『100 % création』のカバーアート

100 % création

100 % création

著者: RFI
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このコンテンツについて

Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100 % création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53, 6h55 et 12h54 TU vers toutes cibles.

France Médias Monde
アート
エピソード
  • Helmer Joseph: au-delà d’un style, d’une signature, la quête de la perfection
    2025/06/14
    Helmer Joseph incarne la passion, la persévérance et le partage dans l’univers de la mode. Son parcours, jalonné de formations, puis de postes au sein des maisons prestigieuses comme Mugler, Dior ou Yves Saint Laurent, témoigne d’un talent exceptionnel. Mais ce qui distingue ce grand couturier haïtien, ce n’est pas seulement sa technique, c’est aussi sa volonté de transmettre, de partager ses connaissances avec la jeunesse haïtienne et africaine. À travers ses créations, ses enseignements et ses actions, il nous rappelle que la mode n’est pas qu’une simple question de style, mais aussi une histoire de cœur, de savoir-faire et d’héritage. Nous avons rencontré cette figure incontournable de la mode à Lomé, pendant la dernière édition du FIMO 228. La mode me coûte de l'argent plus qu’elle ne me rapporte de l'argent, parce que dès que j'ai une facture qui rentre, je l'investis tout de suite. Les gens me disent " Mais tu dors quand ? " je dis " je dors, quand je ne travaille pas" parce que je travaille plutôt le soir, entre 8 h à 2 h du matin. Je travaille tous les jours, sept jours par semaine. Je travaille tout le temps. Je travaille tout le temps dans l'atelier, les broderies et la machine, mais sans compter dans ma tête, c'est tout le temps ! Helmer Joseph, couturier et fondateur de la marque Helmer. « Je n’ai que moi : j'ai Helmer et Joseph, c'est tout. Il y en a un qui dépense et l'autre qui travaille. Ils s’entendent. Quand la banque appelle, on demande Monsieur Joseph. Quand les fournisseurs appellent pour de la marchandise pour venir voir, on demande à Helmer. Quand le comptable appelle, c'est Monsieur Joseph. Mais les deux s'entendent très bien ». Né dans la petite ville des Gonaïves en Haïti, Helmer Joseph grandit dans une famille nombreuse, entouré de traditions et de valeurs fortes. Très tôt, il se passionne pour la couture : il aide sa mère et fabrique ses tenues dès l’âge de cinq ans. Avec sa famille, il habite près de l’église, un poste d’observation qui lui permet d’examiner les tenues et allures vestimentaires. « Je suis né il y a longtemps, à une époque où les gens allaient encore à l'église et que quand il y avait un décès, la famille allait à l'église pendant un mois, tous les matins, toute la famille. C'était l'époque des mantilles, les gens étaient gantés, avec le grand chapeau. Les mariages étaient devant les l'églises. Je voyais tout ! ». « Ma mère a eu deux filles après moi et j'avais sept ans quand je l'aidais à coudre parce qu'elle faisait tout elle-même. À l'époque, on faisait tout à la maison et je l'aidais. J'ai commencé à travailler sur la machine à coudre dès l'âge de cinq ans. Une machine à bras, juste pour jouer. J’ai appris à faire des lignes droites sur un cahier d'écolier, j'avais cinq ans. À dix ans, je faisais mes vêtements et du coup je faisais pour moi et mes frères et sœurs. À treize ans, j'ai commencé à avoir une petite clientèle, des demandes du quartier. Je me faisais payer. Ce qui veut dire que pendant les rentrées scolaires, je n'allais pas à l'école, le premier mois, parce que j'avais beaucoup de commandes, je n’étais pas rapide. Mais comme je travaillais très bien à l'école, mes parents n'étaient pas trop affolés ». Haïti, Jamaïque, Montréal, il arrive à Paris en 1984 pour suivre des études dans une école de mode et de stylisme. Helmer Joseph rêve de Paris, le berceau de la haute couture. Il