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Le secteur du diamant s'unit pour redorer l'image des pierres naturelles

Le secteur du diamant s'unit pour redorer l'image des pierres naturelles

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Plusieurs producteurs de diamants africains ont décidé de s'unir pour promouvoir le diamant naturel. Une déclaration de principe a été signée mercredi à Luanda, en Angola. Les pays s'engagent à verser 1% de leurs revenus annuels liés à la vente de diamants bruts au Conseil du diamant naturel (NDC).

Le Conseil du diamant naturel (NDC) est une structure à but non lucratif qui a, depuis plusieurs années, pour mandat de faire la promotion du diamant. Mais avec les sanctions contre la Russie, les financements russes, qui étaient parmi les plus importants avec ceux du géant De Beers, se sont taris. L'accord de Luanda qui vient d'être signé vise donc à relancer la dynamique en collectant des fonds pour une campagne marketing mondiale en faveur des pierres naturelles exclusivement, par opposition à celles fabriquées en laboratoire. Ces opérations de promotion se veulent « génériques », a priori donc sans mention d'origine précise ou de marque, et cibleront « les principales régions consommatrices », selon le texte de l'accord.

Les signataires sont les principaux producteurs du continent africain, à savoir le Botswana, l'Afrique du Sud, l'Angola, la Namibie et la République démocratique du Congo. L'innovation, c'est que les acheteurs de diamants bruts d'Anvers regroupés au sein de l'AWDC et ceux de Dubaï (DMCC) ainsi que d'autres organisations professionnelles (GJEPC en Inde, ADPA) se sont associés à eux dans cette démarche. D'autres pays tels que la Centrafrique, le Liberia, le Zimbabwe ou encore la Côte d'Ivoire, et hors Afrique, le Canada pourraient plus tard rejoindre cette initiative. La Russie n'a volontairement pas été conviée par les organisateurs de la rencontre de Luanda.

Réaction à une crise de deux ans

Cela fait deux ans que l'ambiance n'est pas à la fête dans la filière. Après la reprise des affaires post-Covid, le marché a été miné par le ralentissement économique général, par la concurrence des diamants synthétiques vendu à des prix toujours plus bas, par l'absence de dynamisme sur le marché chinois et par la guerre commerciale initiée par Donald Trump qui a paralysé la demande aux États-Unis, le pays où l'on achète le plus de pierres précieuses. « Même si la consommation reprend petit à petit, l'incertitude sur les taxes douanières pèse toujours sur la demande américaine, d'autant qu'il y a aussi dans le pays d'énormes stocks de diamants importés par crainte qu'ils soient taxés et qu'il faut maintenant écouler », explique un représentant de l'industrie.

Face à la chute des prix du diamant, qui ont perdu entre 25 et 30% selon leur qualité et leur taille, plusieurs sociétés ont réduit leur production. La dernière en date, n'est autre que De Beers qui a baissé mi-juin ses objectifs de 2025 à 15 millions de carats, soit 5 millions de carats de moins que le dernier chiffre qui avait déjà été révisé. « Il a fallu que la crise devienne vraiment aigüe pour que les pays et les industriels se réunissent et décident de débloquer des fonds », résume notre interlocuteur pour qui cette volonté est le signe d'une prise de conscience de l'urgence qu'il y a à agir en faveur de la promotion des diamants naturels.

L'intérêt de l'Angola

L'Angola, qui a chapeauté la signature de l'accord, est en passe de prendre la troisième place des producteurs mondiaux derrière les deux géants que sont le Bostwana et la Russie. « C'est quasiment le seul pays où la prospection est active et où l'on découvre encore de nouvelles mines, à l'instar de celle très prometteuse de Luele inaugurée il y a un an et demi », précise un expert de la filière. L'Angola a donc tout intérêt à ce que la demande reparte et à ce que les prix remontent. Tout comme De Beers, la compagnie minière d'État angolaise a annoncé, sans attendre, une contribution de 8 millions de dollars au pot commun – soit 1% de ses exportations de pierres brutes du 1er semestre, preuve de volonté de relancer rapidement le secteur, pour les géants miniers.

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