エピソード

  • À la Une: l’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza
    2025/01/14
    « Jamais depuis des semaines l’espoir de conclure une trêve à Gaza n’avait semblé aussi fort, relève L’Orient-Le Jour à Beyrouth. Hier après-midi, un projet d’accord a été transmis au Hamas par la délégation israélienne à Doha pour conclure un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne et libérer les otages israéliens toujours aux mains du groupe islamiste. “Il semble que nous nous dirigions vers un accord. Israël s’est montré très souple ces derniers jours sur un certain nombre de questions“, a déclaré le jour même un responsable israélien, alors que la proposition a déjà été validée par les médiateurs qataris, égyptiens et américains présents au Qatar. La réponse du groupe palestinien est quant à elle attendue dans les 24 heures (…), relève encore L’Orient-Le Jour. Quelques heures après l’envoi du projet d’accord, le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a affirmé que Washington exerçait une pression considérable sur le groupe palestinien pour le pousser à accepter l’accord ».Tous les otages libérés ?D’après le quotidien israélien Haaretz, « la première phase de l’accord qui se dessine entre Israël et le Hamas devrait permettre la libération de 33 otages, dont des femmes, des enfants, des hommes de plus de 55 ans et des malades. Le Hamas n’a pas encore donné de précisions sur l’état de santé de ces otages, bien que des sources israéliennes pensent que la plupart d’entre eux sont en vie. Selon cet accord, les forces de défense israéliennes ne devraient pas se retirer de Gaza tant que tous les otages n’auront pas été restitués, mais elles autoriseraient la circulation des habitants du sud de la bande de Gaza vers le nord de celle-ci ».Pressions constantes…Côté américain, on confirme qu’un accord est proche… Hier, pointe le New York Times, « le président Biden a laissé entendre qu’un accord entre Israël et le Hamas était imminent. (…) Les négociations de haut niveau en vue d’un cessez-le-feu semblaient (en effet) s’intensifier ; les médiateurs arabes et américains faisant pression pour qu’un accord soit conclu afin de mettre fin aux combats à Gaza et de libérer les otages détenus par le Hamas avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump, le 20 janvier ».En fait, précise le Jerusalem Post, « cet accord est peu ou prou le même que celui qui avait été proposé il y a plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La différence est que jusqu’au 5 novembre, il n’y avait pas de date butoir. Le matin du 6 novembre (juste après la présidentielle américaine) une date limite a été fixée : le 20 janvier, à midi, au moment où le président élu américain Donald Trump assumera la présidence ».D’ailleurs, poursuit le quotidien israélien, « au cours des dernières semaines, Donald Trump a fait des déclarations sans équivoque, avec le même message : s’il n'y a pas d’accord d’ici le 20 janvier, “tout l’enfer va se déchaîner“. Le vice-président élu JD Vance a précisé avant-hier : ce que Trump entend par là, c’est permettre à Israël de démanteler les derniers bataillons du Hamas ».Biden : pompier pyromane ?Enfin, Libération à Paris dresse un bilan sans concession de l’activité diplomatique de Joe Biden durant les quatre années de sa présidence…« Si le président américain, à la veille de son départ de la Maison Blanche, est loué pour avoir renforcé nombre d’alliances et orchestré l’appui occidental à l’Ukraine, son mandat restera terni par son soutien inconditionnel à la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza », estime Libération. « Impuissant – ou réticent selon ses détracteurs – à atténuer la brutalité de la guerre qu’Israël mène depuis quinze mois en réponse au massacre terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, il s’est attiré des critiques virulentes. Son soutien indéfectible au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et à l’État hébreu l’a exposé à des accusations de complicité dans la “punition collective“ infligée aux Gazaouis, selon les mots du secrétaire général de l’ONU, António Guterres. (…) De plus en plus isolée, l’administration américaine s’est enfermée dans une stratégie qui a fait d’elle un pompier pyromane, affirme encore Libération, livrant des bombes à Israël tout en plaidant pour davantage d’aide aux victimes de Gaza ».
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  • À la Une: la descente aux enfers se poursuit dans la cité des Anges
    2025/01/13