apprend, créée et s’inspire des plus grands Dior, Rochas, Yves Saint Laurent et tant d’autres. Helmer Joseph est diplômé d’une quinzaine d’écoles de mode, et encore aujourd’hui, cet éternel apprenant continue à se former. « J'ai fait pas mal de formations de tricot-machine parce que je suis curieux. Arrivé à Paris, j'ai fait Esmod. Après, j'ai fait Christian Chauveau pour le maquillage, pour le cinéma et puis là j'ai pu rester à Paris. Je n'avais pas de portfolio. Chez Esmod, j’ai sympathisé avec une fille, son conjoint, était photographe. Nous avons fait un shooting de photos sous le Pont Neuf, avec une amie mannequin de Montréal. Quelqu'un passait par là, a demandé "qui a fait la robe?’". Elle a dit que c’était moi, il m’a donné une carte. J'ai appelé. Je suis entré dans un atelier de haute couture. C'était aussi facile que cela. Du coup, j'ai touché un peu à tout. Mais après j'ai fait Lesage en broderie, j’étais la troisième personne à m'inscrire à l'école, dès que j'ai entendu parler qu'il y avait cette formation, parce que j'avais fait de la broderie aussi en Jamaïque. Après, j'ai fait le design textile, le chapeau, la Chambre syndicale de la couture parisienne en moulage, une formation complète de moulage pour pouvoir enseigner plus qu'autre chose. Le mois dernier, j'ai fait de la soudure, une formation de soudure parce que maintenant il y a beaucoup de carapace. Tout est ...
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  • Jérémy Lucas, la préservation des océans avec imagination et innovation
    2025/06/07
    En lien avec la 3ᵉ Conférence des Nations unies sur l’Océan qui se tient dès demain et jusqu’au 13 juin, à Nice, l’innovation et l’engagement de Jérémy Lucas. Ce créateur hors normes repense le rapport à l’océan et à ses déchets. Sa marque Paradoxal Surfboards, basée en Bretagne, est spécialisée dans la réalisation de planches de surf écoresponsables fabriquées à partir de matériaux biosourcés issus de déchets marins, tels que les algues vertes d’échouage et les cordages recyclés. Avec sa planche de surf nouvelle génération, Jérémy Lucas veut réduire l’impact environnemental de l’industrie du surf tout en proposant des produits performants et esthétiques. Ces créations combinent savoir-faire et imagination avec la nécessité de préserver concrètement les océans. « Tout est beau dans le surf. On passe une bonne session, sur une belle plage, aux beaux couchers de soleil ! Le rapport au sport change, les questions d'ordre environnemental, pour notamment la nouvelle génération, c'est quelque chose qui est déjà ancré chez eux et dès le plus jeune âge. Nous commençons à voir des champions et des championnes, qui surfent depuis un petit moment, qui veulent tourner la page de cette vieille industrie du surf et passer à l'étape d'après. Nous sommes quelques " makers " en France et dans le monde, nous ne sommes pas nombreux, nous nous connaissons tous, via les réseaux sociaux, à être force de proposition, à travailler dans ce sens : d'essayer de participer à quelque chose de plus vertueux, de plus respectueux sur cette industrie », détaille Jérémy Lucas, fondateur de Paradoxal Surfboards« Paradoxal, au final, cela fait sens à tous les étages. Du paradoxe du surfeur, cette personne qui a cette conscience environnementale du fait de sa pratique, mais pas d'autre choix que d'utiliser du matériel fait à base de pétrole. Ce qui est paradoxal aussi, c'est le fait que nous utilisons un déchet trouvé dans l'océan, l'algue, qui est une non-désirable. Les algues, cela pue, colle et c'est moche. Venir sublimer ce déchet, lui apporter des lettres de noblesse à travers un design soigné d’un objet qui va retourner dans l'océan. Et l'autre paradoxe, c'est que, en fin de compte, moi, je ne suis ni designer, ni chimiste, je n'ai jamais stratifié une