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Européen de la semaine

著者: RFI
  • サマリー

  • Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

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あらすじ・解説

Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

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エピソード
  • Croatie: l’insaisissable Zoran Milanovic
    2025/01/10
    Ce dimanche 12 janvier doit se tenir le second tour de l’élection présidentielle en Croatie. Et si l’on s’en tient aux sondages de ces dernières semaines, le président sortant Zoran Milanovic devrait être réélu pour un second mandat consécutif. Si tel est le cas, il devra encore composer avec l’opposition qui est majoritaire au Parlement. Qui est Zoran Milanovic, cet ancien fonctionnaire croate qui a notamment travaillé pour la mission croate auprès de l’Union européenne et de l’Otan à Bruxelles dans les années 1990 et qui, aujourd’hui, tient un discours anti-Otan, anti-européen et qui est présenté comme pro-russe ? Celui que beaucoup surnomment aujourd’hui le « Trump des Balkans » ? Zoran Milanovic est tout sauf un inconnu, en tout cas dans les Balkans. Ce juriste de formation, né en 1966 à Zagreb, qui brigue un second mandat présidentiel, avait par exemple déjà dirigé le pays en tant que Premier ministre entre 2011 et 2016. À l’époque, à la tête du parti social-démocrate, il avait mené une politique de gauche. Zoran Milanovic avait alors des positions modérées et plutôt progressistes sur des aspects sociétaux, comme par exemple sur la question de l’égalité des genres, même s’il était accusé par l’aile gauche de son parti de mener une politique économique trop libérale. Mais comme l’explique Romain Le Quiniou, directeur général d’Euro Créative, un think tank sur l’Europe centrale et orientale, ce Milanovic-là n’est pas celui qui a pris la présidence du pays en 2020 : « Monsieur Milanovic a réussi à être élu président de la République et à changer de discours. Il disait qu’il voulait être un président avec de l’attitude. Et finalement, il a gardé cette ambition : essayer d’être un président qui dit ce qu’il pense, qui parle franchement, qui n’a pas peur des outrances, qui n’a pas peur de dire la vérité. Un président un petit peu anti-système. Mais on n’a pas forcément compris que c’était un virage que Monsieur Milanovic n’avait pas utilisé seulement pour gagner cette présidentielle en 2020, mais qu’il utilisait cette position pour rester au pouvoir également. »Un président opposantÉlu pour un premier mandat en 2020, il devient alors le premier opposant du gouvernement d’Andrej Plenković, membre du HDZ, l’Union démocratique croate, formation de droite qui gouverne de manière presque continue le pays depuis l’indépendance en 1991. Zoran Milanovic s’oppose aux restrictions mises en place pendant la pandémie, s’oppose à l’aide militaire à l’Ukraine, soutien des positions russes, critique l’Otan et l’Union européenne. Des positions pas forcément partagées par ses compatriotes, mais qui ont eu leur effet, estime Florian Bieber, politologue et spécialiste des Balkans : « La majorité des Croates n’est pas pro-russe. Je crois que les gens soutiennent Zoran Milanovic plutôt pour le fait qu’il est populiste, qu’il dit les choses comme il pense. Il a l’image de quelqu’un qui n’a aucune crainte de dire ce qu’il pense. » Cette liberté de ton plaît aux Croates. Et Zoran Milanovic est devenu maître en la matière. Il faut dire qu’aujourd’hui, comme le détail l’historien et spécialiste des Balkans Joseph Krulic, c’est le seul pouvoir que détient le président croate : « Depuis une réforme constitutionnelle de juillet 2001, le président croate, bien qu’il soit élu au suffrage universel depuis 1992, n’a en gros aucun pouvoir exécutif. Donc, il est relativement paralysé. Mais il a le ministère de la parole et il se le permet, notamment en politique extérieure. »À lire aussiPrésidentielle en Croatie: le président sortant Zoran Milanovic et son rival Dragan Primorac accèdent au second tourUne élection qui permet l’équilibre des pouvoirsIl n’y a pas que cette liberté de ton qui plaît aux Croates. Ils veulent aussi éviter une concentration des pouvoirs. Et la présence de Zoran Milanovic à la tête de la République permet de bénéficier en quelque sorte d’un contre-pouvoir face au gouvernement conservateur d’Andrej Plenković. Un gouvernement qui soutient l’Ukraine, qui est en phase avec l’Union européenne et l’Otan. Bref, tout l’inverse des positions de Zoran Milanovic qui, pourtant, bénéficie de nombreux soutiens dans la classe politique croate. « Il a gagné beaucoup de soutien suite à ses critiques très fortes contre le gouvernement actuel et spécialement le Premier ministre, Andrej Plenković, analyse Florian Bieber. Donc, il est évident qu’il va encore plus critiquer le gouvernement. Et donc on peut s’attendre à beaucoup de batailles entre lui et le gouvernement actuel, et pas seulement en matière de politique étrangère, mais aussi en matière de politique intérieure. »Zoran Milanovic devrait en toute logique être reconduit à la tête de la République croate pour...
