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BAD: ce qui manque le plus: des leaders visionnaires

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Des profils pointus, capables de gérer valablement une institution comme la Banque africaine de développement, l’Afrique en regorge à profusion, autant sur le continent que dans la diaspora. « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ». Tel est le thème des Assemblées de la Banque africaine de développement, qui se tiennent, la semaine prochaine, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En quoi, précisément, ces assemblées sont-elles importantes pour la Banque et pour l’Afrique ?Dans le contexte international actuel, ces Assemblées auraient dû revêtir une importance majeure, qui ne transparaît, hélas, pas dans le thème retenu : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement » semble d’une banalité ennuyeuse, pour une institution créée il y a plus de soixante ans.L’Afrique n’en finit pas d’être humiliée, et ce thème sonne comme un aveu d’impuissance, au moment où les peuples ont réellement besoin de voir leurs espérances portées par un leadership de qualité. Si l’Afrique était une seule nation, la Banque africaine de développement en aurait été le ministère du Développement. Et, dans un pays sous-développé ou en voie de développement, quel département est plus important que le ministère du Développement ? La vision du président de cette institution a donc forcément une incidence sur la manière dont les autres traitent l’Afrique. Souvenez-vous du guet-apens dont a failli être victime, cette semaine, Cyril Ramaphosa dans le Bureau ovale ! Le chef de l’État sud-africain, une des trois premières, sinon la première économie du continent ne pouvait être traité comme l’a fait son homologue américain.Sauf que Donald Trump traite la plupart comme il a traité l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier…Non, pas exactement. Nous avons vu le même Donald Trump doux, presque obséquieux, face aux dirigeants du Golfe. Il sait donc montrer du respect à ceux qui lui en imposent, au moins par leurs richesses, leur fortune sinon par leurs largesses. L’Afrique du Sud est un pays aux potentialités immenses. Comme une dizaine d’autres États du continent qui, s’ils étaient mieux gérés, feraient aussi bonne figure que certains de ceux que le locataire de la Maison Blanche révère, bon gré mal gré, dans le Golfe.Dans le nouvel ordre mondial qu’il nous conçoit, seule la puissance économique protège. Car, pour ce qui est de la démocratie, du respect des droits de l’homme et des grandes valeurs que prône habituellement les États-Unis, les amis devant lesquels Trump se fait tout doux dans le Golfe n’ont rien de plus que ceux qu’il méprise en Afrique. Pour se hisser à la hauteur de ses critères de respectabilité, l’Afrique a plus que jamais besoin de mieux se gouverner. D’où la nécessité d’un leadership visionnaire dans une institution comme la Banque africaine de développement, qui devrait être non seulement « la banque », mais aussi un prestigieux bureau d’études à la disposition des États du continent. Croire qu’il leur suffit d’apporter en offrandes à la Maison Blanche les richesses de leur sous-sol pour que Donald Trump leur montre du respect est une douce illusion.Qu’attend alors la BAD pour se trouver d’excellents dirigeants ?Des profils pointus capables de gérer valablement une institution comme la Banque africaine de développement, l’Afrique en regorge à profusion, autant sur le continent que dans la diaspora. Mais, dans un monde qui ne fonctionne plus que par intérêt, l’Afrique ne s’imposera pas juste avec des gestionnaires, aussi excellents soient-ils. Ce dont elle a cruellement besoin, ce sont des leaders visionnaires, capables d’anticiper et de relever les défis, de penser l’avenir pour valoriser au mieux les atouts d’un continent par ailleurs généreusement doté par la nature.Depuis sa création, en 1964, la Banque africaine de développement a eu des présidents bien formés, bardés de diplômes, souvent décrochés dans les plus prestigieuses institutions de la planète. Le Soudanais Mamoun Beheiry, premier président de l’institution, était diplômé d’Oxford. Et tous ses successeurs avaient de remarquables références à faire valoir. Mais seulement deux ou trois ont pu propulser la Banque à des niveaux significativement plus élevés que celui auquel ils l’ont trouvée. Peut-être que les actionnaires devraient, à l’avenir, demander aux postulants un véritable programme de gouvernement, avec un chronogramme, afin de s’assurer qu’ils ne vendent pas aux peuples des rideaux de fumée, comme en politique. C’est aussi cela, penser l’avenir.À lire aussiQui succédera à Akinwumi Adesina à la tête de la Banque africaine de développement?

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