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François Bayrou : le bon choix ? - Frédéric Valletoux est l'invité des 4V du 14 décembre 2024
- 2024/12/14
- 再生時間: 9 分
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サマリー
あらすじ・解説
François Bayrou : c’est le nouveau résident de Matignon qui succédera à l’investiture éclair de Michel Barnier. Ce choix controversé reflète une volonté manifeste de rompre avec une gestion jugée rigide et éloignée des préoccupations citoyennes, mais soulève également des interrogations sur la capacité du leader centriste à rassembler et à agir dans un contexte politique fracturé. Et surtout à répondre aux attentes des Français qui ont majoritairement donné leurs voix à l’union de la gauche lors des législatives anticipées en juillet dernier. François Bayrou, figure bien connue pour son attachement au dialogue et à la modération, se retrouve aujourd’hui propulsé en première ligne dans une période de tensions exacerbées. La chute du gouvernement Barnier, dont la gestion de dossiers cruciaux comme la réforme des retraites et le budget 2025 avait suscité une opposition féroce, laisse un pays en quête de direction. L’ancien Haut-commissaire au plan souvent critiqué pour son indécision, devra rapidement démontrer qu’il n’est pas seulement un homme de mots, mais un chef d’orchestre capable de transformer un consensus théorique en action concrète.Cette nomination peut apparaître comme un coup de poker politique, ou pas ! Certains saluent l’arrivée d’un Premier ministre capable d’apaiser les clivages partisans, tandis que d’autres y voient un geste désespéré, voire un calcul politicien risqué et un nouveau coup de force d’Emmanuel Macron. Peut-on raisonnablement espérer que François Bayrou, avec son image de « sage » centriste, parvienne à rassembler des forces opposées et à rétablir la confiance d’un électorat profondément désabusé ? Ses adversaires ne manqueront pas de souligner les échecs passés de son engagement à unifier, mais le chef de fil du MoDem lui-même semble vouloir miser sur une dynamique d’écoute et de pragmatisme. Toutefois, les défis sont immenses. De l’urgence climatique aux fractures sociales, en passant par la refonte d’un pacte républicain vacillant, François Bayrou ne disposera d’aucun état de grâce. Son succès ou son échec se mesurera à sa capacité à donner une impulsion nouvelle, mais surtout à prouver que le consensus peut rimer avec efficacité dans une France en quête d’une vision claire et audacieuse. La question qui se pose désormais est simple : François Bayrou sera-t-il l’homme de la transition ou l’énième architecte d’un gouvernement éphémère ? « Le président a pris le temps pour choisir sans doute celui dont il estimait avoir les meilleures qualités pour réconcilier, apaiser et stabiliser le fonctionnement des institutions pour donner de la légitimité à ce qui va se faire au niveau du gouvernement et permettre un travail législatif pour répondre aux urgences de la France » défend Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne ce samedi 14 décembre 2024 sur le plateau des 4V. Dans son discours de passation, François Bayrou a insisté sur l’urgence de restaurer la confiance entre les Français et leurs dirigeants, affirmant que "le temps des postures est révolu" et que seule une action déterminée, concertée et transparente permettra de répondre aux défis majeurs du pays. Des mots qui ne semblent pas avoir convaincu l’opinion publique : « C’est surtout ses premiers actes et la manière dont il va vouloir avec méthode construire cette feuille de route législative et son équipe gouvernementale qui va donner la tonalité de ce seront les prochains mois » argue notre invité. Si l’opposition n’exclut pas, avant même son discours de politique générale, déposer une motion de censure, que vont exiger les forces politiques « alliées » ? Y-a-t-il des lignes rouges à ne pas franchir chez Horizons, qui devrait être consulté dans les semaines à venir par le nouveau Premier ministre ? « L’exigence première c’est une exigence de méthode c’est-à-dire qu’on ne se précipite pas dans la composition d’une équipe gouvernementale mais qu’on fasse précéder ça par un vrai travail […] les sujets qu’il va vouloir prendre à bras le corps et la manière dont il va répondre aux urgences de la France comme la crise agricole et l’accès aux soins » avance prudemment le Président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. François Bayrou : mission impossible ? La nomination tardive de François Bayrou ne résout pas la fracture entre les différents groupes d’oppositions. Et surtout n’a aucune incidence sur les effectifs dans l’hémicycle, le Rassemblement National, restant toujours le premier groupe en tant que parti. Ces derniers comptent bien conserver leur position stratégique d’arbitre. L’histoire politique française retiendra l'alliance inédite qui a scellé la chute du gouvernement Barnier : Marine Le Pen et La France Insoumise, deux forces...