    Los Angeles est toujours la proie des flammes. Et les incendies ne sont pas prêts de s’arrêter. En cause, soupire le Los Angeles Times, les vents violents qui devraient souffler encore jusqu’à après-demain mercredi. « Au moins 24 personnes sont mortes et plus de 12 000 bâtiments ont été endommagés ou détruits, pointe le quotidien. Après quelques progrès hier dans la lutte contre les incendies d’Eaton et de Palisades, les pompiers s’attendent à ce que le vent entrave à nouveau leurs efforts pour contenir la tempête de feu ».Le Los Angeles Times qui s’interroge : comment ces incendies ont-ils démarré ? « Un feu de broussailles s’était déclaré le jour du Nouvel An près du site de l’incendie de Palisades. Des braises mal éteintes ont-elles pu être ravivées ? Pour ce qui est de l’incendie d’Eaton, le feu semble avoir pris au pied d’un pylône électrique. Y-a-t-il court-circuit ? Un pyromane présumé a été mis en cause dans l’incendie de Kenneth. Le feu a-t-il été mis volontairement ? Les autorités ont jusqu’à présent fait preuve de circonspection et de prudence. Elles n’ont pas encore de réponses concrètes, mais elles en auront, ont-elles dit, dès qu’elles auront terminé les enquêtes qui ne font que commencer ».La faute au changement climatique ?En attendant, c’est la désolation pour des milliers de personnes qui ont tout perdu dans l’incendie de leur maison…« Le rêve californien est parti en fumée », soupire l’écrivaine Patti Davis dans le New York Times. D’après elle, c’est le changement climatique qui est responsable du drame et l’homme en est la cause : « il fut un temps où je pensais que cette terre (californienne) que j’aimais tant serait éternelle, écrit-elle. Je ne pouvais pas imaginer une Terre qui gémirait, se déchaînerait et sombrerait dans le chaos en raison de l’insouciance et de la cupidité de l’homme et de la croyance futile selon laquelle nous pourrions continuer à déverser des poisons dans l’atmosphère sans aucune répercussion. (…) Nous avons déséquilibré une planète entière et nous en subissons aujourd’hui les conséquences, dénonce Patti Davis : des phénomènes météorologiques si violents que nous n’avons aucune idée de la manière de les combattre ».La faute aux démocrates ?Autre analyse à lire dans le Wall Street Journal, analyse politique cette fois : « comment la gauche a transformé la Californie en un paradis perdu », c’est le titre de l’un des éditoriaux du quotidien économique américain. « Après les élections de novembre, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, avait annoncé son intention de protéger le Golden State de Trump. Mais qu’a-t-il fait pour la protection contre le feu ? ». Réponse du Wall Street Journal : rien, bien au contraire. Et le journal de dénoncer les « obsessions environnementales » de Gavin Newsom : protection de végétaux et d’animaux qui ont entravé le débroussaillage et perturbé la gestion de l’eau. Dénonciation également de la mauvaise gestion des crédits alloués aux pompiers. Dénonciation aussi du laxisme de l’État californien face à la criminalité et face au problème des sans-abris. Les sans-abris qui seraient à l’origine, pointe le Wall Street Journal, de plusieurs départs de feu ces dernières années, et peut-être aussi à l’origine des incendies actuels. Et le journal de s’interroger : « les incendies inciteront-ils Messieurs Newsom et consorts à repenser leurs illusions ? Oubliez cela, c’est La La Land ».Qui reconstruira ?Et puis cette question posée par le Washington Post : « qui reconstruira Los Angeles ? » Réponse là aussi très politique : « les immigrés, notamment mexicains, qui constituent près de la moitié des travailleurs du bâtiment. (…) Alors que Trump s’apprête à prendre les rênes du pouvoir, promettant de mettre en œuvre des politiques d’immigration punitives pour s’attaquer aux sans-papiers, il est crucial de reconnaître qui construit véritablement l’Amérique. (…) Comme lors de la pandémie de covid-19, les États-Unis vont demander à leur main-d’œuvre immigrée d’accomplir des tâches essentielles. Le moins que le pays puisse faire en retour, estime le Washington Post, est de leur accorder la paix et la sécurité au lieu de les soumettre à la persécution et à la discrimination ».Et les JO de 2028 ?Enfin, autre question posée par Le Monde à Paris : comment Los Angeles pourra-t-elle organiser les Jeux olympiques dans trois ans ?« Les défis en matière d’infrastructures auxquels la ville est désormais confrontée sont immenses, souligne un analyste interrogé par le journal. Ce sera une course pour se préparer à l’organisation des Jeux et un cauchemar financier pour tout ce qui doit être construit ou reconstruit ».Commentaire du Monde : « au moment de faire le...