planche de surf de ma vie, il n'y avait encore pas très longtemps. Et pourtant, je propose un projet qui fait déjà parler dans l'industrie du surf. C'est assez paradoxal aussi. »Jérémy Lucas est originaire de Bretagne. Après un parcours académique en techniques de commercialisation, management de projet et entrepreneuriat, il travaille dans différents établissement publics, privé ou associatifs. Il se définit comme pluridisciplinaire, polycompétent et passionné de surf. Lors d’un voyage en Australie, Jérémy Lucas a l’idée d’utiliser les algues qui polluent les plages, comme matière première pour fabriquer des matériaux innovants et lancer son projet de planches de surf en matériaux recyclés et biosourcés. « Je me renseigne pour faire un bioplastique comme l'amidon de maïs, mais à partir de l'algue. Techniquement c’est possible, mais qu’économiquement et écologiquement parlant, c'est un non-sens. C'est comme recycler du papier, c'est-à-dire qu'aujourd'hui il vaut mieux faire pousser des arbres, les abattre et faire du papier avec, plutôt que de recycler du papier au coût énergétique énorme pour le faire. Il fallait, donc, que je trouve un autre acteur capable aussi de me renseigner sur comment travailler sur ces matières premières. »« Très rapidement, je me tourne vers des acteurs économiques, des industriels du coin qui eux, travaillent sur le sujet des algues vertes. Il y a une entreprise Olmix, à Bréhan, je suis parti à leur rencontre après plusieurs échanges et puis je leur ai demandé de me donner une vingtaine de kilos de leur matière première. à partir de cette matière première, je suis retourné voir le laboratoire et je leur ai demandé si je pouvais en faire du fil à impression 3D, comme techniquement c'est un petit peu compliqué parce qu’il fallait y rajouter un liant. Et c'est là qu'on me souffle une idée : ‘"Mais pourquoi pas se servir d'un autre déchet issu de l'océan ou des acteurs qui travaillent aussi dans le milieu maritime ?" Quand les bateaux reviennent après une course au large type Vendée Globe par exemple, tout ce qui est cordage est déclassé, cela ne sert qu'une fois. Nous pouvons tout à fait récupérer ce cordage fabriqué pour résister aux UV, à l'eau de mer, à la traction, qui a des bonnes propriétés mécaniques. Cette matière première est abondante en kilomètres, mélangé à la poudre d'algues vertes, nous avons réussi à en faire un matériau thermoformable en impression 3D. »Jérémy Lucas a remporté plusieurs concours internationaux, notamment, le premier en 2023, l’...
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  • L'océan en bijoux: Jolan Trécherel et Karbon s'engagent pour un futur durable
    2025/05/31
    La France et le Costa Rica co-organisent la 3eme Conférence des Nations unies sur l’Océan. Elle se tiendra à Nice, du 9 au 13 juin prochain. 100% création vous propose de découvrir le parcours engagé de Jolan Trécherel, un entrepreneur breton passionné. Fondateur de Karbon, une marque de bijoux avec du carbone recyclé issu des voiliers de course au large, il sublime et valorise des déchets de carbone en bijoux et œuvres d’art. À la base, je suis un bureau d'études/techniques, je fais le dessin en 3D, des plans. J'ai toujours voulu lier l'entrepreneuriat au sport. C'est des rencontres, des fois, c'est le hasard. Je veux lier ces évènements sportifs, la technique, raconter des histoires, aller sur des événements et c’est des aspects que je n'avais pas envisagés auparavantJolan Trécherel, fondateur de Karbon, une marque de bijoux avec du carbone recycléJ'ai appris récemment par ma mère qui fait des cours de breton, que Karbon veut dire carbone en breton.Né à Quimper, Jolan Trécherel a beaucoup voyagé en Europe, en tant que sportif de haut niveau en voile. Il a suivi des études d’architecte naval spécialisé en matériaux