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  • António Costa, un adepte du compromis au service de l’Union européenne
    2024/12/20
    Il a vécu son baptême du feu en présidant son premier Conseil européen à Bruxelles ce jeudi 19 décembre : António Costa veut secouer les habitudes prises ces dernières années à Bruxelles… La « méthode Costa », faite de compromis et de relationnel, lui a plutôt réussi au Portugal, mais peut-elle fonctionner à Bruxelles dans un contexte de fortes tensions économiques et politiques ? Lunettes rondes, cheveux argentés et sourire communicatif : António Costa est visiblement satisfait de « son » premier Conseil européen en tant que président de l’institution. Il faut dire que l’ancien Premier ministre portugais a déjà réalisé un petit exploit en concluant en une seule journée ce conclave des dirigeants européens… une « méthode Costa » déjà saluée par ses interlocuteurs de l’Union européenne. « Je pense que nous avons réussi à concentrer le travail des dirigeants sur la discussion stratégique et politique, en confiant la préparation du sommet à nos ambassadeurs », s’est donc félicité l’ancien Premier ministre à l’issue de ce premier Conseil européen, tandis qu’aux étages du bâtiment Justus Lipsius, les dirigeants européens ne cachaient pas leur soulagement de pouvoir rentrer dans leurs pays respectifs aussi rapidement. « Il a voulu ramasser le Conseil européen sur une seule journée alors que jusqu’à présent, c'était sur deux jours », salue Pascale Joannin, directrice générale de l’Institut Robert Schuman. « C’est vraiment la première mesure tangible que l’on voit de la "méthode Costa" — l’idée étant de permettre aux 27 de se voir, d’échanger, mais de le faire plus rapidement, même si l’agenda est chargé. »Origines indiennes Un premier point positif donc pour ce nouveau président du Conseil européen, nommé le 1ᵉʳ décembre dernier pour un premier mandat de deux ans et demi — renouvelable une seule fois. Aujourd’hui âgé de 63 ans, António Costa a grandi au Portugal dans une famille très politisée et engagée contre la dictature de Salazar, une histoire familiale qui l’a beaucoup marqué, de même que les origines indiennes de son père. « Orlando da Costa était originaire d’une famille de Goa, un comptoir indien resté portugais jusque dans les années 1960, et il a ensuite vécu un temps au Mozambique, il a donc eu une histoire familiale liée à la colonisation portugaise », raconte Victor Pereira, chercheur à l’Institut d’histoire contemporaine de l’Université nouvelle de Lisbonne. « Autre élément important dans cette histoire familiale : son père était écrivain et il militait au Parti communiste portugais, qui était le principal parti d’opposition pendant la dictature de Salazar. Sa mère, Maria Antonia Palla, était une journaliste engagée à gauche. Elle a fait notamment des reportages sur les avortements clandestins, ce qui lui a valu des mésaventures avec la justice, mais aussi une réputation de journaliste courageuse et engagée. »Une première grève à 14 ansC’est donc très jeune qu’António Costa s’engage en politique, il a d’ailleurs organisé sa première grève à l’âge de 14 ans pour dénoncer l’éviction d’une professeure dans son collège. Passionné de football — il soutient le Benfica — et de cinéma, il devient avocat, milite au Parti socialiste et entre pour la première fois au gouvernement en 1995 à l’âge de 34 ans, sous la houlette d’António Guterres, l’actuel secrétaire général de l’ONU. Il est maire de Lisbonne pendant huit ans, un mandat qu’il met à profit pour revaloriser et dynamiser la capitale portugaise. Puis, en 2015, il devient Premier ministre en formant une alliance à gauche qui est alors totalement inédite au Portugal. Cet amateur de puzzle à 1 000 pièces déploie alors des talents de négociateur hors pair afin d’y parvenir. « Il va réussir à gouverner durant quatre ans avec une formation de gauche radicale et avec les communistes, dont les relations avec les socialistes portugais ont toujours été très tendues, décrypte Victor Pereira. Et ce alors que c’est la droite qui était arrivée en tête aux élections ! En outre, il parvient à rompre avec la politique d’austérité de ses prédécesseurs tout en améliorant la situation financière du pays. »Un « miracle portugais » qui finit mal pour António Costa : le dirigeant portugais est contraint de démissionner, fin 2023, lorsque son nom apparaît dans une affaire de corruption. L’enquête n’aboutit pas, mais l’ancien avocat doit renoncer à ses ambitions nationales et finit par rebondir au niveau européen, en profitant du départ de Charles Michel pour diriger le Conseil européen.À lire aussiDémission du Premier ministre portugais emporté par un scandale de corruptionLa « méthode Costa »À Bruxelles, l’ancien Premier ministre n’arrive pas en terrain inconnu. Il...