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  • À la Une: à Khartoum au Soudan, la vie malgré tout
    2025/01/11
    « Dans les interstices de la guerre, la vie malgré tout ». C’est le titre d’un article de Libération, dont l’envoyé spécial a rencontré des civils « soignants, cuisiniers bénévoles, techniciens », qui, nous dit le quotidien français, « ont fait le choix de rester dans la capitale soudanaise, dévastée par vingt mois d’affrontements, pour empêcher son effondrement total ». C’est le cas de Mohamed Bannaga, un homme de 50 ans, « laborantin avant la guerre », « qui sert chaque jour gratuitement des repas à entre 450 et 600 familles démunies, le plus souvent des déplacés ». Ce jour-là, « son équipe, composée d’une dizaine de volontaires du quartier prépare quatre énormes chaudrons de riz et de lentilles », raconte Libération. « L’argent nécessaire à l’achat des aliments est récolté par des appels aux dons ». Libération qui a également rencontré Karim, un électricien « qui grimpe régulièrement sur les poteaux électriques pour effectuer des réparations sur les lignes coupées, sabotées ou défaillantes à cause des surtensions ». « La nuit, il travaille sans lumière, par peur des snipers ». « Un de ses collègues a été abattu sur son poteau par les paramilitaires, les FSR, les Forces de soutien rapide ».Théorie du complotÀ la Une également, les incendies à Los Angeles. « Pendant que Los Angeles brûle, Elon Musk attise l’indignation partisane », titre le Washington Post : « alors que les flammes ont ravagé de vastes zones de Los Angeles, Elon Musk a inondé ses 212 millions d’abonnés de messages imputant la responsabilité des incendies aux démocrates et aux politiques favorisant la diversité, amplifiant des récits qui ont pris racine parmi les militants d’extrême droite et les dirigeants républicains, dont le président élu Donald Trump ». Le milliardaire, poursuit le Washington Post, « a minimisé le rôle du changement climatique, rejetant la faute sur les femmes pompiers de couleur ou lesbiennes ».Elon Musk a aussi approuvé « les propos du théoricien du complot d’extrême droite Alex Jones », selon lequel les incendies « font partie d’un complot mondial plus vaste, visant à provoquer l’effondrement des États-Unis ». Et le Washington Post accuse : « l’utilisation de X par Elon Musk pour attiser l’indignation partisane et les théories du complot autour de la catastrophe, montre comment une plateforme autrefois considérée comme un réseau mondial d’informations de breaking news, s’est transformé en porte-voix des opinions politiques de son propriétaire. Cela montre également comment le milliardaire (…) qui est un proche conseiller du président élu, pourrait utiliser sa présence en ligne, sans précédent, pour renforcer l’administration Trump », conclut le quotidien américain.200 millions d'internautes de moins de 18 ansÀ lire également dans la presse internationale, cet article du South China Morning Post sur les enfants et les jeux vidéo. Car les autorités chinoises ont choisi de sévir, alors que commencent les vacances d’hiver. « Elles ont décidé de limiter le temps de jeu des enfants à 15 heures par mois, pendant les vacances scolaires ». Et les deux plus grandes sociétés de jeux vidéo chinoises, Tencent et Netease, ont accepté de se plier à ces exigences, « pour éviter que les jeunes ne deviennent accros aux jeux ». Comment ça marche concrètement ? Selon le South China Morning Post, les deux sociétés chinoises utilisent depuis plusieurs années déjà « la reconnaissance faciale, pour détecter les joueurs et s’assurer que les enfants n’utilisent pas le compte d’un adulte ». Le quotidien anglophone, basé à Hong Kong, précise que « la Chine compte près de 200 millions d’internautes de moins de 18 ans », dont un quart a tout de même réussi à dépasser les limites de temps de jeu en 2024. Le contrôle n’est donc que partiellement efficace. Il faut dire que la position des autorités chinoises est ambivalente. Elles considèrent en effet, que certains jeux, sont « un outil puissant pour promouvoir la culture chinoise ». L’instance de délivrance des licences de jeux vidéo a ainsi donné son autorisation l’année dernière à plus de 1 400 jeux, dont 1 300 jeux chinois.
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  • À la Une: des photos et témoignages poignants sur les incendies à Los Angeles
    2025/01/10

