エピソード

  • On s’attache : l’anthropologue en quête de liens
    2025/04/15

    Comment et pourquoi les humains s’attachent aux êtres qui les entourent ? À partir de nombreux travaux empiriques, Charles Stépanoff, anthropologue et directeur d’études à l’EHESS propose une redéfinition des rapports que les humains entretiennent avec leur environnement naturel. L'anthropologue nous conduit au dépassement de la distinction moderne entre nature et culture, pour repenser notre mode d'organisation sociale et politique au détour de la diversité des liens qui unissent l’humain aux autres vivants, animaux comme végétaux. Une prédation oui, mais "empathique", éloignée de l’image cartésienne du maître et possesseur de la nature.


    Pour aller plus loin : Charles Stépanoff, Attachements. Enquête sur nos liens au-delà de l'humain, La Découverte, 2024


    Produit par : Damien Rondepierre, Nicolas Posta

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    29 分
  • Sociologie de la haie, un objet de taille
    2025/04/15

    Sommes-nous en train de vivre une écologisation des mœurs ? À partir d'un objet commun, que nous connaissons toutes et tous, Léo Magnin, sociologue, chargé de recherche CNRS, nous invite à réfléchir sur nos perceptions écologiques : c'est la haie, qu'il a choisi comme symbole de cette évolution. Si nous l’appréhendons la plupart du temps comme une simple composante biologique de notre environnement, cette barrière végétale est un objet éminemment social, dont l’histoire et les débats qui l'entourent, encore prégnants aujourd’hui, éclairent les ambivalences de l’écologisation de nos sociétés contemporaines.

    Pour aller plus loin : Léo Magnin, La vie sociale des haies. Enquête sur l'écologisation des moeurs, La Découverte, 2024

    Produit par : Damien Rondepierre, Nicolas Posta

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    26 分
  • L'extractivisme minier, une transition sous tension !
    2025/03/21

    Dans cet épisode de la voix des milieux, nous recevons Violeta Ramirez la réalisatrice du film documentaire « Transition sous tension. Enquête sur l’ouverture d’une mine de lithium », et les deux coproducteurs, Marie Forget et Camille Girault, tous deux enseignants-chercheurs en géographie à l’Université Savoie Mont Blanc. Pour nous, ils reviennent tous les trois sur ce qu’est l’extractivisme minier à partir de l’exemple d’Echassières, petite commune située dans l’Allier, mais aussi sur le rôle que peut revêtir un tel film scientifique afin d'éclairer les débats sur la transition énergétique.

    Une production Radio Anthropocène présentée par Damien Rondepierre, en partenariat avec l’axe Environnement Urbain de la Maison des Sciences de l’Homme Lyon Saint-Étienne.


    "C'est dans les centres urbains que l'on décide de la réalisation de projets d'extraction minière sur des territoires." VR

    "Ce projet, c'est la redécouverte d'un gisement lié à un contexte économique et géopolitique global." MF

    "Deux profils d'habitants se dégagent : les personnes qui habitent depuis longtemps sur le territoire sont réceptives au projet car le territoire a toujours vécu de l'exploitation minière, tandis que les nouveaux arrivants accordent moins d'importance à cette identité minière du territoire et y rattachent plutôt un imaginaire de nature préservé." VR

    "Un territoire qui a connu une histoire minière est souvent plus favorable à un projet d'extraction." MF

    "L'eau cristallise beaucoup d'enjeux et beaucoup de craintes liés à des formes de partage de cette ressource." CG

    "L'extraction de ces minéraux répond à une vision de la transition écologique et énergétique qui s'appuie principalement sur l'innovation technologique, où l'on va essayer de substituer des formes énergétiques par d'autres sans remettre en question le mode social fondé sur la consommation." MF

    "La mine durable, la "mine verte", c'est un qualificatif forgé par les entreprises minières elles-mêmes, qui ont mis en place des standards pour s'auto-qualifier de responsable. Sur la papier, les mines polluent effectivement moins qu'à l'époque. Mais une mine verte n'existe pas : quand on ouvre une mine, on sait que l'on va polluer." MF

