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Petite décrispation à Kinshasa

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Dans la rencontre de ce 5 juin entre Martin Fayulu et Félix Tshisekedi, certains voient une victoire politique pour le chef de l’État congolais, tandis que d’autres soupçonnent un ralliement et parlent d’opposition, de connivence. Comment se faire un avis, avec des appréciations aussi contrastées ? D’abord, une certitude : cette rencontre est un événement marquant de la vie politique congolaise. Mais, avant de tirer des conclusions définitives sur les motivations de l'opposant Martin Fayulu, comme sur la sincérité du président congolais Félix Tshisekedi, les Congolais devraient observer calmement l’évolution de ce nouveau climat. En mettant une multitude de guillemets bien solides au substantif « rapprochement ». À lire aussiRDC: le début d’un rapprochement entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu?Le diagnostic posé par Martin Fayulu se fonde sur des réalités que vivent douloureusement, dans leur chair, des millions de Congolais. Oui, la RDC est dans une passe difficile, et même en danger ! Oui, le sang des Congolais a trop coulé. Mais, devant un tel tableau, les leaders politiques devraient-ils constater et laisser faire, en espérant voir le chef de l’État déstabilisé, disqualifié ou renversé ? Ou alors surmonter les rancœurs pour sauver l’essentiel, qui peut encore l’être ? Voici venus les jours où les hommes d’État, ayant le sens du sacrifice et de l’intérêt général, se distinguent. À l’opposé des tacticiens de la politique, qui rapportent tout au profit personnel qu’ils peuvent en tirer. Au regard du contentieux historique entre lui et Félix Tshisekedi, il a probablement fallu à Martin Fayulu un certain courage, pour oser une telle initiative.Accusations de se positionner en candidat au poste de Premier ministreEst-ce pour cela que certains le soupçonnent de se positionner pour le poste de Premier ministre ? Dans ce monde, beaucoup aiment prêter aux autres leurs propres mesquineries. Le souci de l’intégrité territoriale et des victimes du M23 ne devrait pas être irrémédiablement suspect. Il est facile, pour chacun, de désigner l’autre comme opposition de connivence, de se proclamer opposition de rupture, à bonne distance de l’opposition armée. Mais, certains se positionnent à leur manière, en laissant la gangrène se propager, avec le cynique et secret espoir que la déconfiture aura raison du pouvoir qu'ils combattent et leur profiterait. Comme Premier ministre, Martin Fayulu, qui sait, serait peut-être moins incompétent que d’autres. Après tout, en 2018, lorsque son nom a surgi dans la présidentielle en RDC, les échos venant de Bamako vantaient ses qualités de dirigeant, du temps où il officiait à la tête de la compagnie ExxonMobil, au Mali. La jeunesse y admirait son leadership stimulant, il l’incitait à se surpasser, accroissait la productivité de tous et de chacun, en payant mieux les salariés. Cela ne garantit évidemment rien. Mais, s’il était finalement l’exception, qui confirmerait la règle de l’incurie généralisée ?Félix Tshisekedi et Martin Fayulu pointent accusent Joseph KabilaMartin Fayulu et Félix Tshisekedi accusent ouvertement Joseph Kabila d’être derrière la rébellion du M23. Joseph Kabila avait sous-estimé Félix Tshisekedi, qu’il espérait sans doute manipuler, comme tant de politiques, plus préoccupés par leurs intérêts tortueux que par le destin de leur peuple. Et si lui-même faisait partie du problème ? Avant 1997, il était totalement inconnu des Congolais. Puis, en janvier 2001, du jour au lendemain, il s’est retrouvé aux commandes de ce grand pays, au mépris de tout cadre constitutionnel. Son grand mérite était d’être le fils de Laurent-Désiré Kabila, assassiné par une main aussi mystérieuse que les intérêts opaques des armées étrangères qui l’avaient porté au pouvoir, quatre ans plus tôt. À la faveur d’une rébellion expéditive, les Congolais ont donc eu le père pendat quatre ans, et le fils pendant 18 ans. En pure perte, comme les 32 ans de Mobutu ! Et personne ne s’étonne de cette maladresse qui consiste, pour un ancien chef de cet État-là, à transiter, pour regagner sa patrie, par Kigali, capitale accusée de télécommander la rébellion du M23. Et il n’imagine pas que s’afficher avec les mêmes rebelles, à Goma sous contrôle, est une faute politique. Quel consternant désastre serait-ce, si le sursaut auquel appelle Martin Fayulu devait consister à seulement redistribuer les places autour de la mangeoire, sous les yeux ahuris d’un peuple congolais qui, depuis six décennies, résiste frénétiquement à l’avilissement !À lire aussiÀ New York, la RDC brigue un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU

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