    C’est bien sûr la presse américaine qui est la plus préoccupée par ces Incendies hors normes. « Comme une grande partie de la Californie, Los Angeles a connu le feu. Mais cette fois-ci, c’est différent », écrit le Washington Post. « L’ampleur de la catastrophe, les vents qui la propulsent sans cesse, c’est une catastrophe tirée d’un film hollywoodien, un cauchemar bien réel qui se joue dans l’usine à rêves de l’Amérique ». Sur les photos, on voit les flammes qui ravagent Pacific Palisades, les arbres, pliés par le vent, les maisons... tout brûle… dans une orgie de couleurs rouge, jaune, orange… Le reporter du Washington Post a rencontré, Lewis Marvin, un habitant de 47 ans, « qui a passé des heures à remplir des poubelles d’eau et à arroser le centre culturel où il travaillait avec un tuyau d’arrosage ». « Quand les braises l’ont atteint, il a plongé dans un réservoir d’eau. Puis il s’est enfui lorsque la fumée est devenue trop épaisse ».

    Attention, danger

    Et cette fumée est particulièrement dangereuse. C’est ce que souligne le Wall Street Journal. « Les feux se déclarent souvent dans des zones urbaines, créant une soupe toxique de fumée, de cendres et de substances nocives qui peuvent être dangereuses, voire mortelles ». Le quotidien américain qui s’est renseigné auprès de médecins et d’experts en santé publique, ajoute que « l’incinération des plastiques, des métaux et des autres matériaux utilisés pour la construction, libère des produits chimiques et des gaz dangereux ». Et ce n’est pas tout : « vous pouvez être à des centaines de kilomètres et ressentir malgré tout les effets de la fumée sur votre santé », explique le docteur Kari Nadeau, qui a étudié les conséquences des feux de forêt sur la santé en Californie. « Les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies pulmonaires sont les plus à risque de tomber malades », ajoute le Wall Street Journal, au-dessus d’une photo sur laquelle l’on voit une femme à côté d’une autre femme recroquevillée sur un fauteuil roulant, avec en fond la lumière des incendies.

    Année record

    Comme en écho à ces incendies incontrôlés, on apprend que l’année 2024, est « l’année la plus chaude jamais enregistrée ». C’est à la Une du Guardian. « La température mondiale a augmenté de plus d’un degré et demi », précise le quotidien britannique, qui cite l’étude sur le changement climatique réalisée par l’Union européenne, étude qui évoque des « niveaux de chaleur jamais atteints par l’homme moderne ». Le Guardian ajoute que « le réchauffement climatique est principalement dû à la combustion des énergies fossiles, et que les dommages causés aux moyens de subsistance continueront de s’aggraver dans le monde entier, jusqu’à ce que le charbon, le pétrole et le gaz soient remplacés ». En attendant, ajoute le quotidien britannique, « des vagues de chaleur d’une intensité et d’une fréquence auparavant impossibles frappent désormais le monde entier ». « Tout simplement incroyable », titre de son côté le quotidien allemand die Welt, reprenant les propos de Carlo Buontempo, l’un des responsables de l’étude européenne, qui ne veut pas baisser les bras et affirme : « l’avenir est entre nos mains, une action rapide et décisive peut encore influencer l’évolution du climat ».

