En collaboration avec le Laboratoire d’histoire permanente du Centre Pompidou dirigé par Antoine de Baecque

Avec : Marie Termignon (archiviste audiovisuel, autrice d’un mémoire sur la création du Cinéma du réel), Catherine Blangonnet-Auer (rédactrice en chef de la revue Images Documentaires), Pascale Cassagnau (responsable de la collection audiovisuel au CNAP), Yves de Peretti (réalisateur), Danielle Chantereau (déléguée générale de l’Association des Bibliothèques de France)

Matinale animée par Antoine de Baecque (ENS, historien du cinéma et co-directeur du programme doctoral SACRe-PSL), Alice Leroy (enseignante-chercheuse à l’Université Gustave Eiffel, critique au Cahiers du Cinéma),

Romain Lacroix (chargé de la programmation au service de la parole au Centre Pompidou) et les étudiants du Laboratoire d’histoire permanente

Date 29 mars

Durée 1h 36

Les premières “Rencontres internationales du cinéma direct, Minorités et Cinéma” sont organisées par la Bibliothèque Publique d’Information au Centre Pompidou en 1978, en accueillant le festival “L’Homme regarde l’Homme”, fondé quelques années auparavant à Créteil par Jacques Willemont. L’année suivante, en 1979, le festival change de nom et la Bpi fonde Cinéma du réel. Jusque dans les années 2000, il reste sous-titré “Festival International de films ethnographiques et sociologiques” et sa programmation sous l’égide de Jean Rouch se raccorde aussi à une pensée thématique et culturaliste.

Ce festival a-t-il participé à la progressive légitimation du cinéma documentaire au sein des autres pratiques artistiques, anticipant le décloisonnement des arts, des genres, des pratiques et des techniques de la fin des années 1990 ? Et ne serait-ce pas le festival lui-même, et le fait qu’il ait lieu au Centre Pompidou, lieu de la pluridisciplinarité, qui aurait participé à ce décloisonnement par son succès auprès des artistes ?

Ce séminaire public se propose de revenir, archives en mains, sur cette histoire qui lie la genèse de Cinéma du réel à celle du Centre Pompidou dans sa phase de préfiguration et de tâtonnement, une histoire qui n’allait pas forcément de soi à la fin des années 1970 mais qui, au regard de la diversité des formes cinématographiques défendues aujourd’hui par le festival, peut-être comprise rétrospectivement comme une position avant-gardiste.

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