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  • Géorgie: Mikhaïl Kavelachvili, un ex-footballeur propulsé à la présidence d'un pays en pleine crise
    2024/12/14
    Alors que les manifestations perdurent depuis plus de deux semaines contre la décision du gouvernement de suspendre jusqu'à 2028 les négociations d’adhésion de la Géorgie à l’Union européenne, l'ex-footballeur Mikhaïl Kavelachvili a été élu samedi 14 décembre pour succéder à la présidente pro-européenne Salomé Zourabichvili. Quarante-six sélections, neuf buts en équipe nationale, sacré trois fois champion de Géorgie avec le Dinamo Tbilissi… Mikhaïl Kavelachvili, 53 ans, est considéré dans son pays comme un des attaquants les plus talentueux de sa génération. Passé par Manchester City, il a fait carrière dans des clubs suisses — du Grasshopper Zurich au FC Bâle — avant de retirer ses crampons en 2007. Reconverti en agent, pour aider ses jeunes compatriotes à partir jouer à l’étranger, il brigue en 2015 la présidence de la Fédération géorgienne de football. Mais, faute de diplômes suffisants (il n'a pas fait d'études supérieures), il est écarté de ce poste.C’est alors qu’il bascule en politique : en 2016, il devient député pour Le Rêve géorgien, un parti national-populiste fondé par l’oligarque Bidzina Ivanichvili, qui a fait fortune en Russie et est devenu en une dizaine d’années le véritable homme fort du pays.S’il n’a a priori pas le CV pour être président, il est un fidèle du parti et a le physique de l’emploi. « Le Rêve géorgien utilise beaucoup le sport dans sa propagande », constate Thorniké Gordadzé, ancien ministre de l’Intégration européenne entre 2010-2012, et chercheur à l’Institut Jacques Delors et au sein du think tank géorgien Gnomon Wise. « Parmi les députés du Rêve géorgien, il y a des haltérophiles, des rugbymen, des joueurs de basket, plusieurs footballeurs, des lutteurs. C’est un parti populiste qui capitalise beaucoup sur la renommée des sportifs géorgiens. Kavelachvili fait partie de cette stratégie. »Footballeur devenu député d’extrême droiteEn tant que député, Mikhaïl Kavelachvili a notamment défendu la loi dite « des agents étrangers », calquée sur la Russie, selon laquelle les ONG qui reçoivent plus de 20 % de leur financement de l’étranger doivent s’enregistrer en tant « qu’organisations servant les intérêts d’une puissance étrangère. » Une décision adoptée par la majorité parlementaire du Rêve géorgien qui avait provoqué des manifestations massives à Tbilissi au printemps 2024. « Mikhaïl Kavelachvili représente l’aile la plus radicale du Rêve géorgien, juge Thorniké Gordadzé. Il faisait même partie d’un groupe de députés qui étaient les avant-coureurs de la stratégie anti-occidentale et anti-européenne du Rêve géorgien. Ils ont repris la rhétorique, le narratif russe sur la menace LGBTQ+, sur l’Europe et les États-Unis comme étant les ennemis des traditions géorgiennes, et les occidentaux comme étant promoteurs et instigateurs de la guerre en Ukraine… Il est de cette mouvance. »Pour la première fois, le futur président n'est pas élu au suffrage universel direct, mais nommé par une Commission électorale d’élus, suite à un changement constitutionnel décidé en 2017 à la demande du Rêve géorgien. Ainsi, le parti au pouvoir contrôlera la dernière institution qui lui échappait encore. En effet, l’actuelle présidente, Salomé Zourabichvili, une diplomate pro-européenne, est devenue la porte-voix de ceux qui s’opposent à l’éloignement de la trajectoire européenne de la Géorgie, acté par l’actuel Premier ministre, Irakli Kobakhidzé, qui a annoncé il y a deux semaines reporter l’adhésion de la Géorgie à l’UE à 2028. Une décision qui a déclenché de nouvelles manifestations massives à Tbilissi et dans tout le pays, soutenues par Salomé Zourabichvili qui réclame de nouvelles élections depuis les législatives du 26 octobre, entachées de fraudes. À lire aussiSalomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie: «Je reste la seule institution indépendante et légitime» Président : une fonction symbolique qui tombe dans l’escarcelle du pouvoir« Depuis que le Rêve géorgien est au pouvoir, nous avons eu deux présidents de la République. Les deux ont fini par prendre leurs distances et s'opposer à Bidzina Ivanichvili, qui dirige le pays comme son entreprise et ne tolère pas d’indépendance d’esprit, estime Thorniké Gordadzé, qui ne cache pas son opposition au pouvoir en place. Donc, cette fois, Ivanichvili a choisi Mikhaïl Kavelachvili, parce qu’il n’a pas les compétences, qu’il lui est fidèle et ne se servira pas de l’institution contre lui. »Le mandat de Salomé Zourabichvili arrivant à son terme le 29 décembre, « il n’est pas très étonnant que le Rêve géorgien choisisse une personnalité plus favorable à la ligne du gouvernement », nuance Taline Ter Minassian, directrice de l’Observatoire des États ...
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