    Catastrophes

    En France, le journal Le Monde se penche aussi sur les statistiques de l’année 2024. Le quotidien français explique que la « surchauffe » de la planète, « a entraîné une multiplication des canicules, inondations, sécheresse et incendies. » « Une poussée de fièvre », nous dit le journal, « qui a alimenté une cascade de catastrophes, du cyclone Chido à Mayotte aux inondations de Valence en Espagne, en passant par les incendies au Canada, et les canicules aux États-Unis. » « Les incendies qui ravagent Los Angeles depuis mardi », ajoute Le Monde, incendies « alimentés par la sécheresse et les températures élevées, en fournissent une nouvelle et terrible illustration. »

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  • À la Une: apocalypse à Los Angeles…
    2025/01/09

    C’est le titre de l’éditorial du Washington Post. Et pour cause. Los Angeles en Californie est cernée par les flammes… Le feu fait rage à 6 endroits différents. Le célèbre quartier d’Hollywood est menacé. « Des incendies qui se transforment en énormes lance-flammes, relate le Post, alimentés par les vents de Santa Anna qui soufflent à plus de 150 km/h. Chaque minute, ils engloutissent trois terrains de football, avalant arbres, voitures et vies sur leur passage. (…) De superbes maisons de Malibu, en bord de la mer, propriétés de stars du cinéma, sont dévorées par le feu, sans se soucier du nombre d’Oscars qu’ils ont remportés. L’acteur James Woods, 77 ans, fond en larmes en direct à la télévision, pleurant sa maison de Pacific Palissades et son quartier. “Un jour, vous nagez dans la piscine, dit-il, et le lendemain, tout a disparu“. (…) Le feu brûle tout, se désole encore le Washington Post, de la plage aux montagnes, de Pasadena aux Palissades, des caravanes de Malibu aux manoirs de Pasadena. L’aube se lève dans la fumée noire, révélant lentement un paysage d’enfer plus qu’un réalisateur d’Hollywood ne l’aurait imaginé. »

    Le feu… inarrêtable…

    « Nous ne sommes pas préparés à de tels incendies », soupire pour sa part le New York Times. « Dans des quartiers comme ceux-ci, entre forêt et ville, il est presque impossible de débroussailler suffisamment pour protéger les maisons. Les maisons qui alimentent les incendies. Le feu passant tour à tour de l’une à l’autre. »

    Et puis s’interroge le NY Times, « dans quelle mesure cette catastrophe est-elle le résultat des conditions climatiques qui se dégradent ou encore la conséquence des constructions et des populations qui ne cessent d’augmenter ? »

    Et le quotidien américain de rappeler les propos d’Eric Garcetti, alors maire de Los Angeles, en 2019 : « il n'y aura jamais assez d'hélicoptères ou de camions de pompiers, jamais assez de soldats du feu, jamais assez d’opérations de débroussaillage pour arrêter cela. La seule chose qui arrêtera cela, c'est lorsque la terre, probablement longtemps après notre départ, connaitra une météo plus prévisible. »

    France : dix ans après l’attentat de l’Hyper Cacher

    À la Une également en France, « 10 ans après l’attentat de l’Hyper Cacher : la solitude des Juifs de France » : c’est le dossier de Libération.

    « Certains l’oublient trop souvent, pointe le journal : pour les Français juifs, l’attentat contre l’Hyper Cacher, au surlendemain de la tuerie à Charlie Hebdo, a été d’autant plus traumatisant qu’il s’inscrivait dans une longue série d’attaques antisémites qui les avaient laissés meurtris et inquiets sur la prise de conscience réelle de ce danger par la société. Avant cette tragédie, il y avait eu les assassinats de Sarah Halimi en 2017 et Mireille Knoll en 2018, le massacre opéré par Mohammed Merah à l’école juive Ozar-Hatorah de Toulouse en 2012 et, en 2006, le kidnapping, la torture et le meurtre d’Ilan Halimi dont les motivations étaient clairement antisémites. Quand on les aligne bout à bout, relève Libération, on comprend les sentiments de vulnérabilité, d’angoisse et parfois de grande solitude ressentie par les Français juifs, et leur besoin de se sentir entendus, rassurés et épaulés par la communauté française toute entière. »