    "On rapatrie des problématiques que l'on a externalisée." CG

    "Ce film, dans sa réalisation et sa diffusion, c'est une manière de faire sortir le questionnement scientifique de l'enceinte des laboratoires, pour mettre sur la place publique certains débats." CG

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    34 分
  • Renouveler la sociologie à l’ère de l’Anthropocène
    2025/02/06

    La voix des milieux - Renouveler la sociologie à l’ère de l’anthropocène


    Dans cet épisode réalisé en marge des journées d’études « La sociologie de l’environnement à l’épreuve de la critique et de l’urgence », Paul Cary revient sur son ambition de renouveler la sociologie face à l’effondrement et de créer une véritable sociologie écologique pour répondre aux défis posés par la modernité !


    Une production Radio Anthropocène présentée par Damien Rondepierre, en partenariat avec l’axe Environnement Urbain de la Maison des Sciences de l’Homme Lyon Saint-Étienne.


    “L’avantage du concept de l'anthropocène c’est son constat : aujourd'hui la main de l’homme est partout sur les processus écologiques. C’est la réalisation du fameux projet moderne de contrôle total sur la nature.”

    “Il faut que la sociologie se mette à la page, et pense des institutions qui nous permettent de vivre dans un monde encore habitable, pas simplement pour nous mais pour les autres espèces.”

    “Toutes ces dénominations –anthropocène, urbanocène, capitalocène, plantationocène– ont leur intérêt. Mais ces néologismes n’éclairent pas le problème contemporain, qui se résume en un mot d’après moi : l’effondrement.”


    “Il y a un problème de productivisme, d’imaginaires de la consommation et d’abondance matérielle, qu'on a déconnecté de leur base de production que sont les ressources naturelles. La question centrale de la sociologie est de repenser le rapport des humains à l'environnement et à leur milieu. Dans ce projet il faut aussi penser les non-humains.”

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    26 分
  • La naissance de l'environnement
    2025/01/03

    Dans cet épisode réalisé en marge des journées d’études « La sociologie de l’environnement à l’épreuve de la critique et de l’urgence », Nicole Mathieu et Raphaël Larrère rembobinent le fil de leur carrière académique afin de nous éclairer sur la naissance de l’environnement au tournant des années 1970 et sur les débats que ce terme pose encore aujourd’hui.

    L’émission qui part à la découverte des relations entre humain et environnement. Une production Radio Anthropocène animée par Damien Rondepierre. Un partenariat avec l’axe Environnement Urbain de la Maison des Sciences de l’Homme Lyon Saint-Etienne.

    “Ce sont toujours les événements extérieurs –notamment la crise pétrolière dans les années 1970– qui font monter la question écologique, alors qu’il y a toujours eu des problèmes qui venaient du rapport des humains au naturel.”


    “Les sociologues ont commencé à s’intéresser à l’environnement tout simplement car il est un objet de conflits.”


    “L'environnement en tant qu’objet de la sociologie et des autres disciplines (géographie, histoire) était un domaine –celui des formes naturelles– relativement abandonné, au profit d’une sorte de certitude qu’il y avait des techniques et manières de prévoir et contrôler.”


    “L’émergence de l’environnement a pris une grande force d’abord dans l’urbain - pollution, embouteillages, bruit… Dans le malaise, la ville mal-aimée.”


    “Pendant longtemps les géographes ne parlaient pas d’environnement mais de milieux. Le terme d’environnement vient plus tard, peut-être en lien avec certaines tendances technocratiques.”


    “Je ferais à la notion d’anthropocène deux critiques. Ce n’est pas l’anthropos qui est à l’origine des grands dérèglements mais la partie de l’humanité qui est la plus anciennement riche et capable d'industrialiser. Il faudrait utiliser un autre critère, pour certains celui du capitalocène. Et ce qui a joué un rôle important également c’est la colonisation : on pourrait parler de plantationocène.”


    “Il faut reconstruire une sociologie des rapports à la nature, et des rapports aux autres dans les lieux même où les gens vivent. Comment sommes-nous conscients de la manière dont on habite et de son influence sur l’habitabilité des lieux.”

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    30 分