Dans cette chronique, interrogeons les raisons pour lesquelles le kérosène n’est pas taxé, ainsi que les enjeux autour du boycott de l’avion comme récit d’une écologie dominante.
“La pollution engendrée par l’avion est connue mais la démocratisation de son usage en limite la pleine considération.”
“À partir des années 1950, on note une multiplication par 25 du trafic aérien.”
“Pour le moment, la solution pour réduire l’impact climatique de l’avion, c’est d’en réduire l’usage.”
“L’avion a été le véhicule par excellence de diffusion d’un nouvel imaginaire de maîtrise de la nature et le promoteur de la possibilité d’échapper à sa condition d’homme pour embrasser une liberté sans frontière.”
“Il symbolise une forme de réussite sociale et participe d’une socialisation distinctive.”
“Le nombre de voyageurs n’augmentent pas, le nombre de voyages si.”
“On ne peut pas exiger les mêmes efforts et les mêmes responsabilités à tous les voyageurs qui osent prendre l’avion. Pour réduire collectivement l’usage de l’avion, il nous faut nous armer de nuance.”
“Une première solution serait d’instituer une taxe grand voyageur. Une autre consiste à taxer le kérosène, qui inciterait à arbitrer des choix, et privilégier d’autres moyens de transports pour les courts et moyens trajets.”
“Rien ne bouge et même Augustin de Romanet, PDG des Aéroports de Paris, s’en étonne et incite les usagers à faire preuve de responsabilité par rapport à l’avion tant que des technologies moins polluantes ne sont pas démocratisées.”
Une chronique présentée par Virginie Chaput, doctorante en sciences de l’information et de la communication à ELICO et ATER à Sciences Po Lyon.