    Libération qui veut voir le verre à moitié plein : « les actes antisémites ont certes augmenté ce qui doit être inlassablement condamné, mais globalement, quand on sait que la France accueille les plus grosses communautés juives et musulmanes d’Europe, la société a tenu bon, la haine n’a pas pris le dessus contrairement à ce que les Merah, Kouachi et autre Coulibaly espéraient. »

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  • À la Une: Trump tout puissant…
    2025/01/08
    « Trump est de retour et le chaos s’installe », s’exclame le New York Times. « Lors de sa conférence de presse hier, Donald Trump a émis le souhait de rebaptiser le golfe du Mexique, par décret présidentiel, en “golfe d’Amérique“. Et puis il n’a pas écarté le recours à la force pour s’emparer du canal de Panama et du Groenland. La famille et les partisans de Donald Trump aiment à dire “Nous sommes de retour !“ Et bien, ils le sont, sans aucun doute. Et quelque chose d’autre était de retour hier dans les salons de de Mar-a-Lago, soupire le New York Times : le chaos et l’inconscience. »En fait, résume le Wall Street Journal, hier « Trump a exposé les grandes lignes d’un programme de politique étrangère pour son second mandat qui repose non pas sur des alliances mondiales et le libre-échange, mais sur la coercition économique et la puissance militaire unilatérale, même à l’encontre d’alliés. » A savoir, le Danemark, membre de l’OTAN, auquel appartient le territoire semi-autonome du Groenland…Mais « pourquoi Donald Trump lorgne le Groenland et le Panama ? » Question posée par Le Figaro à Paris. Réponse du quotidien français : en fait, il s’agit de « freiner l’expansionnisme chinois. Au Groenland comme à Panama, l’administration Trump redoute les menées de Pékin. (…) Le réchauffement climatique, que Trump ne reconnaît pourtant pas vraiment, fait fondre la calotte glaciaire, et ouvre de nouvelles routes maritimes commerciales et militaires donnant au Groenland une position stratégique majeure. Les sous-sols de l’île renferment aussi 43 des 50 terres rares nécessaires aux précieuses nouvelles technologies vertes, comme les éoliennes ou la voiture électrique. »Et pour ce qui est du canal de Panama, Trump, au-delà de ses menaces, souhaite une réduction du droit de passage pour les navires marchand américains…Jean-Marie Le Pen : « Maréchal, le voilà »A la Une également, la mort de Jean-Marie Le Pen…Avec cette photo pleine page à la Une de Libération montrant le leader d’extrême-droite posant avec ses deux dogues allemands et ce titre : « Maréchal, le voilà »Libé affiche donc la couleur… Libé qui a toujours combattu l’homme et ses idées. « Jean-Marie Le Pen est mort, écrit le journal. Il laisse malheureusement en héritage une extrême droite bien vivante. A qui Libération continuera, malgré les vents contraires, de dire “non“. »« Jean-Marie Le Pen, éternellement non », renchérit Le Temps à Genève. « Jean-Marie Le Pen est et devra rester un inadmissible extrémiste dans les mémoires. Point. Avec la disparition de ce patriarche renié, on se demande dans quelle mesure sa fille politique (les sentiments d’une femme ayant perdu son père lui appartiennent) et le Rassemblement National éprouvent une forme de soulagement. »En effet, ces dernières années, relève Le Monde, « si Jean-Marie Le Pen ne jouait plus de rôle politique, il continuait à incarner le côté sulfureux de l’histoire d’un groupuscule devenu, en un demi-siècle, un parti de tout premier plan. Plus personne ne se revendiquait de lui ni ne convoquait son souvenir, à part pour ramener le Rassemblement national à sa radicalité. Jean-Marie Le Pen est resté, jusqu’à la fin de sa vie, le réprouvé, le vaincu de l’histoire. L’éternel paria. »
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  • À la Une: esprit de Charlie es-tu là ?
    2025/01/07