composites, notamment en carbone. Il a exercé son métier en Nouvelle-Zélande, puis à son retour en France, il travaille 10 ans en bureau d’études avant de lancer en parallèle son projet Karbon.Une démarche innovante de récupération et de valorisation des chutes de carbone provenant des voiliers de course, notamment ceux ayant participé au Vendée Globe. « C'est une fierté de pouvoir, sur une demande d'un skipper ou d'une écurie, et de me dire "Ils me font confiance" pour valoriser une pièce qui a fait le Vendée Globe, le tour du monde, gagné une course et de trouver des solutions pour éviter que ces pièces n’aillent à la poubelle. Valoriser encore plus ses pièces et les transformer en œuvre d'art. C'est la demande "peux-tu me créer huit objets pour mes partenaires provenant de mon bateau qui a fait le Vendée Globe ?" Prolonger l'histoire de ces pièces, offrir à ces partenaires qui ont cru en lui et investi dans son projet et ces éléments permettent de proposer une pièce qui va aller sur le bureau des partenaires. Cette pièce qui a fini quatrième ou cinquième du Vendée Globe. Un bel objet. Pas juste un déchet. Nous avons quelque chose de valorisé en pièces magnifiques. »Karbon voit le jour en 2014. Jolan Trécherel, toujours architecte naval, fait évoluer progressivement ce projet jusqu’à la création de la marque en 2022. Une marque développée en Bretagne, près de l’océan. « Nous avons conns avec moins d'écuries, mais des écuries plus prestigieuses sur des projets beaucoup plus haut de gamme. »struit notre écosystème localement, principalement en Bretagne. Nous avons aussi des partenaires d'écuries de course au large françaises et internationales. La première chute, que j'ai reçue il y a très longtemps et que j’ai travaillée, c'est une toute petite chute du bateau de Vincent Riou. Petit à petit, nous avons développé des projets avec Sébastien Simon, avec Boris Herrmann, le skippeur allemand qui a été notre premier partenaire sur le long terme et nous travaillons toujours ensemble. Pour Boris, nous avons utilisé des chutes de carbone de fabrication du bateau, des chutes qui n'ont pas navigué, mais aussi des pièces qui ont pu casser en mer, comme des foils, des mâts. C'est à partir de ce moment que la marque s'est fait connaître dans le milieu de la course au large. Nous avons travaillé avec des trimarans qui font le tour du monde et d’autres partenaires français en course au large. Dernièrement, nous travailloEn récupérant le carbone destiné à la poubelle, Jolan Trécherel lui redonne une nouvelle vie en créant des bijoux, des œuvres d’art ou des pièces haut de gamme. Mais ces pièces racontant une histoire forte quelle que soit leur taille.« Nous avons eu au début commencé par des bijoux les plus petits possibles, parce que nous avions peu de matière. Aujourd'hui, nous en avons presque trop parce que nous sommes sollicités par des équipes, des chantiers, des circuits de voile à l'international. Nous avons des demandes de pièces qui vont jusqu'à quatre mètres. Cela dépend des projets et de la matière récupérée. Par exemple, pour Boris Herrmann, nous avions des chutes de fabrication, donc, du tissu qui n'était pas encore cuit parce que le carbone, il faut le cuire pour le rendre solide. En collaboration avec l'équipe, nous avons créé une collection destinée au marché allemand pour Boris, c'était des petits objets qui devaient rester en entrée de gamme selon le cahier des charges de l'équipe. Pour d'autres projets un peu plus prestigieux, nous pouvons récupérer un morceau de mât, un foil et ce sont des pièces qui sont quand même très belles esthétiquement, qui ont des formes impressionnantes, nous ne les découpons pas, nous ...
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100 % créationに寄せられたリスナーの声

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