus de 8 millions d'exemplaires.

    L'amoureux du jazz formé à la musique classique devient un arrangeur que les maisons de disques et les chanteurs et chanteuses s'arrachent. Puis Michel Legrand se retrouve aspiré par la Nouvelle Vague qui déferle sur le cinéma : Jean-Luc Godard, Jean-Paul Rappeneau et surtout Jacques Demy font appel à lui.

    Michel Legrand signe les bandes originales des films de Demy : Les parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort et Peau d'Âne. Le succès de ces comédies musicales à la française lui ouvre les portes de Hollywood. Il y gagnera trois Oscars, dont un pour la chanson «Les moulins de mon cœur» composée pour L'Affaire Thomas Crown.

    Le documentaire «Il était une fois Michel Legrand» revient sur ce parcours exceptionnel, mêlant images d'archive et interviews exceptionnelles ainsi que la captation du dernier concert de Michel Legrand, celui de la Philharmonie de Paris en décembre 2018. Ce film a été présenté en sélection au festival de Cannes dans la section Cannes classic.

    Avec vous, nous reviendrons sur la vie et l’œuvre de ce génie de la musique, rendu célébrissime par ses bandes originales de films comme Les demoiselles de Rochefort, Les parapluies de Cherbourg, L’affaire Thomas Crown ou Yentl.

    À l’affiche également de notre cinéma, une rencontre avec la réalisatrice syrienne Hala Alabdalla célébrée par les Rencontres du cinéma documentaire de Montreuil.

    Musiques : Michel Legrand (Les moulins de mon cœur, Legrand Jazz, Yentl), Matthieu Boogaerts Ma jeunesse.

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    49 分
  • Rétrospective Khady Sylla, au festival du film d'Amiens
    2024/11/23

    Rimbaud disait que « le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». De son côté, Audre Lorde affirmait que « le silence ne nous protègera pas ». À bien des égards, à travers son travail, Khady Sylla s’est elle aussi faite voyante, brisant le silence pour nous plonger dans la poésie du quotidien dakarois, à la rencontre des marges et des invisibles, comme Amy dans Le Monologue de la muette ou les passagers de Colobane Express. Johanna Makabi

    Khady Sylla a filmé les gens avec tendresse et sensibilité, s’immergeant à tel point qu’elle est devenue elle-même sujet de son propre film, Une fenêtre ouverte. Elle a transformé la caméra en un outil de clairvoyance, révélant ceux que la société ignore, ce que nous ne voyons plus. Elle nous a rappelé que le va-et-vient des vagues, tout comme le battement de nos cœurs, est à la fois banal et extraordinaire. À travers son œuvre, Khady Sylla montre que chaque instant de la vie est un miracle qui mérite d’être raconté. Elle a pris le risque ultime : celui d’incarner son amour pour les mots et les images en parlant depuis un lieu et à une époque où son regard était marginalisé. Onze ans après sa mort, cet hommage rappelle, comme il est nécessaire de le faire pour tant de femmes cinéastes, que Khady Sylla ne doit pas être « découverte » ou « redécouverte » ; le cinéma de Khady Sylla doit simplement être, et continuer à circuler.

    Pour en parler :

    - Marie-France Aubert, directrice artistique du FIFAM

    - Johanna Makabi, cinéaste et plasticienne

    - Rodolphe Respaud, monteur.

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