    C’est le titre de l’éditorial du Soir à Bruxelles qui constate que « le 7 janvier 2015, le monde était Charlie. Dix ans plus tard, le monde a changé, pointe le quotidien belge. Etre Charlie, c’était refuser le prêt-à-penser, résister au rétrécissement de l’esprit, accepter la satire sans tabou. Au lendemain de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, où huit membres de la rédaction avaient été exécutés par les frères Kouachi, des millions d’hommes et de femmes ont défilé en paix, à Paris, pour défendre la liberté d’expression. Aujourd’hui, déplore Le Soir, beaucoup ne voudraient plus qu’on dessine ni qu’on rigole. Ils ont oublié qu’être Charlie, ce n’est pas faire semblant : il n’y a rien de pire qu’un dessin de presse qui ne dérange personne. La caricature peut outrager les yeux, les mœurs, les convictions politiques, philosophiques, religieuses… mais ce n’est pas un délit. Etre Charlie, conclut le quotidien belge, c’est cultiver la contradiction, s’opposer aux lois liberticides, refuser les fatwas, user de l’humour contre les dogmes, contre les autoritarismes, contre les cons. »

    « Oui mais… »

    Le Temps à Genève insiste : « dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, il est inquiétant de constater que le slogan “Je suis Charlie“ est souvent suivi d’un “oui, mais…“ En matière de liberté d’expression, le mètre étalon ne doit être ni la peur ni l’autocensure, mais la seule loi, martèle le quotidien suisse. (…) Dans ce cadre, rire pour résister, pour soulager ou simplement pour s’amuser ne doit plus jamais être synonyme de mort ou de censure.»

    Libération à Paris est sur la même ligne : « les terroristes n’ont pas gagné. Non. Mais le “oui mais“ a gagné les esprits et gangrène la liberté d’expression. L’autocensure a progressé dans beaucoup de têtes. Les terroristes ont distillé un poison lent qui s’attaque à la laïcité. Ils ont donné l’idée à certains, y compris à gauche, que ce combat pour laisser la religion à sa place, dans la sphère privée, loin des valeurs d’émancipation républicaines, n’était pas un combat cardinal. Alors oui, s’exclame Libération, dix ans après, il est vital de se dire “toujours Charlie“. Avec en tête une idée finalement assez simple : mourir pour un dessin est insupportable. Mais aussi avec la conviction que préserver cette liberté-là, fragile, est plus que jamais un combat. »

    Vigilance et mobilisation…

    En effet, complète Le Monde, « au-delà de l’indispensable devoir de mémoire envers les victimes, l’anniversaire des attentats de 2015 doit permettre de rappeler la fragilité de l’héritage universaliste des Lumières. Ni la liberté d’expression – en particulier celle du dessin de presse –, ni le principe de la laïcité, qui respecte les religions mais s’impose à elles et permet le vivre-ensemble, ni l’Etat de droit, qui soumet les incriminations à la loi, ne sont des acquis définitifs, souligne le quotidien du soir. Ce sont des valeurs qui imposent une vigilance de chaque jour, et la mobilisation de tous. »

    Enfin, relèvent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « la question ce matin n’est plus tellement d’être ou de ne pas être “Charlie“. Dix ans après les tueries commises au siège de l’hebdomadaire et dans un supermarché casher de Vincennes, ce stade-là est dépassé ; à partir du moment où nous croyons en la République et en ses valeurs, nous sommes tous “Charlie“. Parce que nous n’avons pas le choix, voilà tout. »

