• Albanie: l'interdiction de TikTok pendant un an fait polémique

  • 2025/01/14
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Albanie: l'interdiction de TikTok pendant un an fait polémique

  • サマリー

  • Un peu partout, le réseau social TikTok est de plus en plus dans le viseur des gouvernements. Accusée d'espionnage aux États-Unis, au cœur d'une enquête après des soupçons d'ingérence dans les élections en Roumanie, la plateforme chinoise est visée par des interdictions partielles ou totales. L'Albanie a ainsi décidé de bloquer pendant un an l'application. Le Premier ministre reproche à l'algorithme d'encourager la violence chez les plus jeunes. Mais la mesure ne fait pas l'unanimité. Emmitouflé dans sa doudoune, avec sa capuche sur la tête, Amarildo, 17 ans, attend des amis à la sortie de son lycée situé dans le centre de Tirana, capitale de l'Albanie. Les yeux rivés sur l'écran de son smartphone, cet élève de terminale fait défiler des vidéos de voitures et des scènes de rue :« Voilà, c'est ça TikTok. C'est le réseau qu'on utilise le plus, nous les jeunes. Là, tu reçois des likes, des vues. Là, j'en ai reçu 63 000. Là, c'est 2 000, ça dépend de la vidéo et de comment elle devient virale, combien de gens la regardent. On met de la musique avec la vidéo et je montre où je suis et ce que je fais avec mes potes. »Fin décembre, le Premier ministre albanais, Edi Rama, a annoncé la fermeture pour un an de la célèbre plateforme chinoise. Une décision qui survient quelques semaines après qu'un élève de 14 ans a été poignardé à mort près d'une école de la capitale.Contenu violent ou inapproprié, soupçons d'ingérence chinoise... Plus de 20 pays dans le monde ont déjà interdit ou limité l'accès à TikTok. En Albanie, le Premier ministre assure avoir pris la décision après une série de concertations avec les parents d'élèves et l'administration scolaire. Mimi Kodhelli, députée de la majorité socialiste et présidente de la commission des Affaires étrangères, affirme :« TikTok est un outil de communication sans filtre. Il rend accessible aux plus jeunes des scènes de violence qui deviennent parties prenantes de leur éducation. Les familles nous ont demandé avec insistance de trouver un moyen de bloquer l'accès des mineurs à TikTok notamment. »À lire aussiLe sort de TikTok aux États-Unis devant la Cour suprême américaineUne interdiction qui divise, dans la société comme en politiqueDepuis son annonce, cette interdiction – qui doit commencer en ce début d'année, à une date encore inconnue – alimente les polémiques au sein de la société albanaise. Beaucoup d'entrepreneurs qui font leur publicité sur TikTok redoutent des pertes de revenus. De leur côté, les partis d'opposition accusent le gouvernement d'entraver la liberté d'expression. Surtout que d'importantes élections parlementaires auront lieu au printemps. Reddy Muchi est l'un des militants du mouvement Ensemble, un parti de gauche qui dénonce l'autoritarisme et les conséquences sociales des politiques libérales d'Edi Rama :« Des élections législatives ont lieu le 11 mai prochain, et c'est assurément une des raisons pour lesquelles le Premier ministre a choisi exactement ce moment pour interdire l'un des réseaux sociaux les plus utilisés par le public albanais, et une plateforme très importante pour un jeune parti comme nous. C'est purement et simplement de la censure. Le Premier ministre contrôle les médias traditionnels. Il peut manipuler les autres réseaux comme Facebook ou Instagram et là, il choisit de bloquer le seul sur lequel il n'a pas d'influence. »Alors que l'interdiction de TikTok devrait entrer en vigueur dans les prochaines semaines, le gouvernement assure que ce blocage ne devrait durer qu'une année. Le temps de trouver une solution technique pour empêcher son utilisation par les moins de 18 ans.À lire aussiLemon8, la petite sœur de TikTok, émerge lentement mais sûrement
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あらすじ・解説

Un peu partout, le réseau social TikTok est de plus en plus dans le viseur des gouvernements. Accusée d'espionnage aux États-Unis, au cœur d'une enquête après des soupçons d'ingérence dans les élections en Roumanie, la plateforme chinoise est visée par des interdictions partielles ou totales. L'Albanie a ainsi décidé de bloquer pendant un an l'application. Le Premier ministre reproche à l'algorithme d'encourager la violence chez les plus jeunes. Mais la mesure ne fait pas l'unanimité. Emmitouflé dans sa doudoune, avec sa capuche sur la tête, Amarildo, 17 ans, attend des amis à la sortie de son lycée situé dans le centre de Tirana, capitale de l'Albanie. Les yeux rivés sur l'écran de son smartphone, cet élève de terminale fait défiler des vidéos de voitures et des scènes de rue :« Voilà, c'est ça TikTok. C'est le réseau qu'on utilise le plus, nous les jeunes. Là, tu reçois des likes, des vues. Là, j'en ai reçu 63 000. Là, c'est 2 000, ça dépend de la vidéo et de comment elle devient virale, combien de gens la regardent. On met de la musique avec la vidéo et je montre où je suis et ce que je fais avec mes potes. »Fin décembre, le Premier ministre albanais, Edi Rama, a annoncé la fermeture pour un an de la célèbre plateforme chinoise. Une décision qui survient quelques semaines après qu'un élève de 14 ans a été poignardé à mort près d'une école de la capitale.Contenu violent ou inapproprié, soupçons d'ingérence chinoise... Plus de 20 pays dans le monde ont déjà interdit ou limité l'accès à TikTok. En Albanie, le Premier ministre assure avoir pris la décision après une série de concertations avec les parents d'élèves et l'administration scolaire. Mimi Kodhelli, députée de la majorité socialiste et présidente de la commission des Affaires étrangères, affirme :« TikTok est un outil de communication sans filtre. Il rend accessible aux plus jeunes des scènes de violence qui deviennent parties prenantes de leur éducation. Les familles nous ont demandé avec insistance de trouver un moyen de bloquer l'accès des mineurs à TikTok notamment. »À lire aussiLe sort de TikTok aux États-Unis devant la Cour suprême américaineUne interdiction qui divise, dans la société comme en politiqueDepuis son annonce, cette interdiction – qui doit commencer en ce début d'année, à une date encore inconnue – alimente les polémiques au sein de la société albanaise. Beaucoup d'entrepreneurs qui font leur publicité sur TikTok redoutent des pertes de revenus. De leur côté, les partis d'opposition accusent le gouvernement d'entraver la liberté d'expression. Surtout que d'importantes élections parlementaires auront lieu au printemps. Reddy Muchi est l'un des militants du mouvement Ensemble, un parti de gauche qui dénonce l'autoritarisme et les conséquences sociales des politiques libérales d'Edi Rama :« Des élections législatives ont lieu le 11 mai prochain, et c'est assurément une des raisons pour lesquelles le Premier ministre a choisi exactement ce moment pour interdire l'un des réseaux sociaux les plus utilisés par le public albanais, et une plateforme très importante pour un jeune parti comme nous. C'est purement et simplement de la censure. Le Premier ministre contrôle les médias traditionnels. Il peut manipuler les autres réseaux comme Facebook ou Instagram et là, il choisit de bloquer le seul sur lequel il n'a pas d'influence. »Alors que l'interdiction de TikTok devrait entrer en vigueur dans les prochaines semaines, le gouvernement assure que ce blocage ne devrait durer qu'une année. Le temps de trouver une solution technique pour empêcher son utilisation par les moins de 18 ans.À lire aussiLemon8, la petite sœur de TikTok, émerge lentement mais sûrement

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