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  • À la Une: quatre ans après l’attaque du Capitole
    2025/01/06
    C’était le 6 janvier 2021, le monde entier assistait en direct, stupéfait, à l’attaque du temple de la démocratie américaine à Washington par des centaines d’insurgés qui contestaient la défaite de Donald Trump à l’élection présidentielle.Le Soir à Bruxelles nous rappelle ces images incroyables : « le vacarme, la fumée, les hurlements sauvages des assaillants, énergumènes peinturlurés escaladant la façade du Congrès des États-Unis, déambulant dans les travées désertées, vêtus de peaux d’ours et de cornes de bison, les cris de douleur des policiers écrasés dans l’embrasure des lourdes portes du Congrès ou battus au sol à coups de barres en métal : ce sont les instantanés furieux d’un putsch mal ficelé, en ce glacial 6 janvier 2021, gravés à jamais dans la mémoire des Américains. (…) Cette jacquerie à l’américaine échoua d’un rien ». Mais, s’exclame Le Soir, « la fronde, puissante, solidement ancrée dans les vastes terres du Midwest, de la Rust Belt et de la Sun Belt, demeure. Donald Trump, cet apprenti sorcier appelé à succéder à Joe Biden à la Maison-Blanche, a juré de libérer les 1500 condamnés du 6-Janvier. L’Amérique, malade de désinformation, a perdu le sens commun, s’emporte le quotidien belge. Tous les sondages le confirment : un Américain sur trois croit le FBI responsable du 6-Janvier ; la même proportion n’y voit qu’une prolongation légitime du débat politique et soutient l’idée d’un pardon des émeutiers ; 15 % approuvent carrément la prise d’assaut du Capitole ».« Je me demande parfois pourquoi j’ai risqué ma vie… »Dans le New York Times, le sergent Aquilino Gonell se souvient avec effroi… « Pour avoir fait mon devoir de sergent de la police du Capitole, j’ai été battu et frappé par des émeutiers enragés sur tout le corps, jusqu’à ce que je sois couvert de mon propre sang. J’ai été blessé à la main, au pied et à l’épaule. J’ai cru que j’allais mourir (…).Au cours des quatre dernières années, j’ai été dévasté d’entendre Donald Trump répéter sa promesse de gracier les insurgés le premier jour de son retour au pouvoir. (…) Je me demande parfois pourquoi j’ai risqué ma vie pour défendre nos élus d’une foule manipulée par Trump, pour le voir revenir au pouvoir plus fort que jamais ».« Nous ne devons pas oublier… »4 ans après donc, le Capitole sera sous les projecteurs ce lundi, avec la cérémonie de certification de l’élection présidentielle. Et dans une tribune publiée par le Washington Post, le président Joe Biden met les points sur les i : « pendant une grande partie de notre histoire, cette procédure a été traitée comme un acte de routine. Mais après ce que nous avons tous vécu le 6 janvier 2021, nous savons que nous ne pourrons plus jamais la considérer comme acquise. (…) Nous ne devons pas oublier. (…) Quatre ans plus tard, en quittant mes fonctions, poursuit Joe Biden, je suis déterminé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour respecter le transfert pacifique du pouvoir. Mais, nous ne pouvons pas oublier ce 6-Janvier. Nous devons nous en souvenir comme d’un jour où notre démocratie a été mise à l’épreuve et a triomphé. Et se souvenir que la démocratie - même en Amérique – n’est jamais garantie ».Qui sera gracié ?Le Wall Street Journal s’interroge : jusqu’où ira Trump dans sa volonté de gracier les insurgés ? « “Une grande majorité d’entre eux ne devraient pas être en prison“, a-t-il récemment déclaré ». Alors, se demande le journal, « qui va-t-il gracier ? Cet ex-trafiquant de drogue, qui a frappé des policiers à coups de matraque et qui a été condamné à 5 ans de prison ? (…) Au total, environ 1600 personnes ont été inculpées pour des faits de violence. Et le pardon de ces crimes, estime le Wall Street Journal, serait en contradiction avec la volonté affichée de Trump de préserver l’ordre public, et enverrait un message terrible sur l’acceptabilité de la violence politique commise en son nom ».Vers une démocratie « illibérale » ?Enfin, le point de vue, plutôt tranché, du Monde à Paris, sur l’arrivée au pouvoir de Donald Trump : « son élection est en soi une atteinte à la pratique démocratique américaine. Repris de justice, condamné pour escroqueries, fraude fiscale, inculpé au titre de sa tentative de renverser par la force le résultat des élections de novembre 2020, Trump n’aurait jamais été éligible en novembre dernier sans l’émergence de pratiques contraires à l’esprit, sinon la lettre, de la Constitution : politisation de la justice, tropisme illibéral du Parti républicain, polarisation idéologique annihilant la pratique du compromis démocratique ».Et Le Monde de s’interroger : « les États-Unis sont-ils sur la voie de la démocratie dite “illibérale“ ? 2025 ...
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